Romains 8 – Une vie nouvelle et merveilleuse selon l’Esprit
A. Contraste entre la vie selon l’Esprit et la vie selon la chair.
1. (1) Aucune condamnation.
Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, [qui ne vivent pas conformément à leur nature propre mais conformément à l’Esprit].
a. Il n’y a donc maintenant aucune condamnation : La déclaration simple d’aucune condamnation est destinée à ceux qui sont en Jésus-Christ. Dieu le Père n’ayant pas condamné Jésus, il ne condamne pas non plus ceux qui sont en Jésus. Ils ne sont pas condamnés, ils ne seront pas condamnés et ils ne peuvent pas être condamnés.
i. L’usage par Paul de l’adverbe donc est important. Cela signifie que ce qu’il dit procède d’une argumentation logique. C’est comme si Paul disait : « Je peux prouver ce que je vous dis ici ». Voici ce qu’il prouve : « Si nous sommes un avec Jésus et qu’Il est notre tête, nous ne pouvons pas être condamnés ». En effet, on ne peut acquitter la tête et condamner la main. On ne peut noyer le pied tant que la tête est hors de l’eau. Joints à Lui, nous entendons le verdict : « aucune condamnation ».
ii. En Jésus-Christ : « Cette expression implique qu’il y a une union mystique et spirituelle entre le Christ et les croyants. Elle est parfois formulée par Christ en eux […] mais ici ce sont eux qui sont en Christ. Christ est dans les croyants par son Esprit, et les croyants sont en Christ par la foi » (Poole).
iii. Le verdict n’est pas une « moindre condamnation ». Beaucoup de gens croient qu’ils sont à ce niveau – pensant que notre condition a connu une amélioration en Jésus. Mais, tel n’est pas le cas ; notre condition n’a pas été améliorée, elle a plutôt été complètement transformée, passée d’un coup au statut d’aucune condamnation.
iv. Il nous faut peut-être considérer l’autre aspect de la question : Si on n’est pas en Jésus-Christ, on a alors une condamnation. « Ce n’est pas une tâche agréable pour nous de devoir parler de ce sujet ; mais qui sommes-nous pour oser demander des tâches agréables ? Ce que Dieu dit dans les Écritures est la pleine substance de ce que les serviteurs du Seigneur doivent témoigner au peuple. Si on n’est pas en Jésus-Christ et qu’on marche selon la chair, on n’a pas échappé à la condamnation » (Spurgeon).
b. Aucune condamnation : Cet état de confiance et de paix vient après la confusion et le conflit qui ont marqué Romains 7. Paul regarde maintenant à Jésus et découvre sa position en Lui. Mais ce chapitre est plus qu’une simple réponse à Romains 7 ; il relie les pensées de depuis le tout début de l’Épitre.
i. Romains 8 commence par « aucune condamnation » et se termine par aucune séparation, et entre les deux il n’y a aucune défaite.
c. Qui ne vivent pas conformément à leur nature propre mais conformément à l’Esprit : Cet extrait ne figure pas dans les premiers manuscrits anciens de l’Épitre aux Romains et il ne s’accorde pas avec le flux du contexte de Paul ici. Il a probablement été ajouté par un copiste qui a fait une erreur ou a pensé qu’il pouvait « aider » Paul en ajoutant cet extrait tiré de Romains 8:4.
i. S’il est vrai que ceux qui sont en Jésus-Christ ne devraient pas vivre conformément à leur nature propre et qu’ils ne vivent pas ainsi, mais conformément à l’Esprit, cela n’est cependant pas une condition de leur statut d’aucune condamnation. Notre position en Jésus-Christ est la raison de notre état d’aucune condamnation.
ii. « Les meilleurs érudits nous assurent que cet extrait ne fait pas partie du texte originel. Je ne peux pas maintenant aborder les raisons de cette conclusion, mais elles sont très bonnes et très solides. Les copies les plus anciennes en sont dépourvues, les versions ne le soutiennent pas, et les pères qui ont abondamment cité les Écritures ne citent pas cette phrase » (Spurgeon).
d. Aucune condamnation : Cette glorieuse déclaration nous émane de la cour de Dieu. Nous l’acceptons même si nous méritons certainement la condamnation. Nous acceptons cette position parce que Jésus a pris sur lui la condamnation que nous méritions et notre identité est maintenant en Lui. Et puisqu’Il n’a pas été condamné, nous ne le sommes pas non plus.
2. (2-4) Contraste entre la vie selon l’Esprit et la vie selon la chair.
En effet, la loi de l’Esprit qui donne la vie en Jésus-Christ m’a libéré de la loi du péché et de la mort, car ce qui était impossible à la loi parce que la nature humaine la rendait impuissante, Dieu l’a fait: il a condamné le péché dans la nature humaine en envoyant à cause du péché son propre Fils dans une nature semblable à celle de l’homme pécheur. Ainsi, la justice réclamée par la loi est accomplie en nous qui vivons non conformément à notre nature propre mais conformément à l’Esprit.
a. La loi de l’Esprit qui donne la vie en Jésus-Christ m’a libéré de la loi du péché et de la mort : La loi du péché et de la mort était une loi forte et apparemment absolue. Chaque péché que nous commettons et chaque cimetière que nous voyons confirment cela. Mais la loi de l’Esprit qui donne la vie en Jésus-Christ est encore plus forte, aussi la loi de l’Esprit nous libère de la loi du péché et de la mort.
i. Nous sommes affranchis de la loi du péché. Bien que cela soit souvent inévitable, le chrétien n’a pas à pécher, car il est libéré de la domination du péché. Nous sommes libérés de la loi de la mort ; la mort n’a donc plus de puissance durable contre le croyant.
ii. Romains 8:1 nous dit que nous sommes libérés de la culpabilité du péché. Romains 8:2 nous dit que nous sommes libérés de la puissance du péché.
b. Car ce qui était impossible à la loi parce que la nature humaine la rendait impuissante : La loi peut faire beaucoup de choses. Elle peut nous guider, nous enseigner et nous parler du caractère de Dieu. Mais la loi ne peut donner de l’énergie à notre nature humaine ; elle peut nous donner la norme, mais elle ne peut pas nous donner le pouvoir de plaire à Dieu.
i. Morris, citant Manson, a dit : « La loi de Moïse a le droit mais pas la puissance ; la loi du péché a la puissance mais pas le droit ; la loi de l’Esprit a et le droit et la puissance ».
ii. « La loi est faible vis-à-vis de nous, parce que nous sommes faibles vis-à-vis d’elle : le soleil ne peut pas éclairer un œil aveugle, non par un manque de puissance en soi, mais simplement par l’incapacité du sujet sur lequel il brille » (Poole).
c. Parce que la nature humaine la rendait impuissante : La loi est faible parce qu’elle parle à notre nature humaine. Elle se tient devant les hommes charnels et leur parle en tant qu’hommes charnels. Mais l’œuvre de l’Esprit nous transforme par la crucifixion du vieil homme et répand l’homme nouveau – principe supérieur à la nature humaine.
i. « Une vigne ne produit pas de raisins par une Loi du Parlement ; ils sont les fruits de la vie même de la vigne ; ainsi la conduite qui est conforme à la norme du Royaume n’est pas produite par une quelconque exigence, pas même de Dieu, mais est le fruit de cette nature divine que Dieu donne comme résultat de ce qu’il a fait en Christ et par Christ » (Hooke).
d. Ce qui était impossible à la loi parce que la nature humaine la rendait impuissante, Dieu l’a fait […] en envoyant […] son propre Fils : La loi ne pouvait pas vaincre le péché ; elle ne pouvait que détecter le péché. Seul Jésus peut vaincre le péché, et c’est exactement ce qu’Il a fait par Son œuvre sur la croix.
e. En envoyant […] son propre Fils dans une nature semblable à celle de l’homme pécheur : Afin de vaincre le péché, Jésus a dû s’identifier à ceux qui sont liés par lui, en venant dans une nature semblable à celle de l’homme pécheur. Sous l’inspiration du Saint-Esprit, Paul a soigneusement choisi ses mots ici, indiquant que Jésus n’avait pas une nature semblable à celle de l’homme pécheur, mais qu’il s’identifia entièrement à elle.
i. Nous ne pouvons pas dire que Jésus soit venu dans une nature pécheresse, car Il était sans péché. Nous ne pouvons pas dire que Jésus soit venu dans une nature semblable à celle de l’homme, car Il était réellement humain, et pas seulement semblable à un humain. Mais nous pouvons dire que Jésus est venu dans une nature semblable à celle de l’homme pécheur car bien qu’Il ait été humain, Il n’était pas pécheur en Lui-même.
ii. Il a condamné le péché dans la nature humaine : Le péché a été condamné dans la nature humaine de Jésus alors qu’Il portait la condamnation que nous méritions. Puisque nous sommes en Christ, la condamnation que nous méritons passe par-dessus nous.
f. Ainsi, la justice réclamée par la loi est accomplie en nous : Puisque Jésus a accompli la justice réclamée par la loi, et puisque nous sommes en Christ, nous accomplissons la loi. La loi est accomplie en nous en ce qui concerne l’obéissance, car la justice de Jésus remplace la nôtre. La loi est accomplie en nous en ce qui concerne le châtiment, car tout le châtiment exigé par la loi a été déversé sur Jésus.
i. Paul ne dit pas que nous accomplissons la justice réclamée par la loi. Il dit précisément que la justice réclamée par la loi est accomplie en nous. Elle n’est pas accomplie par nous, mais en nous.
ii. Autrement dit, Jésus est notre substitut. Il fut traité comme un pécheur afin que nous puissions être traités comme des justes.
g. En nous qui vivons non conformément à notre nature propre mais conformément à l’Esprit : Ceux qui jouissent de cette faveur sont ceux qui vivent non conformément à leur nature propre mais conformément à l’Esprit. Leur vie est caractérisée par l’obéissance au Saint-Esprit, et non par l’obéissance à leur nature propre.
i. Dieu veut que l’Esprit règne sur notre nature propre. Lorsque nous permettons à la nature propre de prendre le dessus sur l’Esprit, nous nous retrouvons liés par des schémas pécheurs et le désespoir, à l’instar de ceux qui ont marqué la vie de Paul dans sa lutte de « Romains 7 ». Notre vie – le modèle de notre vie – doit être conformément à l’Esprit, et non conformément à notre nature propre.
ii. Vivre conformément à l’Esprit signifie que le cours, la direction, l’évolution de la vie d’une personne est dirigée par le Saint-Esprit. C’est un mouvement continu et progressif.
iii. « Observez bien que la nature propre est là : l’individu ne vit pas selon elle, mais elle est là. Elle est là, livrant bataille, vexant et affligeant ; et elle sera là jusqu’à ce que l’individu soit enlevé au ciel. Elle est là en tant que force étrangère et détestée, et non pour dominer sur lui. Il ne vit pas selon elle, ni ne lui obéit pratiquement. Il ne l’accepte pas comme son guide, ni ne permet qu’elle le pousse à la rébellion » (Spurgeon).
3. (5-8) La futilité de vouloir plaire à Dieu dans la nature humaine.
En effet, ceux qui se conforment à leur nature propre se préoccupent des réalités de la nature humaine, tandis que ceux qui se conforment à l’Esprit sont préoccupés par ce qui est de l’Esprit. De fait, la nature humaine tend vers la mort, tandis que l’Esprit tend vers la vie et la paix. En effet, la nature humaine tend à la révolte contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu et qu’elle n’en est même pas capable. Or, ceux qui sont animés par leur nature propre ne peuvent pas plaire à Dieu.
a. Se préoccupent des réalités de la nature humaine : Paul révèle ici un moyen facile qui permet de déterminer si nous vivons selon l’Esprit ou selon la nature humaine – il s’agit simplement de voir quelles choses préoccupent notre mental. Le mental est le champ de bataille stratégique où la nature humaine et l’Esprit se battent.
i. Nous ne devrions pas penser que ceux qui se préoccupent des réalités de la nature humaine ne sont que des pécheurs notoires. Il peut s’agir de gens nobles qui ont de bonnes intentions. Pierre avait de bonnes intentions lorsqu’il a suggéré à Jésus d’éviter la croix, mais Jésus répondit à Pierre avec ces paroles dures : « Tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes » (Matthieu 16:23).
b. De fait, la nature humaine tend vers la mort : Lorsque nous nous préoccupons des réalités de la nature humaine, nous apportons la mort dans notre vie. Mais vivre selon l’Esprit apporte la vie et la paix.
i. Nous devons cependant nous garder d’une fausse spiritualité et comprendre que Paul définit la nature humaine comme un instrument de notre rébellion contre Dieu. Il ne parle pas de besoins physiques et émotionnels normaux auxquels nous pouvons penser, mais seulement de la satisfaction pécheresse de ces besoins.
c. La nature humaine tend à la révolte contre Dieu : La nature humaine livre bataille contre Dieu parce qu’elle ne veut pas être crucifiée et capituler devant le Seigneur Jésus-Christ. Elle ne veut pas faire l’expérience de Galates 5:24 : Ceux qui appartiennent à [Jésus-]Christ ont crucifié leur nature propre avec ses passions et ses désirs. Dans cette bataille pour apprivoiser la nature humaine, la loi est impuissante.
i. Paul [NDT dans l’original] n’a pas dit que la nature humaine était en révolte contre Dieu – il s’est exprimé de façon encore plus forte : La nature humaine [est] révolte contre Dieu. « Elle est non pas noire, mais la noirceur ; elle est non pas en révolte, mais la révolte même ; elle est non pas corrompue, mais la corruption ; elle est non pas rebelle, mais la rébellion ; elle est non pas méchante, mais la méchanceté même. Le cœur, bien qu’il soit trompeur, est indéniablement la tromperie ; c’est le mal dans le concret, le péché dans son essence, c’est la distillation, la quintessence de toutes les choses viles ; elle n’est pas envieuse envers Dieu, elle est l’envie même ; elle est non pas en révolte, mais la révolte même » (Spurgeon).
d. Elle ne se soumet pas à la loi de Dieu et… elle n’en est même pas capable : On peut essayer de faire le bien dans la vie sans se soumet[tre] à la loi de Dieu. On peut espérer rendre Dieu « redevable » envers soi par de bonnes œuvres, pensant que Dieu nous doit quelque chose. Mais ça ne marche pas. Ceux qui sont animés par leur nature propre ne peuvent pas plaire à Dieu, même si la nature propre fait des choses religieuses qui sont admirées par les hommes.
i. Newell dit ce qui suit à propos de Romains 8:7 : « Peut-être qu’aucun texte de l’Écriture n’énonce de manière aussi complète l’état affreusement perdu de l’homme qui vit selon la nature humaine ».
4. (9-11) Les chrétiens sont revêtus de puissance pour vivre selon l’Esprit.
Quant à vous, vous n’êtes pas animés par votre nature propre mais par l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. Et si Christ est en vous, votre corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais votre esprit est vie à cause de la justice. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus habite en vous, celui qui a ressuscité Christ rendra aussi la vie à votre corps mortel par son Esprit qui habite en vous.
a. Quant à vous, vous n’êtes pas animés par votre nature propre mais par l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous : Du fait que le Saint-Esprit est donné à chaque croyant lorsqu’il nait de nouveau, chaque chrétien a en lui des principes moraux plus élevés et plus puissants que la nature humaine.
i. « Beaucoup de personnes sincères sont, sur le plan spirituel, encore sous le ministère de repentance de Jean-Baptiste. Leur état est pratiquement celui de la lutte de Romains 7, où ni Christ ni le Saint-Esprit ne sont mentionnés, mais seulement une âme vivifiée, mais non délivrée, est en lutte sous le sens du “devoir”, et non dans le sens de pleine acceptation de Christ et de scellement par le Saint-Esprit » (Newell).
b. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas : Ceci signifie que chaque croyant a le Saint-Esprit. C’est un abus de langage que de diviser les chrétiens entre, d’une part, les « remplis de l’Esprit » et, d’autre part, les « non remplis de l’Esprit ». Si une personne n’est pas remplie du Saint-Esprit, elle n’est pas chrétienne du tout.
i. Cependant, beaucoup manquent de vivre la vie chrétienne dans la plénitude constante de l’Esprit parce qu’ils ne sont pas constamment remplis de l’Esprit, comme Paul l’a commandé dans Éphésiens 5:18. Ils n’ont aucune expérience de ce dont Jésus a parlé lorsqu’il a décrit des fleuves d’eau vive coulant du croyant (Jean 7:37-39).
ii. Comment sait-on qu’on a l’Esprit ? Il faut se poser les questions suivantes :
∙ L’Esprit m’a-t-il conduit à Jésus ?
∙ L’Esprit met-il en moi le désir d’honorer Jésus ?
∙ L’Esprit me conduit-il à ressembler davantage à Jésus ?
∙ L’Esprit est-il à l’œuvre dans mon cœur ?
c. Et si Christ est en vous, votre corps, il est vrai, est mort à cause du péché : Puisque Jésus vit en nous, le vieil homme (le corps) est mort, mais l’Esprit vit et règne, et manifestera Son salut même à travers notre corps mortel par la résurrection.
i. Non seulement nous sommes en Christ (Romains 8:1), mais Il est aussi en vous, et puisque Dieu ne peut demeurer dans une maison pécheresse, le corps (le vieil homme) a dû mourir quand Jésus est entré.
B. Notre obligation : vivre selon l’Esprit.
1. (12-13) Notre dette est envers l’Esprit, et non envers notre nature propre.
Ainsi donc, frères et sœurs, nous avons une dette, mais pas envers notre nature propre pour nous conformer à ses exigences. Si vous vivez en vous conformant à votre nature propre, vous allez mourir, mais si par l’Esprit vous faites mourir les manières d’agir du corps, vous vivrez.
a. Nous avons une dette, mais pas envers notre nature propre pour nous conformer à ses exigences : La nature propre (encore une fois, dans le sens strict de nature pécheresse en rébellion contre Dieu) ne nous a rien donné de bon. Nous n’avons donc aucune obligation de lui satisfaire ou de la chouchouter. Notre dette est envers le Seigneur, pas envers notre nature propre.
b. Si vous vivez en vous conformant à votre nature propre, vous allez mourir : Paul nous rappelle constamment que vivre selon la nature humaine aboutit à la mort. Nous avons besoin de ce rappel parce que nous nous trompons souvent en pensant que la nature humaine nous offre la vie.
c. Par l’Esprit vous faites mourir les manières d’agir du corps : Lorsque nous faisons mourir les manières d’agir du corps (forçons la nature pécheresse à se soumettre à l’Esprit), nous devons le faire par l’Esprit. Sinon, nous deviendrons comme les pharisiens et spirituellement orgueilleux.
i. Paul nous dit que non seulement nous sommes sauvés par l’œuvre de l’Esprit, mais nous devons aussi vivre selon l’Esprit si nous voulons grandir et poursuivre la sainteté dans le Seigneur. Nous ne pouvons pas être comme certains parmi les Galates qui pensaient qu’ils pouvaient commenc[er] par l’Esprit et trouver ensuite la perfection spirituelle par la nature humaine (Galates 3:3).
2. (14-15) Vivre selon l’Esprit signifie vivre comme un enfant de Dieu.
En effet, tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions: «Abba! Père!»
a. Ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu : Il est normal que les fils de Dieu soient conduits par l’Esprit de Dieu. Cependant, nous ne devrions pas penser qu’être conduit par l’Esprit est une condition préalable pour être un fils de Dieu. Au lieu de cela, c’est plutôt l’inverse qui a lieu : nous devenons d’abord des fils, puis l’Esprit de Dieu nous conduit.
i. Paul n’a pas dit : « Tous ceux qui vont à l’église sont fils de Dieu ». Il n’a pas dit : « Tous ceux qui lisent leur Bible sont fils de Dieu ». Il n’a pas dit : « Tous ceux qui sont des Américains patriotes, sont fils de Dieu ». Il n’a pas dit : « Tous ceux qui prennent part à la sainte cène sont fils de Dieu ». Dans ce texte, le test de filiation est de savoir si oui ou non une personne est conduite par l’Esprit de Dieu.
ii. Comment le Saint-Esprit nous conduit-il ?
∙ Nous sommes guidés par ses conseils.
∙ Nous sommes guidés par son attraction.
∙ Nous sommes guidés par son autorité dirigeante.
∙ Nous sommes guidés selon que nous coopérons avec sa direction. « Il ne dit pas : “Tous ceux qui sont poussés par l’Esprit de Dieu”. Non, c’est le diable qui est un pousseur, et quand il entre soit dans les hommes, soit dans les porcs, il les pousse furieusement. Rappelez-vous comment tout un troupeau fut violemment poussé d’un endroit escarpé jusque dans la mer. Chaque fois que vous voyez un homme fanatique et sauvage, quel que soit l’esprit qui est en lui, ce n’est pas l’Esprit du Christ » (Spurgeon).
iii. Où le Saint-Esprit nous conduit-il ?
∙ Il nous conduit à la repentance.
∙ Il nous amène à penser peu à nous-mêmes et beaucoup à Jésus.
∙ Il nous conduit dans la vérité.
∙ Il nous conduit dans l’amour.
∙ Il nous conduit dans la sainteté.
∙ Il nous conduit à être utile.
b. Vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un Esprit d’adoption : Vivre en tant qu’enfant de Dieu signifie avoir une relation intime et joyeuse avec Dieu, et non être dans un lien d’esclavage et de crainte comme celui démontré par la loi. Un enfant de Dieu peut avoir une relation avec Dieu si proche qu’il peut crier : « Abba! Père! » (Papa !).
c. Nous crions: «Abba! Père!» : Il nous est facile d’imaginer Jésus entretenant avec le Père cette relation de confiance joyeuse, et en même temps penser que nous en sommes disqualifiés. Pourtant, nous avons à nous rappeler que nous sommes en Christ – nous avons le privilège d’avoir cette même relation avec le Père qu’a Jésus-Christ.
i. « Dans le monde romain du 1er siècle de notre ère, un fils adoptif était un fils délibérément choisi par son père adoptif pour perpétuer son nom et hériter de son domaine ; son statut n’était nullement inférieur à celui d’un fils né dans le cours ordinaire de la nature » (Bruce).
ii. Sous l’adoption romaine, la vie et le statut de l’enfant adopté changeaient complètement. Le fils adoptif perdait tous les droits dans son ancienne famille et gagnait tous les nouveaux droits dans sa nouvelle famille ; l’ancienne vie du fils adoptif était complètement anéantie, toutes les dettes annulées, plus rien de son passé ne comptait plus contre lui.
3. (16) La preuve que nous sommes enfants de Dieu : Le témoignage du Saint-Esprit.
L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
a. L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu : En clair, Paul dit que ceux qui sont enfants de Dieu, nés de nouveau par l’Esprit de Dieu, sont conscients de leur statut parce que le Saint-Esprit témoigne à notre esprit qu’il en est ainsi.
i. Ceci ne veut pas dire qu’il n’y a pas de gens qui pensent ou supposent à tort qu’ils sont enfants de Dieu sans le témoignage de l’Esprit. Il y a aussi des chrétiens dont la tête est si embrouillée par une attaque spirituelle qu’ils en arrivent à croire au mensonge qu’ils ne sont pas enfants de Dieu après tout. Toutefois, le témoignage de l’Esprit est toujours là.
b. Nous sommes enfants de Dieu : Nous n’avons pas à nous demander si nous sommes vraiment chrétiens ou non. Les enfants de Dieu savent qui ils sont.
i. La loi juive prescrivait que la déposition de 2 ou de 3 témoins suffisait pour établir un fait (Deutéronome 17:6). Il y a deux témoins de notre salut : notre propre témoignage et le témoignage de l’Esprit.
4. (17) Avantages et responsabilités d’être enfants de Dieu.
Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui afin de prendre aussi part à sa gloire.
a. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : Étant en Christ, nous avons le privilège d’avoir cette même relation avec le Père qu’a Jésus. Par conséquent, nous sommes héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ.
i. Être enfant de Dieu, c’est aussi avoir un héritage. Dans Luc 18:18, le jeune chef riche a demandé à Jésus : « Que dois-je faire pour hériter? ». Mais le jeune chef n’a pas compris, car l’héritage n’est pas une question de faire, c’est une question d’être – d’être dans la bonne famille.
b. Si toutefois nous souffrons avec lui : Puisque nous sommes en Christ, nous sommes aussi appelés à partager Sa souffrance. Les enfants de Dieu ne sont pas à l’abri des épreuves et de la souffrance.
c. Si toutefois nous souffrons avec lui afin de prendre aussi part à sa gloire : En fait, prendre part à la souffrance présentement est pour nous une condition de notre glorification future. Pour Dieu, tout cela fait partie du même forfait de filiation, quand bien même notre nature humaine voudrait avoir l’héritage et la gloire sans passer par la souffrance.
C. Vivre selon l’Esprit nous rend capables de comprendre et d’endurer la souffrance.
1. (18) Paul analyse notre souffrance présente et notre gloire future : elles ne peuvent être comparées l’une à l’autre.
J’estime que les souffrances du moment présent ne sont pas dignes d’être comparées à la gloire qui va être révélée pour nous.
a. J’estime que les souffrances du moment présent ne sont pas dignes d’être comparées : Paul n’était ni ignorant ni aveugle pour ce qui est des souffrances de l’existence humaine ; il en a connu plus que la plupart d’entre nous aujourd’hui. Malgré cela, il considérait toujours que la gloire future l’emportait de loin sur les souffrances actuelles.
b. La gloire qui va être révélée pour nous : Paul considérait que sans espérance céleste, la vie chrétienne serait insensée et tragique (1 Corinthiens 15:19). Mais, à la lumière de l’éternité, c’est le choix le plus sage et le meilleur que l’on puisse faire.
c. Révélée pour nous : Cette gloire à venir ne sera pas seulement révélée à nous, mais elle sera aussi révélée pour nous.
i. Dieu a mis cette gloire dans le croyant maintenant même. Au ciel, la gloire sera simplement révélée. « La gloire sera révélée, et non créée. Ce qui implique qu’elle existe déjà, mais n’est pas apparente » (Morris).
2. (19-22) La création entière attend et anticipe cette gloire à venir.
De fait, la création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. En effet, la création a été soumise à l’inconsistance, non de son propre gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise. Toutefois, elle a l’espérance d’être elle aussi libérée de l’esclavage de la corruption pour prendre part à la glorieuse liberté des enfants de Dieu. Or nous savons que, jusqu’à maintenant, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’accouchement.
a. La création attend avec un ardent désir : Paul considère que la création elle-même attend avec impatience la révélation des fils de Dieu. Cela parce que la création a été soumise à l’inconsistance à cause du péché de l’homme, et bénéficiera de la rédemption ultime des hommes.
i. Esaïe 11:6-9 décrit cette rédemption de la création en ce jour-là : Le loup habitera avec l’agneau et la panthère se couchera avec le chevreau; le veau, le jeune lion et le bétail qu’on engraisse vivront ensemble, et un jeune garçon les conduira. La vache et l’ourse auront un même pâturage, leurs petits un même enclos, et le lion mangera de la paille comme le bœuf. Le nouveau-né s’amusera sur le nid de la vipère et le petit enfant mettra sa main dans la grotte du cobra. On ne commettra ni mal ni destruction sur toute ma montagne sainte, car la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, tout comme le fond de la mer est recouvert par l’eau.
b. Celui qui l’y a soumise : Seul Dieu pouvait soumettre la création dans l’espérance. Ce n’était finalement pas l’œuvre de l’homme ou de Satan.
c. La glorieuse liberté des enfants de Dieu : Ceci profitera non seulement aux enfants de Dieu, mais aussi à toute la création. En attendant ce jour, la création soupire et souffre les douleurs de l’accouchement.
d. La révélation des fils de Dieu : Certains groupes se prenant pour de « super-chrétiens » interprètent mal l’idée de la révélation des fils de Dieu pour dire que la création entière attend que leur groupe particulier de chrétiens super-spirituels soit révélé en ce jour d’une manière incroyablement puissante. Ce n’est rien qu’un fantasme purement égoïste.
e. Jusqu’à maintenant, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’accouchement : « La création ne subit pas les douleurs de la mort […] mais les douleurs de l’accouchement » (Morris).
3. (23-25) Nous soupirons aussi et attendons avec persévérance la gloire à venir.
Et ce n’est pas elle seule qui soupire, mais nous aussi, qui avons pourtant dans l’Esprit un avant-goût de cet avenir, nous soupirons en nous-mêmes en attendant l’adoption, la libération de notre corps. En effet, c’est en espérance que nous avons été sauvés. Or l’espérance qu’on voit n’est plus de l’espérance: ce que l’on voit, peut-on l’espérer encore? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.
a. Qui avons pourtant dans l’Esprit un avant-goût de cet avenir : Ceci signifie que nous avons un avant-goût de la gloire à venir. Pouvons-nous être blâmés si nous aspirons à l’accomplissement de ce que nous avons reçu comme avant-goût ?
b. Soupirons en nous-mêmes en attendant l’adoption : Nous attendons notre adoption. Bien qu’il y ait un sens dans lequel nous sommes déjà adoptés (Romains 8:15), il y a aussi un sens dans lequel nous attendons la consommation de notre adoption qui se produira lors de la libération de notre corps.
i. Dieu n’ignore pas notre corps physique dans son plan de libération. Son plan pour ces corps est la résurrection, lorsqu’il faut en effet que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité et que ce corps mortel revête l’immortalité (1 Corinthiens 15:53).
c. Nous l’attendons avec persévérance : L’accomplissement de notre libération est encore lointain, mais nous l’attendons avec foi et persévérance, confiants que Dieu est fidèle à Sa parole et que la gloire promise sera une réalité.
i. Morris dit à propos de la persévérance : « C’est l’attitude du soldat qui, au cœur de la bataille, n’est pas consterné mais se bat avec acharnement quelles que soient les difficultés ».
4. (26-27) L’aide de Dieu par l’Esprit nous est disponible maintenant.
De même l’Esprit aussi nous vient en aide dans notre faiblesse. En effet, nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières, mais l’Esprit lui-même intercède [pour nous] par des soupirs que les mots ne peuvent exprimer. Et Dieu qui examine les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est en accord avec lui qu’il intercède en faveur des saints.
a. De même l’Esprit aussi nous vient en aide dans notre faiblesse : Lorsque nous sommes faibles et que nous ne savons pas exactement comment prier, Dieu lui-même (par le Saint-Esprit) nous aide en intercédant pour nous.
b. Des soupirs que les mots ne peuvent exprimer : Cette aide de l’Esprit peut inclure la prière avec le don spirituel des langues (1 Corinthiens 14:2, 14-15), mais elle ne se limite pas qu’à la prière dans une langue inconnue.
i. L’idée est simplement celle de la communication au-delà de notre capacité à nous exprimer. Les soupirs profonds en nous ne peuvent être articulés que par l’œuvre d’intercession du Saint-Esprit.
ii. Tel est, bien entendu, le but du don des langues : nous permettre de communiquer avec Dieu d’une manière qui n’est pas limitée à notre propre connaissance ou capacité à articuler notre cœur devant Dieu. Le but des langues n’est pas de prouver qu’on est « rempli de l’Esprit » ou qu’on est particulièrement spirituel.
c. Comme Dieu le désire [Bible en français courant] : L’aide du Saint-Esprit dans l’intercession est parfaite parce qu’Il examine les cœurs de ceux qu’Il aide, et Il est capable de guider nos prières « comme Dieu le désire.
5. (28-30) L’aide de Dieu est une promesse durable ; Il a la capacité de faire que toutes choses contribuent à notre bien et de nous guider jusqu’à la glorification.
Du reste, nous savons que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés conformément à son plan. En effet, ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à devenir conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né d’un grand nombre de frères. Ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés; ceux qu’il a appelés, il les a aussi déclarés justes; et ceux qu’il a déclarés justes, il leur a aussi accordé la gloire.
a. Nous savons que tout contribue au bien : La souveraineté et la capacité de Dieu à gérer chaque aspect de notre vie sont démontrées dans le fait que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu, bien qu’ils doivent confronter les souffrances du moment présent (Romains 8:18). Dieu est capable de faire en sorte que même ces souffrances contribuent à notre bien et à Son bien.
b. Tout : Dieu est capable de faire que tout contribue au bien, pas seulement certaines choses. Il fait en sorte que tout ensemble contribue au bien, pas des choses isolées. Cette promesse est pour ceux qui aiment Dieu dans le sens biblique de l’amour, et Dieu guide les affaires de notre vie parce que nous sommes appelés conformément à son plan.
c. Ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à devenir conformes à l’image de son Fils : La chaine éternelle de l’œuvre de Dieu est vue dans la connexion entre connus d’avance, prédestinés, appelés, déclarés justes et la gloire. Dieu ne pouvait pas commencer une œuvre chez les Romains pour ensuite les abandonner au milieu de leurs souffrances actuelles.
i. « Paul nous dit ici que Dieu est l’auteur de notre salut, et cela du début à la fin. Nous ne devons pas penser que Dieu ne peut agir que lorsque nous lui en donnons gracieusement la permission » (Morris).
ii. « Bien sûr que je crois à la prédestination, puisqu’elle est clairement enseignée dans les Écritures. La doctrine peut être assumée, même si le terme n’est jamais explicitement utilisé. C’est une vérité passionnante qui ne me dérange pas du tout. Le fait qu’Il m’ait choisi et ait commencé une bonne œuvre en moi prouve qu’Il continuera à l’accomplir. Il ne m’aurait pas amené aussi loin pour ensuite me laisser tomber » (Smith).
d. Devenir conformes à l’image de son Fils : Cependant, notre participation à ce plan éternel est essentielle, reflétée dans son but : que nous devenions conformes à l’image de son Fils ; et c’est un processus que Dieu fait avec notre coopération, pas quelque chose qu’Il nous « fait » seulement.
e. Que celui-ci soit le premier-né d’un grand nombre de frères : C’est la raison d’être du plan de Dieu. Il nous adopte dans sa famille (Romains 8:15) dans le but de nous rendre semblables à Jésus-Christ, semblables à Lui dans la perfection de Son humanité.
D. La victoire triomphale de la vie selon l’Esprit.
1. (31) Paul commence sa conclusion de cette section : Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?
Que dirons-nous donc de plus? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?
a. Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? : Si nous n’avions rien que les premiers chapitres de l’Épitre aux Romains, certains pourraient croire que Dieu est contre nous. Mais voilà que Paul a montré tout ce que Dieu a fait pour sauver l’homme de sa colère et l’équiper pour la victoire sur le péché et la mort, qui peut encore douter que Dieu est pour nous ?
i. « Notre cœur faible, enclin au légalisme et à l’incrédulité, accepte très difficilement ces paroles : Dieu est pour nous… Ils Lui ont été déloyaux, mais Il est pour eux. Ils sont ignorants, mais Il est pour eux. Ils n’ont pas encore produit beaucoup de fruit, mais Il est pour eux » (Newell).
ii. La plupart d’hommes disent ou pensent que Dieu est pour eux – les terroristes commettent des crimes horribles en pensant que Dieu est pour eux. Cependant, le Saint-Esprit protège cette déclaration avec un « si », de sorte que nous pouvons savoir que ce n’est pas parce qu’un homme pense que Dieu est avec lui qu’il en est ainsi. Dieu n’est pour nous que si nous sommes réconciliés avec Lui par Jésus-Christ.
b. Qui sera contre nous? : Malgré les souffrances auxquelles les chrétiens sont confrontés, si Dieu est pour eux, qu’importe si d’autres personnes sont contre eux ? Une seule personne plus Dieu font une majorité invincible.
i. Nous pouvons bien nous leurrer en pensant que Dieu est pour nous alors qu’Il ne l’est pas du tout (comme le font les cultistes et ceux qui leur ressemblent). Par contre, on ne peut nier que pour ceux qui sont en Jésus-Christ, Dieu est pour eux !
2. (32) La preuve que Dieu est pour nous : le don de Jésus-Christ.
Lui qui n’a pas épargné son propre Fils mais l’a donné pour nous tous, comment ne nous accorderait-il pas aussi tout avec lui?
a. Lui qui n’a pas épargné son propre Fils : Si le Père a déjà donné Son don ultime, comment peut-on penser qu’Il ne nous donnera pas les dons plus petits ?
3. (33-39) La sécurité du croyant dans l’amour de Dieu.
Qui accusera ceux que Dieu a choisis? C’est Dieu qui les déclare justes! Qui les condamnera? [Jésus-]Christ est mort, bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous! Qui nous séparera de l’amour de Christ? Serait-ce la détresse, l’angoisse, la persécution, la faim, le dénuement, le danger ou l’épée? Comme il est écrit: C’est à cause de toi qu’on nous met à mort à longueur de journée, qu’on nous considère comme des brebis destinées à la boucherie.
Au contraire, dans tout cela nous sommes plus que vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. En effet, j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.
a. Qui accusera ceux que Dieu a choisis? : Nous sommes à l’abri de toute accusation portée contre nous. Si nous sommes déclarés « non coupables » par le plus haut Juge, qui peut porter une accusation supplémentaire contre nous ?
b. Qui les condamnera? : Nous sommes à l’abri de toute condamnation. Si Jésus est notre avocat, défendant notre intérêt, qui peut alors nous condamner ?
c. Plus que vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés : Quelles que soient nos circonstances, aucune des souffrances du moment présent ne peut nous séparer de l’amour de Dieu. Cela fait de nous des vainqueurs et plus encore.
i. Earle a dit à propos du terme original traduit par dénuement : « Le terme “nudité” sous-entend aujourd’hui de l’indécence exposée. À l’époque, il signifiait simplement qu’une personne manquait de vêtements faute de moyen d’en obtenir ».
ii. L’épée : Ce terme sous-entend l’exécution. De tous les éléments énumérés sur cette liste, c’est le seul que Paul n’avait pas encore vécu personnellement (1 Corinthiens 4:11 ; 15:30).
d. Plus que vainqueurs : En quoi le chrétien est-il plus que vainqueur ?
∙ Il vainc avec une puissance plus grande : la puissance de Jésus.
∙ Il vainc avec un mobile plus grand : la gloire de Jésus.
∙ Il vainc avec une victoire plus grande, ne perdant rien même dans la bataille.
∙ Il vainc avec un amour plus grand, conquérant les ennemis avec amour et convertissant les persécuteurs avec patience.
e. Ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur : Rien de ce qui parait bon ou mauvais ne peut nous séparer de l’amour de Dieu.
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