Actes 4 – Pierre et Jean devant le sanhédrin
A. Prédication de Pierre devant les dirigeants juifs.
1. (1-4) Arrestation de Pierre et Jean.
Pierre et Jean parlaient encore au peuple quand survinrent les prêtres, le commandant des gardes du temple et les sadducéens. Ils étaient excédés parce que les apôtres enseignaient le peuple et annonçaient la résurrection des morts dans la personne de Jésus. Ils les arrêtèrent et, comme c’était déjà le soir, ils les mirent en prison jusqu’au lendemain. Cependant, beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent, ce qui porta le nombre des hommes à 5000 environ.
a. Le commandant des gardes du temple : Cela fait référence aux forces de police de l’enceinte du temple. Le commandant, ainsi que les prêtres et les sadducéens, se sont tous réunis pour arrêter Pierre et Jean.
i. Survinrent : Boice dit que la formulation de cette expression dans le texte originel indique qu’ils s’arrêtèrent et se saisirent de Pierre et Jean soudainement. « Ils se sont peut-être dit : “Ça suffit”, puis ils les ont saisis et les ont emmenés » (Boice).
b. Ils étaient excédés : Les Sadducéens étaient forcément excédés de ce que Pierre et Jean enseignaient le peuple, et annonçaient la résurrection des morts dans la personne de Jésus ; ils ne croyaient pas du tout à l’au-delà ou à la résurrection.
i. On peut dire qu’ils ont été arrêtés sur la base de soupçons selon lesquels ils enseignaient des idées dangereuses, telles que dire que Jésus était ressuscité des morts, et pour avoir guéri un homme qui avait été estropié toute sa vie.
c. Ils les mirent en prison jusqu’au lendemain : Normalement, cela serait une expérience intimidante pour Pierre et Jean. Arrêtés soudainement, des responsables excédés, malmenés, menacés (Actes 4:21 sous-entend cela), jetés en prison. Toute l’atmosphère était censée leur faire peur.
i. Actes 4:21 mentionne de nouvelles menaces. S’il y a eu de nouvelles menaces, c’est qu’il y en avait eu d’autres auparavant. « Si vous continuez à prêcher, nous vous arrêterons et vous battrons. » « Si vous continuez à prêcher, nous ferons du mal à votre famille. » « Souvenez-vous de ce que nous avons fait à Jésus. »
ii. Grâce à son apparence extérieure, le christianisme (le mouvement des disciples de Jésus) était très faible à ce stade précoce.
· Ils étaient peu nombreux.
· Ils manquaient d’expérience dans la direction.
· Ils avaient reçu l’ordre de ne pas riposter ; ils n’étaient pas militants.
· Ils faisaient face à l’hostilité d’institutions qui existaient depuis des centaines d’années.
iii. Boice souligne qu’Actes 4:1-6 répertorie pas moins de 11 groupes ou individus différents qui s’opposaient aux disciples de Jésus.
·Groupes : Les prêtres et les sadducéens (Actes 4:1) ; les chefs du peuple, les anciens, les spécialistes de la loi (Actes 4:5) ; et d’autres personnes de la famille du grand-prêtre (Actes 4:6).
·Individus : Le commandant des gardes du temple (Actes 4:1) ; le grand-prêtre Anne, Caïphe, Jean et Alexandre (Actes 4:6).
iv. « Ils disaient : nous avons le pouvoir. Si vous avez été autorisés à prêcher, comme vous l’avez fait, c’est parce que nous vous avions permis de le faire […] À tout moment, si nous le voulons, nous pouvons vous arrêter et vous emmener en prison » (Boice).
d. Ce qui porta le nombre des hommes à 5000 environ : Malgré l’opposition contre l’Évangile, le nombre de chrétiens continuait à augmenter, passant à 5000 après le dernier décompte de 3000 (Actes 2:41). L’opposition n’avait pas du tout ralenti la croissance de l’Église.
i. Actes 4:4 montre que les pressions du pouvoir, les menaces, les intimidations étaient toutes inefficaces. Beaucoup plus de gens commençaient à suivre Jésus, pas moins.
ii. Dans le monde occidental, les chrétiens sont rarement persécutés. Au lieu de cela, Satan nous a attaqué avec la mondanité, l’égocentrisme, le besoin de popularité et le statut social. Le martyr peut impressionner les non-croyants par son courage et sa foi ; le chrétien égocentrique et compromettant est méprisé par le monde.
2. (5-7) Pierre et Jean sont amenés devant le sanhédrin.
Le lendemain, les chefs du peuple, les anciens et les spécialistes de la loi se rassemblèrent à Jérusalem avec le grand-prêtre Anne, Caïphe, Jean, Alexandre et tous ceux qui étaient de la famille du grand-prêtre. Ils firent comparaître Pierre et Jean au milieu d’eux et leur demandèrent: «Par quelle puissance ou quel nom avez-vous fait cela?»
a. Les chefs du peuple, les anciens et les spécialistes de la loi se rassemblèrent : C’était une scène de démonstration de pouvoir et d’intimidation. Ce même groupe de dirigeants avaient récemment condamné Jésus à mort ; et ils voulaient que Pierre et Jean sachent qu’ils avaient le pouvoir de leur infliger la même peine.
b. «Par quelle puissance ou quel nom avez-vous fait cela?» : Les idées derrière par quelle puissance et par quel nom sont pratiquement les mêmes. Dans leur conception des choses, la puissance résidait dans le nom, car le nom représentait le caractère de la personne.
i. On peut dire que c’était, en soi, une interrogation légitime. Ces gens étaient les gardiens de la foi juive ; ils étaient naturellement préoccupés par ce qui était enseigné sur le mont du Temple. C’est plutôt la manière avec laquelle ils menèrent leur enquête (avec pression et intimidation) qui peut être mise en cause ; de même que ce qu’ils ont fait des résultats de leur enquête.
3. (8-12) Pierre prêche avec assurance devant les dirigeants juifs.
Alors Pierre, rempli du Saint-Esprit, leur dit: «Chefs du peuple et anciens [d’Israël], on nous interroge aujourd’hui sur un bienfait accordé à un infirme, afin que nous disions comment il a été guéri. Sachez-le bien, vous tous, et que tout le peuple d’Israël le sache: c’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, celui que vous avez crucifié et que Dieu a ressuscité, oui, c’est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous. Jésus est la pierre rejetée par vous qui construisez et qui est devenue la pierre angulaire. Il n’y a de salut en aucun autre, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.»
a. Pierre, rempli du Saint Esprit : Il fut instantanément de nouveau rempli du Saint Esprit, ce qui se manifesta par son audace surnaturelle et sa capacité à annoncer l’Évangile en allant directement au cœur du problème.
i. L’effusion du Saint-Esprit que Pierre avait expérimentée dans Actes 2:4 (avec les autres disciples) n’était pas un événement unique. C’était quelque chose que Dieu voulait continuer à faire dans leur vie.
b. On nous interroge aujourd’hui sur un bienfait accordé à un infirme : Le ton de la réponse de Pierre montre qu’il ne fut pas intimidé par ce tribunal, bien qu’humainement parlant, il aurait dû être intimidé par le même tribunal qui avait envoyé Jésus à la crucifixion.
i. Sur un bienfait : La logique de Pierre fut perçante – pourquoi sommes-nous jugés pour un bienfait ?
c. Par le nom de Jésus Christ de Nazareth : Pierre prêcha Jésus, le Jésus qu’ils ont crucifié, le Jésus que Dieu a ressuscité, le Jésus qui avait guéri cet homme.
d. Jésus est la pierre rejetée par vous qui construisez : La citation du Psaume 118:22 était appropriée. Jésus fut rejeté par les hommes – par ces dirigeants – mais il fut exalté par Son Père.
e. Il n’y a de salut en aucun autre : Pierre n’a pas simplement proclamé Jésus comme un moyen de salut, mais comme le seul moyen de salut. Pour beaucoup de gens, l’idée qu’il n’y a de salut en aucun autre, et qu’il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés, est difficile à accepter, mais elle est clairement énoncée.
i. « Oh, comme le monde déteste de telles déclarations ! Si vous voulez être ridiculisé, méprisé, haï, voire persécuté, témoignez des déclarations exclusives de Jésus-Christ » (Boice).
ii. Instinctivement, l’homme répond : « N’y a-t-il pas un moyen par lequel je peux me sauver moi-même ? Jésus n’est-il pas seulement pour ceux qui ne peuvent pas se sauver eux-mêmes ? » Non. Si vous devez être sauvé ; si vous devez être en règle avec Dieu, c’est Jésus qui va le faire.
iii. Ceci signifie-t-il que pour être sauvé du péril éternel, chacun doit personnellement se décider à accepter et suivre Jésus-Christ ? Qu’en est-il du bébé qui meurt ? Qu’en est-il de la personne qui n’a jamais entendu parler de Jésus ? On peut répondre que Dieu traitera chaque cas de manière équitable et juste, et ceux qui sont sauvés le seront grâce à l’œuvre de Jésus accomplie en leur nom, même s’ils n’avaient pas une pleine connaissance de Jésus. Mais qu’en sera-t-il de vous qui avez entendu mais qui peut être rejetez ?
iv. Si quelqu’un préfère croire que tout le monde est sauvé ou qu’il existe de nombreux chemins vers le ciel, ou que l’on peut extraire la meilleure part de chacune des religions et les fondre en une seule ; soit. Croyez cela et supportez-en les conséquences ; mais de grâce, ne prétendez pas que c’est l’enseignement de la Bible.
B. Réaction des dirigeants juifs au sermon de Pierre.
1. (13) Ce qu’ils ont vu dans le caractère de Pierre et de Jean.
Lorsqu’ils virent l’assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, car ils savaient que c’étaient des hommes du peuple sans instruction et ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus.
a. C’étaient des hommes du peuple sans instruction : Dans un sens, nous devrions probablement être en désaccord avec l’opinion des dirigeants juifs qui jugèrent Pierre et Jean. Ils étaient, certes, sans instruction dans un sens ; comme Jésus, ils n’avaient aucune éducation rabbinique formelle selon les coutumes et les normes de l’époque. Néanmoins, ils étaient instruits de deux manières plus importantes : ils connaissaient les Écritures et ils avaient été avec Jésus.
i. La plus grande importance de ces deux choses – plus importante que l’éducation formelle – a été prouvée à maintes reprises dans la vie des serviteurs de Dieu. Cela a été prouvé par des serviteurs de Dieu tels que Charles Spurgeon, D. L. Moody, William Carey, D. Martyn Lloyd-Jones, Hudson Taylor.
ii. Il est utile de se rappeler que Dieu a également utilisé beaucoup d’hommes qui étaient très instruits. Moïse, Daniel et Paul sont tous des exemples bibliques. Augustin, Martin Luther et Billy Graham ne sont que quelques exemples historiques. Il est tout autant faux de penser que l’éducation formelle disqualifie une personne pour un service efficace que de penser qu’elle qualifie automatiquement une personne pour un service efficace.
iii. « Les hommes sont trop soucieux d’être classés parmi les érudits ; et ainsi, lorsqu’une erreur, aussi mortelle soit-elle, porte la peau scintillante du serpent de l’érudition, elle s’insinue dans la chaire même de l’enseignant et dans la chaire du prédicateur, et personne ne semble oser la frapper d’un coup hardi ! (Pierson) ».
b. Ils virent l’assurance de Pierre et de Jean : Pour avoir été avec Jésus, ils étaient naturellement audacieux. Quand on est serviteur du Dieu Tout-Puissant, on n’a rien à craindre du jugement des hommes.
i. « Quelques hommes sans armes, sans garnisons, montrent plus de puissance dans leur seule voix, que le monde entier, en tempêtant contre eux » (Calvin).
ii. « Le terme assurance signifie déclaration lucide et osée. C’est le terme grec parrêsia qui signifie littéralement “tout dire” » (Ogilvie).
iii. « Aucun attribut n’est plus nécessaire aujourd’hui pour le témoin de Christ que l’assurance du Saint-Esprit due à la plénitude du Saint-Esprit » (Pierson).
iv. Il est intéressant de relever ce que les dirigeants juifs n’ont pas fait : ils n’ont pas du tout essayé de réfuter la résurrection de Jésus. S’il était possible de le faire, c’était là le moment idéal pour eux de le faire ; mais ils n’ont pas pu. « S’il avait semblé possible de réfuter Pierre et Jean sur ce point, avec quelle aisance le sanhédrin aurait-il saisi l’occasion ! Et s’ils avaient pu démontrer cela, le nouveau mouvement se serait effondré combien rapidement et complètement ! » (Bruce).
c. Ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus : Ceci signifie que l’exclusivisme assuré d’Actes 4:12 était couplé avec un amour rayonnant caractéristique de Jésus. Si nous ne prêchons aucun autre nom, nous devrions également manifester que nous avons été avec Jésus.
i. Malheureusement, lorsque les chrétiens devinrent forts et puissants, et lorsque le christianisme devint une institution, trop souvent les chrétiens étaient ceux qui arrêtaient les gens et leur disaient de se taire, les menaçant de violence et parfois mettant la menace à exécution. Cela n’est pas là la preuve qu’on a été avec Jésus.
ii. Les gens devraient aller directement à Jésus, mais souvent ils ne le feront pas. Le seul Jésus qu’ils puissent voir c’est ce qui resplendit à travers nous. Il nous faut œuvrer pour rendre le fait que nous avons été avec Jésus aussi manifeste dans nos vies qu’il l’a été dans la leur.
2. (14) Ce qu’ils virent dans l’homme qui avait été guéri.
Mais comme ils voyaient debout avec eux l’homme qui avait été guéri, ils n’avaient rien à répliquer.
a. Ils n’avaient rien à répliquer : Ce miracle fut examiné par des sceptiques et s’imposa comme un véritable miracle. Ce n’était pas un de ces cas où la guérison « disparait » en quelques heures, comme cela semble se produire aujourd’hui.
b. Rien à répliquer : Auparavant, cet homme était complètement boiteux et devait être porté partout où il allait (Actes 3:2). Voici qu’il était complètement guéri. Ceci contraste avec beaucoup de ceux qui se lèvent de leur fauteuil roulant dans les « services de guérison » modernes. Ils y arrivent avec une capacité de mobilité limitée, puis sont capables pendant quelques instants de marcher beaucoup mieux en raison du battage médiatique, de l’émotion et de l’adrénaline. Et finalement, ils quittent tragiquement l’arène en fauteuil roulant, leur guérison ayant « disparue ».
3. (15-18) Après délibération, les dirigeants juifs ordonnent à Pierre et Jean d’arrêter de prêcher Jésus.
Ils leur ordonnèrent de sortir du sanhédrin, puis ils délibérèrent entre eux en disant: «Que faire à ces hommes? En effet, ils ont accompli un signe miraculeux évident, c’est clair pour tous les habitants de Jérusalem et nous ne pouvons pas le nier.Mais, afin que cela ne se propage pas davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler désormais à qui que ce soit en ce nom-là.» Alors ils les appelèrent et leur interdirent absolument de parler ou d’enseigner au nom de Jésus.
a. Ils délibérèrent entre eux : Luc a probablement découvert ce dont les membres du sanhédrin avaient discuté entre eux parce qu’un membre de ce sanhédrin était devenu chrétien plus tard : Saul de Tarse. Actes 26:10 nous donne des raisons de croire que Paul (Saul) était membre du sanhédrin pour voter contre les premiers chrétiens.
i. Si cela est vrai, nous pouvons dire que Pierre et Jean n’avaient aucune idée qu’ils prêchaient à un futur apôtre et le plus grand missionnaire que l’Église ait jamais connu. C’est un exemple de la vérité selon laquelle nous n’avons aucune idée à quel point Dieu peut nous utiliser.
b. Nous ne pouvons pas le nier : La corruption de leur cœur était évidente. Ils reconnurent qu’un miracle s’était véritablement produit, mais ils refusèrent de se soumettre au Dieu qui avait opéré le miracle.
c. Afin que cela ne se propage pas davantage parmi le peuple : Leur peur de la prédication de Jésus était enracinée dans leur propre intérêt pécheur, et non dans un quelconque désir de protéger le peuple.
4. (19-20) Réaction de Pierre et Jean à l’ordre d’arrêter de prêcher Jésus.
Pierre et Jean leur répondirent: «Est-il juste, devant Dieu, de vous écouter, vous, plutôt que Dieu? Jugez-en vous-mêmes. Quant à nous, nous ne pouvons pas ne pas annoncer ce que nous avons vu et entendu.»
a. «Est-il juste, devant Dieu, de vous écouter, vous, plutôt que Dieu? Jugez-en vous-mêmes : C’était évident qu’ils devaient écouter Dieu plutôt que l’homme. Pierre fit appel à cette vérité de façon efficace.
b. Nous ne pouvons pas ne pas annoncer : Pierre et Jean devaient parler de ce qu’ils avaient vu et entendu. Ils devaient le faire, non seulement à cause de la contrainte intérieure du Saint-Esprit, mais aussi à cause du commandement de Jésus : vous serez mes témoins à Jérusalem (Actes 1:8).
c. Annoncer ce que nous avons vu et entendu : Ils n’étaient pas à l’origine de ce message ; ils le relayaient simplement en tant que témoins oculaires fiables.
5. (21-22) Pierre et Jean libérés sous menaces de punition future.
Les chefs du peuple leur firent de nouvelles menaces et les relâchèrent. A cause du peuple, ils ne trouvaient pas le moyen de les punir, parce que tous attribuaient à Dieu la gloire de ce qui était arrivé. En effet, l’homme qui avait bénéficié de cette guérison miraculeuse était âgé de plus de 40 ans.
a. A cause du peuple, ils ne trouvaient pas le moyen de les punir : Les dirigeants juifs étaient complètement insensibles à un miracle évident de Dieu, mais ils se plièrent devant l’opinion publique. Cela prouve qu’ils se préoccupaient plus de l’opinion de l’homme que de l’opinion de Dieu.
b. Tous attribuaient à Dieu la gloire de ce qui était arrivé : Toute cette situation commençait à paraitre plutôt mauvaise. Pierre et Jean étaient jugés par le même tribunal qui avait envoyé Jésus à Pilate pour la crucifixion. Ils avaient planifié un grand mal, mais quand tout fut fini, voici ce que fit Dieu :
· 2 000 personnes de plus en vinrent à croire en Jésus.
· Pierre fut de nouveau rempli du Saint-Esprit.
· Pierre put prêcher Jésus aux chefs des Juifs.
· Des examinateurs hostiles confirmèrent une guérison miraculeuse.
· Les ennemis de Jésus furent confus.
· Pierre et Jean devinrent plus audacieux pour Jésus qu’ils ne l’étaient auparavant.
· Dieu fut glorifié.
C. L’Église primitive prie pour avoir de l’assurance.
1. (23-24) Introduction : Ils reconnaissent leur Dieu.
Une fois relâchés, Pierre et Jean allèrent trouver les leurs et racontèrent tout ce que les chefs des prêtres et les anciens leur avaient dit. Après les avoir écoutés, ils s’adressèrent tous ensemble à Dieu en disant: «Maître, tu es le Dieu qui as créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve.
a. Racontèrent tout ce que les chefs des prêtres et les anciens leur avaient dit : Pierre et Jean avaient de bonnes nouvelles à annoncer. On peut les imaginer en train de dire : « Nous devons leur parler de Jésus ! Ils se sont rendu compte que nous étions comme Jésus ! Ils nous ont dit de ne pas parler aux autres de Jésus ! »
i. En réponse à cela, la communauté chrétienne primitive – les leurs, probablement les apôtres et quelques autres – organisa une réunion de prière. Des événements importants les poussaient à la prière.
b. Ils s’adressèrent tous ensemble à Dieu : Ils prièrent à haute voix. Il est certes possible de prier en silence dans notre esprit, mais nous focalisons nos pensées plus efficacement lorsque nous parlons à haute voix dans la prière.
i. Ils élevèrent à Dieu la voix tous ensemble [LSG]. La voix est au singulier. Cela signifie qu’ils ne priaient pas tous individuellement, parlant en même temps. Une personne priait et toutes les autres personnes étaient d’accord avec elle, de sorte qu’ils priaient réellement d’une seule voix.
ii. « Ils élevèrent à Dieu la voix tous ensemble. [LSG] Cela ne signifie pas qu’ils priaient tous en même temps. Cela aurait été de la confusion. Le désordre dans les réunions de culte, un certain nombre de personnes parlant en même temps d’une manière bruyante avec des manifestations extérieures, est une preuve que le Saint-Esprit ne dirige pas, car Dieu n’est pas un Dieu de désordre » (Gaebelein).
c. Tous ensemble : Ils priaient dans l’unité. Il n’y avait pas de conflit ou de compétition entre eux. Il n’y avait pas un groupe disant : « Nous devrions prier pour ceci » et un autre disant : « Nous devrions prier pour cela ». Ils avaient un même esprit quand ils priaient.
d. Maître, tu es […] Dieu : Ils commencèrent par se rappeler qui ils priaient. Ils priaient au Maître de toute la création, le Dieu de toute puissance.
i. Ce terme Maître n’est pas le même terme pour Seigneur habituellement utilisé dans le Nouveau Testament ; ici, c’est le terme grec despotes. C’était un terme utilisé pour désigner un propriétaire d’esclaves ou un souverain exerçant un pouvoir qui ne peut être remis en question. Ils prièrent avec puissance et confiance parce qu’ils savaient que Dieu était aux commandes.
ii. Lorsque nous prions, nous oublions souvent qui nous prions ; ou pire encore, nous prions un Dieu imaginaire de nos propres idées. Les disciples avaient de la puissance dans la prière parce qu’ils savaient qui ils priaient.
2. (25-28) Ils prient à la lumière des Écritures.
C’est toi qui as dit […] par la bouche de […] ton serviteur David: Pourquoi cette agitation parmi les nations et ces préoccupations dépourvues de sens parmi les peuples? Les rois de la terre se sont soulevés et les chefs se sont ligués ensemble contre le Seigneur et contre celui qu’il a désigné par onction. Il est bien vrai qu’Hérode et Ponce Pilate se sont ligués [dans cette ville] avec les nations et les peuples d’Israël contre ton saint serviteur Jésus, que tu as consacré par onction; ils ont accompli tout ce que ta main et ta volonté avaient décidé d’avance.
a. C’est toi qui as dit […] par la bouche de […] ton serviteur David : On ne sait pas spécifiquement qui avait prononcé ces paroles, mais peu importe qui il était, il a parlé pour tous les disciples (rappelez-vous qu’ils priaient tous ensemble). Ils reconnurent que ces paroles tirées du Psaume 2 dans l’Ancien Testament étaient réellement les paroles de Dieu. Dieu avait alors parlé par la bouche de [son] serviteur David.
i. C’est un point important. Les apôtres et les disciples croyaient que les paroles du roi David, consignées dans le Psaume 2, étaient en fait les paroles du Seigneur Dieu, prononcées par la bouche du roi David. Les premiers chrétiens avaient une haute opinion des Saintes Écritures.
b. Pourquoi cette agitation parmi les nations et ces préoccupations dépourvues de sens parmi les peuples? Leur prière unifiée a cité Psaume 2 parce que les disciples ont compris ce qui s’était passé en voyant ce qu’en disait la Bible. Ils comprirent, grâce au Psaume 2, qu’ils devaient s’attendre à ce genre d’opposition et ne pas en être troublés car Dieu avait le contrôle de toutes choses.
i. Le Psaume 2 exprime une confiance totale en Dieu et en Sa victoire. « Il est le Roi. Il est le souverain de Sion. On peut lier des serviteurs, mais la Parole de Dieu ne sera jamais liée. Et cette Parole de l’Évangile déchaînée, déliée et puissante, partant de Jérusalem, a atteint la lointaine ville de l’Empire romain, pour imprégner et finalement transformer le monde entier » (Boice).
ii. Lorsque nous prions, nous devons considérer nos circonstances à la lumière de la Parole de Dieu. Par exemple, lorsque nous sommes en conflit, nous devons peut-être savoir que ce n’est pas contre l’homme que nous avons à lutter, mais contre les puissances, contre les autorités, contre les souverains de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal dans les lieux célestes (Éphésiens 6:12).
iii. Voir nos circonstances à la lumière de la Parole de Dieu signifie aussi voir quand il y a un problème de péché. Alors, nous devrions dire avec le Psalmiste : « Tant que je me taisais, mon corps dépérissait; je gémissais toute la journée, car nuit et jour ta main pesait lourdement sur moi. Ma vigueur avait fait place à la sécheresse de l’été » (Psaumes 32:3-4, Peterson). Peut-être sommes-nous dans la même situation que le Psalmiste, à savoir dans le péché et ayant besoin de confesser et d’être en règle avec Dieu.
iv. Nous utilisons également les Écritures dans la prière pour prier les promesses de Dieu. Lorsque nous avons besoin de force, nous pouvons prier selon Éphésiens 3:16 : qu’il vous donne, conformément à la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans votre être intérieur. La Parole de Dieu parlera à notre situation.
c. Ils ont accompli tout ce que ta main et ta volonté avaient décidé d’avance : Puisqu’ils avaient considéré leurs circonstances à la lumière de la Parole de Dieu, ils purent reconnaitre que la colère de l’homme n’agit jamais en dehors de la sphère du contrôle de Dieu ; ces ennemis de Jésus ne pouvaient accompli[r] que ce que la main de Dieu permettait.
i. Cela apporte la paix véritable, sachant que tout ce qui m’arrive est d’abord passé par la main de Dieu, et qu’Il ne permettra pas que les actes les plus méchants des hommes entrainent des dommages permanents.
3. (29-30) Ils demandent plus d’assurance, plus de puissance et plus de problèmes.
Et maintenant, Seigneur, sois attentif à leurs menaces et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une pleine assurance, déploie ta puissance pour qu’il se produise des guérisons, des signes miraculeux et des prodiges par le nom de ton saint serviteur Jésus!»
a. Donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une pleine assurance : Cette demande visait la cause et la gloire de Dieu, et non le confort et l’avancement des disciples. Ils demandaient là quelque chose qui allait les mener à plus de confrontation, pas moins.
b. Déploie ta puissance pour qu’il se produise des guérisons : Ils n’ont pas demandé à faire eux-mêmes des miracles. Ils avaient compris que Jésus guérit par Sa main ; et qu’Il le fait du ciel à travers Son peuple.
i. C’est un piège que de désirer être utilisé pour faire des miracles. C’est souvent enraciné dans l’orgueil qui veut que tout le monde voie à quel point Dieu peut m’utiliser moi. Je devrais me réjouir de la puissance de Dieu, pas parce qu’il m’utilise moi pour la montrer.
4. (31) Leur prière est exaucée.
Quand ils eurent prié, l’endroit où ils étaient rassemblés trembla; ils furent tous remplis du Saint-Esprit et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance.
a. L’endroit où ils étaient rassemblés trembla : Un tremblement de terre leur fut donné comme signe unique du plaisir de Dieu. L’ampleur de la secousse n’est pas connue ; elle peut avoir été confinée dans les limites de la maison même.
i. « La présence du Saint-Esprit se manifesta si merveilleusement que même les murs morts ressentirent la puissance de l’Esprit de vie – la matière répondit à l’esprit » (Pierson). Ces murs ne changèrent pas, et ce lieu ne devint pas un lieu saint spécial où l’Esprit de Dieu demeurait en permanence. De la même manière, une personne peut trembl[er] sous l’effet du Saint-Esprit sans être transformée ou habitée par l’Esprit de Dieu.
ii. Ce tremblement de terre est consigné dans Actes 4:31. Quelqu’un a fait remarquer que l’important tremblement de terre de Northridge en 1994 a eu lieu à 4 h 31 du matin. Cela ne veut rien dire ; on ne peut y voir qu’une simple coïncidence curieuse, d’autant plus qu’il n’y a rien de particulièrement inspiré dans la division des chapitres et versets des traductions modernes.
b. Ils furent tous remplis du Saint-Esprit : Ils étaient de nouveau remplis du Saint-Esprit. L’expérience de la Pentecôte n’était pas une expérience unique. Pour Pierre, ceci comptait comme la troisième fois qu’il était spécifiquement rempli du Saint-Esprit.
i. L’idée qu’on n’est « rempli de l’Esprit » que lors de l’expérience connue sous le nom de « Baptême du Saint-Esprit » est fausse, bien qu’il puisse y avoir une merveilleuse et première soumission à la puissance de l’Esprit. Il nous faut être continuellement remplis du Saint-Esprit et faire de notre « immersion » en Lui une expérience constante.
c. Ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance : Ils reçurent l’assurance qu’ils avaient demandée. « Le terme traduit par assurance signifie déclaration lucide et audacieuse. C’est le terme grec parrêsia, qui signifie littéralement “tout dire” » (Ogilvie).
i. Cette assurance est nécessaire aujourd’hui ; il nous faut tout dire. Souvent, nous cachons délibérément l’œuvre de Dieu dans notre vie à d’autres personnes qui bénéficieraient réellement d’en entendre parler.
ii. Leur assurance était un don de Dieu, reçu par la prière. Ce n’était pas quelque chose qu’ils avaient essayé d’élaborer en eux-mêmes.
D. Le cœur charitable de l’Église primitive.
1. (32) Leur attitude les uns envers les autres et envers les possessions matérielles.
La foule de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme. Personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils mettaient tout en commun.
a. Ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme. Personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre : Cette unité était une merveilleuse preuve de l’œuvre de l’Esprit de Dieu parmi eux. En raison de leur unité, ils considéraient les gens comme plus importants que les choses.
i. « Cette unité n’est pas la conformité, où tout le monde est exactement pareil. Elle n’est pas organisationnelle, où tout le monde doit être contraint à adhérer à la même dénomination. Les pires moments de l’histoire de l’Église l’ont été lorsque tout le monde a fait partie d’une grande organisation. Ce n’est pas ce genre d’unité » (Boice).
b. Ils mettaient tout en commun : Ils reconnaissaient que Dieu était propriétaire de tout ; tout appartenait à Dieu et à Son peuple. Puisque Dieu avait touché leur vie si profondément, ils trouvaient facile de partager tout en commun.
c. Tout en commun : Il n’est pas exact de voir ceci comme une forme précoce de communisme. Le communisme n’est pas du koinonia. « Le communisme dit ceci : “Ce qui est à toi est à moi ; Je vais le prendre.” Koinonia dit ceci : “Ce qui est à moi est à toi, je vais le partager” » (LaSor).
i. « Le grec ici ne sous-entend pas que tout le monde ait vendu sa propriété en même temps. C’était plutôt de temps en temps, cela se faisait selon que le Seigneur portait des besoins à leur attention » (Horton).
ii. Il y avait probablement aussi une raison immédiate à ce partage significatif de tout en commun. Depuis la Pentecôte, il y avait un grand nombre de ceux qui avaient cru et beaucoup d’entre eux venaient de terres lointaines. Sans logement ni emploi permanents à Jérusalem et en Judée, ceux qui prolongeaient leur séjour à Jérusalem afin d’en savoir plus sur comment être disciple de Jésus avaient besoin d’un soutien particulier de la part de la communauté chrétienne.
iii. Certains commentateurs pensent que ce partage radical des biens au sein de l’Église primitive était une erreur. Ils soutiennent que c’était basé sur la fausse idée que Jésus revenait immédiatement, et que cela aurait conduit à beaucoup de pauvreté dans l’Église de Jérusalem plus tard.
2. (33) Le témoignage effectif des apôtres.
Avec beaucoup de puissance, les apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grande grâce reposait sur eux tous.
a. Avec beaucoup de puissance : C’est à la fois le résultat et la racine de l’attitude démontrée dans le verset précédent. Actes 4:32 montre qu’ils mettaient Dieu en premier, les gens en second et les choses matérielles bien loin en troisième.
b. Rendaient témoignage de la résurrection : Remarquez à nouveau la place centrale que la résurrection de Jésus occupait dans le message des premiers chrétiens. Ils prêchaient un Jésus ressuscité.
c. Une grande grâce reposait sur eux tous : La grâce c’est la faveur de Dieu, Son sourire à partir du ciel, et elle reposait sur eux tous. La faveur de Dieu était manifeste partout.
i. Une grande grâce : Hughes dit que c’est littéralement une méga grâce. Beaucoup de puissance c’est une méga puissance.
3. (34-37) Exemples de premières donations.
Il n’y avait aucun nécessiteux parmi eux: tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu et le déposaient aux pieds des apôtres; et l’on faisait des distributions à chacun en fonction de ses besoins. Joseph – celui que les apôtres surnommaient Barnabas, ce qui signifie «fils d’encouragement» –, un Lévite originaire de Chypre, vendit un champ qu’il possédait, apporta l’argent et le déposa aux pieds des apôtres.
a. Tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient : Ce don radical était absolument nécessaire pour répondre aux besoins de cette Église en croissance rapide. Rappelez-vous, beaucoup de ces chrétiens de Jérusalem vivaient comme des réfugiés venus de l’étranger, après avoir accepté l’Évangile à la Pentecôte.
b. Tous ceux qui possédaient des champs : Les gens n’attendaient pas que les autres donnent. Lorsqu’un besoin se faisait sentir, ils donnaient ce qu’ils avaient pour aider les autres.
c. L’on faisait des distributions à chacun en fonction de ses besoins : Malheureusement, on commença bientôt à abuser de cette générosité des premiers chrétiens. Plus tard, l’apôtre Paul enseignera qui devrait être aidé et comment cette personne devrait l’être. Les instructions de Paul furent les suivantes :
· L’Église doit discerner qui est vraiment nécessiteux (1 Timothée 5:3).
· Si quelqu’un est apte à travailler pour subvenir à ses besoins, il n’est pas vraiment un nécessiteux et doit subvenir à ses propres besoins (2 Thessaloniciens 3:10-12; 1 Timothée 5:8; 1 Thessaloniciens 4:11).
· Si la famille est en mesure de soutenir un nécessiteux, l’Église ne devrait pas le soutenir (1 Timothée 5:3-4).
· Ceux qui sont soutenus par l’Église doivent s’occuper de certaines tâches de l’Église (1 Timothée 5:5, 10).
· Il est juste que l’Église examine la conduite morale de la personne avant de lui accorder son soutien (1 Timothée 5:9-13).
· Le soutien de l’Église devrait être pour les besoins les plus élémentaires de la vie (1 Timothée 6:8).
d. Joseph – celui que les apôtres surnommaient Barnabas : Un homme nommé Barnabas fut un exemple notable de cet esprit de générosité. Joseph était connu pour être généreux avec plus que des choses matérielles ; il était si généreux en encouragement qu’ils le surnommèrent Barnabas, ce qui signifie « fils d’encouragement ».
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