2 Timothée 2 – Conseils à un jeune pasteur
A. Travailler dur pour un Dieu fidèle.
1. (1) Être fort dans la grâce.
Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus-Christ.
a. Fortifie-toi : C’était un encouragement important. Paul savait que Timothée aurait besoin de force et d’endurance pour accomplir la vocation que Dieu lui avait donnée.
i. C’est l’une des vingt-cinq fois où Paul encourageait Timothée à se fortifier et à persévérer dans son travail à Éphèse. Peut-être Timothée était-il naturellement timide et se décourageait-il facilement, ou peut-être était-il animé d’un courage normal mais chargé de lourdes responsabilités. Il avait besoin qu’on lui répète souvent : « fortifie-toi ».
b. Fortifie-toi : Dieu est toujours là pour nous donner de la force. Il donne de la force à celui qui est fatigué et il multiplie les ressources de celui qui est à bout… ceux qui comptent sur l’Eternel renouvelleront leur force (Ésaïe 40:29, 31). Cependant, nous devons recevoir cette force, c’est pourquoi Paul doit encourager Timothée : « fortifie-toi ».
i. Dieu met à notre disposition les ressources de Sa force (Éphésiens 6:10-11). Pourtant, la force ne nous est pas donnée si nous restons passivement assis dans l’attente que Dieu la déverse simplement en nous. Dieu nous donne Sa force lorsque nous recherchons Sa présence et que nous comptons sur Lui plutôt que sur nos propres forces.
c. Fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus-Christ : Paul indique à Timothée une manière spécifique de se fortifier : se fortifier dans la grâce qui est en Jésus-Christ. Cette force dans la grâce est essentielle pour une vie chrétienne solide.
i. « La grâce a ici son sens théologique le plus simple, celui de l’aide divine, le don immérité d’assistance qui vient de Dieu » (White). Se reposer dans la grâce – la faveur imméritée de Dieu envers nous, qui est en Jésus-Christ – donne une confiance et une assurance que nous ne pourrions jamais avoir tant que nous pensons être en probation ou que Dieu n’a pas encore pris de décision à notre sujet.
ii. Il n’y a rien qui puisse nous rendre fort autant que lorsque nous disons : « Je suis un enfant de Dieu en Jésus-Christ » et « Dieu m’accorde Son amour et Sa faveur même si je ne les mérite pas ». C’est la force qui vient de la grâce.
iii. Paul savait par expérience ce que veut dire recevoir la force par la grâce de Dieu, comme il l’expliqua dans 2 Corinthiens 12:9-10 : Et il m’a dit : «Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse.» Aussi, je me montrerai bien plus volontiers fier de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C’est donc à partir de son propre vécu qu’il pouvait encourager Timothée.
2. (2) Répandre la Parole parmi des personnes fidèles.
Ce que tu as entendu de moi en présence de nombreux témoins, confie-le à des personnes fidèles qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres.
a. Ce que tu as entendu de moi en présence de nombreux témoins : Paul rappelait à Timothée l’ensemble des vérités qu’il avait entendues de la bouche de l’apôtre en présence de beaucoup d’autres personnes. Il est vraisemblable que Timothée avait dû entendre de nombreuses études bibliques de la part de Paul, et qu’il avait passé beaucoup de temps avec l’apôtre pour sa formation personnelle.
i. Il se peut que Paul rappelait à Timothée un message particulier qu’il avait délivré lors du service de consécration de Timothée en présence de nombreux témoins. « Mais il semble se référer ici aux doctrines qui lui ont été enseignées lorsque, en présence de nombreux témoins, il lui imposa les mains ; voir 1 Timothée 6:12. Après que l’apôtre lui ait donné le modèle approprié des paroles saines qu’il devait enseigner, voici que maintenant il lui dit de confier ces vérités à des hommes fidèles de la même manière qu’elles lui ont été confiées » Clarke).
b. Confie-le à des personnes fidèles : Dieu confie un ministère à Timothée, non pas pour qu’il le garde pour lui seul, mais pour qu’il le transmette à d’autres. Une partie essentielle de son travail de pasteur consiste donc à transmettre à d’autres ce que Dieu lui a confié.
i. On peut donc dire qu’un pasteur doit former d’autres à faire tout ce qu’il fait dans son service pour Dieu. Dans les tâches qu’un pasteur accomplit, aucune n’est sacrée ou secrète au point qu’il doive la garder pour lui seul. Il devrait toujours chercher à étendre le ministère à d’autres et à former d’autres personnes pour qu’elles accomplissent le travail au service de Dieu.
ii. Timothée ne devait pas enseigner aux autres ses propres idées ou théories personnelles, mais la simple doctrine et l’exemple apostoliques (ce que tu as entendu de moi). Ce que Paul lui avait transmis, il était chargé de le transmettre à d’autres.
iii. Former d’autres dirigeants fait tout simplement partie de la description de poste d’un pasteur. Ce n’est pas seulement lorsque le besoin d’un dirigeant se fait sentir de manière évidente qu’un pasteur doit le former ; il ne doit pas non plus former des dirigeants uniquement pour les besoins de sa propre communauté. Il doit former des dirigeants pour le Royaume de Dieu en général, qu’ils exercent ou non leur rôle dans le cadre de l’assemblée dont il est le pasteur.
c. Des personnes fidèles : Lors de sa recherche de ceux à qui il pourrait transmettre l’enseignement et la pratique apostoliques, Timothée devait rechercher ceux qui font preuve de fidélité. Il n’avait pas besoin de chercher des personnes intelligentes, populaires, fortes, complaisantes, parfaites ou de belle apparence ; Paul lui disait de chercher des personnes fidèles.
i. Au cours de l’histoire du christianisme, certains ont défendu l’idée de succession apostolique. C’est l’idée qu’il est possible de reconnaître un véritable serviteur de l’Évangile par le fait que Pierre a ordonné quelqu’un pour lui succéder, et que celui-ci a ordonné quelqu’un pour lui succéder, et que le suivant a ordonné quelqu’un pour lui succéder, et ainsi de suite. Pourtant, ce verset révèle ce qu’est la véritable succession apostolique – c’est la succession de personnes fidèles, qui prennent les enseignements des apôtres et les transmettent.
ii. Sans fidélité à l’enseignement et à l’exemple des apôtres, l’idée de succession apostolique n’est rien d’autre que l’imposition de mains vides sur des têtes vides. « Où est la succession apostolique ininterrompue ? Qui peut la reconnaître ? Elle n’existe probablement nulle part sur terre. Toutes les prétentions à cela par certaines Églises sont aussi stupides que vaines et futiles » Clarke).
d. Qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres : Cette tâche de formation des dirigeants est si importante qu’elle ne peut pas être réservée à Timothée uniquement. Ceux qu’il formait devaient également être chargés d’enseigner à d’autres.
i. Soient capables, « exprime la capacité telle qu’elle est prouvée par l’expérience » (White).
3. (3-4) Persévérer pour Dieu avec une attitude de soldat.
Souffre [avec moi] comme un bon soldat de Jésus-Christ. Aucun soldat en service ne s’embarrasse des affaires de la vie courante s’il veut plaire à celui qui l’a recruté.
a. Souffre : Ce n’était pas une suggestion que Paul faisait à Timothée, l’impératif a le sens d’une exigence ou d’un commandement. Timothée devait faire quelque chose, et Paul lui dit de le faire.
b. Souffre avec moi comme un bon soldat : Timothée devait adopter l’attitude du soldat qui s’attend à souffr[ir] pour sa cause. Aucun vrai soldat – ou du moins aucun bon soldat – n’a jamais déserté simplement parce qu’une épreuve lui était tombée dessus.
i. De la même manière, si un croyant n’est pas prêt à endurer des épreuves, il n’accomplira jamais grand-chose pour Jésus-Christ. Il abandonnera dès qu’on lui demandera quelque chose de difficile ; il ne pourra pas répondre à l’appel de Jésus : Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive ! (Matthieu 16:24).
ii. « Ne rêvez jamais de délices, n’imaginez pas trouver Dieu dans les jardins d’Égypte, quand Moïse ne l’a trouvé que dans le buisson ardent » (Trapp).
iii. « Paul n’exhorte pas Timothée à être un simple soldat, un soldat ordinaire, il l’exhorte à être un “bon soldat de Jésus-Christ”. En effet, ce ne sont pas tous les soldats, même parmi les véritables soldats, qui peuvent être de bons soldats. Il y a des hommes qui ne sont que des soldats et rien de plus. Une tentation suffisamment forte suffit pour qu’ils deviennent lâches, oisifs, inutiles et perdent toute dignité. Le bon soldat est au contraire le plus brave des braves, il est courageux en tout temps, il est zélé, il fait son devoir avec cœur et sérieux » (Spurgeon).
c. Aucun soldat en service ne s’embarrasse des affaires de la vie courante : Timothée doit adopter l’attitude d’un soldat qui se sépare résolument des choses de la vie civile.
i. Un soldat doit renoncer à beaucoup de choses. Certaines sont mauvaises (orgueil, indépendance, volonté propre), d’autres sont bonnes (son foyer, sa famille). Néanmoins, si un soldat n’est pas prêt à renoncer à ces choses, il n’est pas un soldat du tout.
ii. Les choses qui peuvent embarrasser un soldat peuvent être bonnes ou mauvaises pour un civil. Le soldat ne peut pas se poser la question de ce qui est bon ou mauvais pour ceux qui ne sont pas soldats ; il doit renoncer à tout ce qui l’empêche d’être un bon soldat ou de servir son commandant. Un soldat fidèle n’a pas le droit de faire ce qui pourrait l’embarrasser et le rendre moins efficace en tant que soldat.
iii. « Grotius fait bien remarquer au sujet de ce passage que les soldats légionnaires des armées romaines n’étaient pas autorisés à s’engager dans l’élevage, le commerce, les emplois mécaniques ou toute chose qui pourrait être incompatible avec leur vocation » Clarke).
d. S’il veut plaire à celui qui l’a recruté : Si Timothée n’endurait pas les épreuves et s’il ne se débarrassait pas des affaires de la vie qui l’embarrassaient, il ne serait pas agréable à son commandant.
i. Jésus-Christ est le commandant de toutes les armées du ciel. En Josué 5, Jésus est apparu à Josué comme le chef de l’armée de l’Eternel (Josué 5:14). Il est notre commandant en chef et, à ce titre, nous lui devons une obéissance totale.
ii. Il est probable que, pendant qu’il rédigeait ces lignes, Paul était enchaîné à un soldat et qu’il voyait la façon d’agir de ces soldats et comment ils obéissaient à leurs chefs. Paul savait que c’est ainsi qu’un chrétien doit se comporter avec son Seigneur.
4. (5) Persévérer pour Dieu avec l’attitude d’un athlète.
L’athlète n’est pas couronné s’il n’a pas lutté en respectant les règles.
a. L’athlète : Paul s’inspire souvent du monde de l’athlétisme pour illustrer la vie chrétienne, il mentionne la course (1 Corinthiens 9:24), la boxe (1 Corinthiens 9:26) et la lutte (Éphésiens 6:12).
b. Il n’est pas couronné s’il n’a pas lutté en respectant les règles : L’argument est clair. Un athlète ne peut pas inventer les règles comme bon lui semble, et s’il veut être couronné, il doit concourir en respectant les règles.
i. Il est possible de tomber dans l’erreur de penser que nous pouvons inventer nos propres règles pour notre vie chrétienne. On dirait que certaines personnes s’arrangent ainsi : « Je sais que c’est un péché, mais Dieu me comprend, alors je vais continuer dans ce péché ». Cela va à l’encontre de l’attitude d’un athlète qui doit concourir selon les règles.
5. (6) Persévérer pour Dieu avec l’attitude d’un cultivateur.
Le cultivateur qui travaille dur doit être le premier à récolter les fruits.
a. Le cultivateur qui travaille dur : En appelant Timothée à avoir l’attitude d’un cultivateur, Paul souligne que les cultivateurs doivent travaille[r] dur. De la même manière, tous ceux qui servent le Seigneur doivent travaille[r] dur.
i. Contrairement au soldat et à l’athlète, le travail d’un cultivateur n’a rien de prestigieux. Il est souvent fastidieux, ennuyeux et peu stimulant. Le meilleur cultivateur du pays n’est pas vraiment une célébrité, il doit tout de même travailler dur comme tout autre cultivateur.
ii. Dieu n’a pas de place pour les serviteurs paresseux. Si vous ne voulez pas travailler dur, quittez le service chrétien. Si ce n’est que sous les feux de la rampe que vous êtes prêt à travailler dur, alors laissez Dieu changer votre cœur.
iii. « Comme de faux-bourdons inactifs, ces serviteurs de Dieu déshonorent tous les départements de l’Église chrétienne. Ils ne peuvent pas enseigner parce qu’ils ne veulent pas apprendre » Clarke).
b. Travailler dur : Paul connaît la valeur du dur labeur. Il peut dire, en se comparant aux autres apôtres : « J’ai travaillé plus qu’eux tous » (1 Corinthiens 15:10). Paul n’avait pas seulement été appelé, il n’avait pas seulement été béni, il n’avait pas seulement été mis à part, mais il avait aussi travaill[é] dur. Sans ce dur travail, son service pour Dieu aurait été bien inférieur à ce qu’il a été.
i. Certaines personnes semblent oublier qu’on n’a rien sans rien. Les personnes avisées, par contre, savent que ce que l’on obtient est souvent à la mesure de l’effort fourni pour l’obtenir. Si vous faites peu d’efforts dans votre marche chrétienne, vous devez vous attendre à peu de résultats.
ii. Cependant, Paul savait aussi que tout le travail qu’il faisait était un don de la grâce de Dieu en lui : J’ai travaillé plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi (1 Corinthiens 15:10). Paul savait maintenir l’équilibre entre son dur travail et la connaissance que tout est fruit de la grâce.
c. Il doit être le premier à récolter les fruits : Lorsque Timothée avait une nourriture spirituelle à donner à l’Église, il devait d’abord en manger lui-même. S’il ne se nourrissait pas de la Parole de Dieu, il ne pouvait pas vraiment nourrir les autres.
i. Un pasteur ou un enseignant efficace tirera plus du message que ceux qui l’écoutent, et son temps de préparation pour enseigner la Parole de Dieu sera aussi un temps de communion chaleureuse avec Dieu.
d. Récolter les fruits : Comme un bon cultivateur, tout pasteur selon le cœur de Dieu travaillera dur et attendra patiemment la récolte – qui en réalité arrive à la fin des temps, et non à la fin de la réunion.
6. (7) Se tourner vers le Seigneur pour l’intelligence.
Comprends ce que je dis, et que le Seigneur te donne en effet de l’intelligence en toute chose.
a. Comprends ce que je dis : Paul venait de présenter trois illustrations de la vie chrétienne – un soldat, un athlète et un agriculteur. Chacune de ces trois professions nécessite une grande persévérance pour réussir.
·Le soldat qui arrête de se battre avant que la bataille ne soit terminée ne verra jamais la victoire.
·L’athlète qui arrête de courir avant la fin de la course ne gagnera jamais la course.
·Le cultivateur qui s’arrête de travailler avant la fin de la récolte ne verra jamais le fruit de ses cultures.
b. Que le Seigneur te donne en effet de l’intelligence en toute chose : Timothée recevait l’instruction de ne pas négliger la persévérance et de recevoir l’intelligence que le Seigneur donne pour toutes ces choses.
i. Dieu est fidèle pour nous donner de l’intelligence en toutes ces choses, et Il sera fidèle pour nous donner la grâce d’être fortifiés. Dieu donne, à nous de recevoir.
B. Tenir fermement à la vérité.
1. (8) Le contenu de l’Évangile de Paul.
Souviens-toi de Jésus-Christ, le Messie ressuscité, issu de la descendance de David, conformément à l’Evangile que je prêche.
a. Souviens-toi : Paul donnait cet avertissement, non parce que Timothée pourrait facilement l’oublier, mais parce que Timothée avait besoin qu’on lui rappela de le garder au premier plan de son message.
b. Jésus-Christ, le Messie ressuscité, issu de la descendance de David : Timothée devait garder au premier plan de sa prédication le fait que Jésus est le Messie d’Israël – issu de la descendance de David.
i. Le plan de salut de Dieu par Jésus-Christ n’a pas commencé lorsque le bébé est né à Bethléem. Toute l’histoire avait les yeux fixés sur ce que Jésus allait faire pour nous sauver.
c. Ressuscité : C’est l’événement le plus important, la preuve ultime de l’authenticité de Jésus-Christ – Sa résurrection des morts.
i. Rappelez-vous que Jésus est le premier à être ressuscité. D’autres, comme Lazare, l’ami de Jésus, avaient été réanimés, mais seul Jésus est ressuscité – relevé pour entrer dans un nouveau mode de vie, revêtu d’un nouveau corps, qui, bien que basé sur l’ancien, est pourtant nouveau et adapté aux gloires de la vie éternelle.
ii. La résurrection de Jésus est la preuve que, même si Sa mort sur la croix pouvait paraître celle d’un vulgaire criminel, c’est en fait un homme sans péché qui est mort et a donné Sa vie par amour, en Se sacrifiant Lui-même pour porter la culpabilité de notre péché. La mort de Jésus sur la croix est le prix payé, mais la résurrection en est le reçu, la preuve que le prix a été reçu comme le montant parfait devant Dieu le Père.
d. De la descendance de David : Cette affirmation signifie que Jésus était pleinement homme. Le fait que Jésus soit ressuscité signifie qu’Il est pleinement Dieu. Pour Paul, il est indispensable que Timothée se souvienne et enseigne la vérité sur qui était Jésus.
e. Conformément à l’Evangile que je prêche : Bien sûr, cet Évangile était l’Évangile de Paul parce que Paul le prêchait, mais aussi parce qu’il y croyait. Et bien que c’était son Évangile, cet Évangile doit aussi être l’Évangile de chaque chrétien.
i. Rappelez-vous ce que signifie le mot Evangile : une bonne nouvelle. Pour Paul, la meilleure nouvelle n’était pas pour obtenir davantage d’argent, davantage d’amour, davantage de biens ou un meilleur statut ; la bonne nouvelle était au sujet d’une relation réelle avec Dieu en vertu de l’œuvre achevée de Jésus-Christ sur la croix.
2. (9) Les conséquences de l’Évangile de Paul.
…et pour lequel je souffre au point d’être enchaîné comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n’est pas enchaînée.
a. Pour lequel je souffre : Cet Évangile n’apporte pas à Paul une vie de glamour et de facilité. Elle lui apporte une vie pleine d’aventures et de défis à relever, mais aussi une vie marquée par la souffrance.
i. C’est à peu près à l’époque où Paul écrivait cette deuxième lettre à Timothée qu’un terrible incendie détruisit une grande partie de Rome, un incendie qui aurait été déclenché par l’empereur Néron comme première étape de son programme particulier de rénovation urbaine. L’incendie a détruit de vastes quartiers où vivaient les habitants pauvres, et lorsqu’ils se sont révoltés, Néron a accusé les chrétiens de cette révolte. Il a ensuite arrêté plusieurs d’entre eux – et il se peut que Paul ait été l’un d’eux.
ii. L’un des sites les plus spectaculaires en Israël est l’ancienne ville de Beth Shean – une ville spectaculaire qui est, peu à peu, mise au jour et restaurée par des archéologues. Si vous vous y rendez un jour, vous pourrez y voir un colisée – un stade ovale, avec ses chambres et ses salles pour les lions et autres animaux sauvages, animaux qui ont très certainement été lâchés sur les chrétiens pour le divertissement de la foule. Pour moi, marcher sur le sol de ce stade – un sol qui avait presque certainement reçu le sang des martyrs chrétiens – fut une expérience sacrée, me rappelant le prix extrême que beaucoup ont dû payer. Dans le monde occidental moderne, le prix à payer pour la fidélité à Jésus semble faible en comparaison.
iii. Tout véritable disciple de Jésus-Christ doit être prêt à souffrir avec Lui. Ceux qui sont déterminés à ne jamais souffrir pour Jésus peuvent L’admirer de loin, mais ils ne Le suivent pas vraiment.
b. … au point d’être enchaîné… Mais la parole de Dieu n’est pas enchaînée : Le poignet de Paul était menotté au moment même où il écrivit ces mots. Néanmoins, il comprenait qu’on pouvait l’enchaîner lui, mais qu’on ne pourrait jamais enchaîner la parole de Dieu.
i. La Bible a été attaquée plus que tout autre livre à travers l’histoire. La Parole de Dieu a été brûlée, interdite, tournée en dérision, déformée et laissée de côté, mais elle est toujours là. L’herbe sèche et la fleur tombe, mais la Parole de notre Dieu subsiste éternellement (Ésaïe 40:8).
ii. La parole de Dieu n’est pas enchaînée : Aucun gouvernement, aucune autorité religieuse, aucun sceptique, aucun scientifique, aucun philosophe, aucun brûleur de livres n’a jamais pu arrêter l’œuvre de la Parole de Dieu. Pourtant, s’il y a un sens selon lequel on pourrait dire que la Parole est enchaînée, c’est lorsque ses prétendus amis l’abandonnent. Lorsque les prédications ressemblent davantage à des cours de psychologie populaire qu’à la proclamation de la Parole de Dieu ; lorsque l’Écriture est utilisée avec parcimonie comme une épice pour agrémenter un message, au lieu d’en être le cœur, les pasteurs eux-mêmes mettent une chaîne autour de la Bible.
3. (10) Pourquoi Paul endure les conséquences de l’Évangile.
C’est pourquoi je supporte tout à cause de ceux qui ont été choisis, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui est en Jésus-Christ, avec la gloire éternelle.
a. C’est pourquoi je supporte tout à cause de ceux qui ont été choisis : Nous aurions pu nous attendre à ce que Paul dise qu’il endure toutes choses pour l’amour de Dieu. Mais Paul savait que son amour pour le peuple de Dieu est une mesure fiable de son amour pour Dieu.
i. « Saint Paul était fortement soutenu par la pensée que son travail et ses souffrances étaient, par la providence de Dieu, bénéfiques aux autres » (White).
b. Afin qu’eux aussi obtiennent le salut : Paul n’a pas passé sa vie à se contenter d’amener les gens à être sauvés en Jésus, il voulait aussi les voir grandir et devenir parfaits dans leur relation avec Lui.
c. La gloire éternelle : L’idée de gloire éternelle est difficile à comprendre pour nous. La Bible nous dit que la gloire qui appartient au peuple de Dieu dans l’éternité est plus grande que toute gloire terrestre. La gloire éternelle vaut beaucoup plus que la gloire terrestre.
4. (11-13) Paul décrit son Évangile par une parole certaine.
Cette parole est certaine :
si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ;
si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui ;
si nous le renions, lui aussi nous reniera ;
si nous sommes infidèles, lui reste fidèle,
[car] il ne peut pas se renier lui-même.
a. Cette parole est certaine : Nous savons ce que c’est que d’avoir un chant de louange qui tourne dans notre tête, un chant qui exprime ce que ressent notre cœur. Paul cite ici une ancienne hymne chrétienne, connue des chrétiens de son époque.
b. Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui : Le chant commence par une promesse de résurrection pour ceux qui sont morts avec Jésus.
i. La Bible parle de mourir avec Jésus sous deux aspects au moins.
·Le premier est commun à tous les chrétiens et le baptême en est une illustration (Romains 6:3-5). Chacun d’entre nous peut faire l’expérience de la vie après la mort avec Jésus, voir son ancienne vie se terminer avec Jésus sur la croix, et voir sa nouvelle vie commencer avec Sa résurrection d’entre les morts.
·L’autre aspect de la mort avec Jésus dont parle la Bible est, bien sûr, le martyre – payer le prix ultime pour suivre Jésus. C’est probablement l’idée de Paul ici. Il dit : « Si nous mourons avec lui, nous ne sommes pas morts – nous vivons avec lui ». Plus important encore, Paul écrivit cela alors qu’il attendait d’être lui-même exécuté par les autorités romaines.
ii. « Le contexte ici semble indiquer plutôt que la mort physique est le point culminant de la souffrance pour le Christ. Il s’agit donc de la mort du martyr vue maintenant sous l’angle du jour du couronnement » (Hiebert).
c. Si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui : Le chant assure le croyant fidèle qu’il y a une récompense éternelle. Ce fait confirme que notre difficulté ou notre épreuve actuelle vaut la peine d’être supportée. La récompense est plus grande que ce que l’on pourrait obtenir en n’ayant pas à la subir. Nous régnerons aussi avec lui !
i. La Bible dit que nous gouvernerons et régnerons avec Jésus-Christ. Cette destinée future explique en grande partie la difficulté décrite dans ce passage. Nous comprenons que Dieu nous forme pour gouverner et régner à Ses côtés dans le monde à venir.
d. Si nous le renions, lui aussi nous reniera : Le chant avertit ceux qui renient Jésus qu’ils seront eux-mêmes reniés. Par sa doctrine ou sa manière de vivre, on peut nier qui est Jésus, nier ce qu’Il a fait pour nous, ou nier ce qu’Il nous commande de faire.
i. Jésus l’a dit clairement : Mais celui qui me reniera devant les hommes, je le renierai moi aussi devant mon Père céleste (Matthieu 10:33).
e. Si nous sommes infidèles, lui reste fidèle : Nous ne pouvons pas renier Jésus et nous devons Lui garder notre allégeance. Pourtant si quelqu’un tombe, Dieu ne change pas de nature pour autant – lui reste fidèle.
i. Se réclamer de Jésus et se montrer infidèle est vraiment affreux. Beaucoup de personnes se sont détournées de Jésus à cause de l’hypocrisie de ceux qui se réclament de son nom. Mais toute l’infidélité de l’homme ne saurait rendre nulle la fidélité de Dieu.
ii. « Notre infidélité n’ôte rien au Fils de Dieu ou à Sa gloire. Car, ayant tout en Lui-même, Il n’a pas besoin de notre confession. Comme s’il avait dit : “Abandonne Christ qui veut, mais il ne Lui enlève rien ; car quand ils périssent, Il reste inchangé” » (Calvin).
iii. Mais la fidélité de l’homme est possible, quand c’est Dieu qui lui en donne la force. Même si quelqu’un a douté, il a encore le temps de revenir au Dieu fidèle – car l’Esprit de Dieu l’appelle encore maintenant. Nous pouvons, comme le fils prodigue, revenir à la raison, voir notre manque de foi et rentrer chez nous, auprès de notre père qui est resté fidèle pendant tout ce temps d’éloignement.
iv. On raconte qu’à l’époque de l’Empire romain, il y a eu un chrétien à qui on a ordonné de donner de l’argent pour la construction d’un temple païen, mais il a refusé. Bien qu’âgé, on l’a déshabillé presque entièrement et on l’a tailladé sur tout le corps avec des couteaux et des lances. Au bout d’un moment, ceux qui le martyrisaient ont commencé à avoir pitié de lui et lui ont donc dit : « Donne seulement une pièce pour la construction du temple ». Mais il a continué de refuser. « Brûle seulement un peu d’encens à ce dieu païen », ont-ils demandé – mais il a refusé. Ils l’ont donc enduit de miel et, alors que ses blessures saignaient encore, ils ont attiré des abeilles et des guêpes sur lui jusqu’à ce qu’il meure de leurs piqûres. Il pouvait mourir, mais il ne pouvait pas renier son Seigneur. Le Seigneur peut vous donner la même force pour vivre pour Lui que celle donnée à cet homme pour mourir pour Lui.
C. Garder l’attention sur les choses les plus importantes.
1. (14) Rester concentré ; ne pas se laisser distraire par des choses qui n’apportent rien.
Rappelle ces vérités aux croyants, en les suppliant devant le Seigneur de ne pas se livrer à des disputes de mots : elles ne servent à rien, si ce n’est à la ruine de ceux qui les écoutent.
a. Rappelles ces vérités aux croyants : Après avoir rappelé à Timothée les points essentiels de l’Évangile, Paul ajouta que Timothée doit toujours rappeler ces vérités aux croyants. Le travail de Timothée en tant que pasteur consistait à toujours maintenir l’attention de son assemblée concentrée sur l’Évangile.
i. L’Église est constamment tentée de se détourner du message qui compte vraiment et de devenir un centre de loisirs, une agence de services sociaux, une société d’admiration mutuelle ou toute autre chose. Mais il faut résister à cette tentation, et l’Église doit constamment se rappeler ces vérités.
·Les vérités de 2 Timothée 2:8 : Souviens-toi de Jésus-Christ, le Messie ressuscité, issu de la descendance de David, conformément à l’Évangile que je prêche.
·Les vérités de 2 Timothée 2:11-13 : Car si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ; si nous le renions, lui aussi nous reniera ; si nous sommes infidèles, lui reste fidèle, car il ne peut se renier lui-même.
b. Ne pas se livrer à des disputes de mots : elles ne servent à rien : Parallèlement à ce qu’il devait se rappeler, il y a des choses sur lesquelles Timothée ne devait pas porter son attention. L’Église doit défendre la vérité, mais elle ne doit pas devenir un forum de débat.
i. Nous pouvons nous laisser distraire par des discussions sans fin ou des querelles sur des choses qui n’ont pas une importance centrale. « Les mots, pas les choses, ont été une source de discorde des plus fécondes dans le monde chrétien, et chez les religieux la principale cause d’animosité est née de la manière différente d’appréhender le même terme, alors que, par essence, les deux signifiaient la même chose » Clarke).
ii. « Remarquons d’abord que lorsqu’une manière d’enseigner ne fait aucun bien, c’est pour cette seule raison qu’elle est à juste titre désapprouvée ; car Dieu ne veut pas satisfaire notre curiosité, mais nous instruire d’une manière utile. Loin de nous toutes les spéculations qui ne produisent aucune édification ! » (Calvin).
c. La ruine de ceux qui écoutent : C’est la preuve que c’est une affaire sérieuse et qu’il y a beaucoup à perdre. Si nous devions détourner l’attention du message de Dieu pour la porter sur des opinions humaines et des débats sans fin, cela entraînera la ruine de ceux qui écoutent.
i. La Bible dit que la foi vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu (Romains 10:17). Mais si les gens n’entendent pas la Parole de Dieu, alors la ruine vient en écoutant les opinions, les spéculations et les divertissements de l’homme.
2. (15) Rester concentré ; faire attention à sa propre vie et à son service pour Dieu.
Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n’a pas à rougir mais qui expose avec droiture la parole de la vérité.
a. Efforce-toi : Paul devait souvent exhorter Timothée au courage et à l’action. Plus tôt dans le chapitre (2 Timothée 2:3-5), Paul l’encourageait à travailler dur et à faire preuve d’endurance pour le service du Seigneur.
b. Te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves : Le but de Timothée n’était pas d’être approuvé par les gens, mais par Dieu. Il ne devait pas considérer la fonction de pasteur comme un concours de popularité, mais plutôt comme un appel à la fidélité devant Dieu.
c. Te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves : Timothée ne devait pas tant s’inquiéter de présenter d’autres personnes de manière à ce qu’elles soient approuvées par Dieu (bien que cela ait sa place dans son ministère pastoral). Son premier souci devait être de se présenter lui-même devant Dieu.
d. Un ouvrier qui n’a pas à rougir : Il est embarrassant de mal faire un travail et de voir ensuite son travail évalué. La Bible nous avertit que l’œuvre de chaque chrétien sera évaluée au tribunal du Christ (2 Corinthiens 5:10). Nous avons donc une autre motivation pour travailler diligemment pour le Seigneur : ne pas avoir à rougir de honte lorsque notre travail sera évalué.
i. « Une meilleure explication est celle d’un ouvrier qui n’a aucune raison d’avoir honte lorsque son travail est inspecté » (White).
e. Expose avec droiture la parole de la vérité : Cela doit être un axe central du travail de Timothée. Il doit travailler dur pour pouvoir partager la Parole de Dieu avec droiture.
i. Timothée, en tant que pasteur fidèle, doit exposer avec droiture la Parole de Dieu. C’est-à-dire qu’il doit savoir ce qu’elle dit et ne dit pas, comment elle doit être comprise et comment elle ne doit pas être comprise. Il ne suffit pas à Timothée de connaître quelques récits et versets bibliques et de les saupoudrer dans ses sermons en guise d’illustration. Son enseignement doit être une « exposition avec droiture » de la Parole de Dieu, un enseignement correct de son assemblée.
ii. « Les épées sont faites pour couper et tailler, blesser et tuer, et la parole de vérité est faite pour pénétrer jusqu’au cœur des hommes et tuer leurs péchés. La Parole de Dieu n’est pas confiée aux ministres de Dieu pour qu’ils amusent les hommes en faisant miroiter leur épée, ni pour qu’ils les charment avec les joyaux de sa poignée, mais pour qu’ils gagnent leurs âmes pour Jésus » (Spurgeon).
iii. L’expression traduite par « avec droiture » est associée à plusieurs idées.
·Utiliser adroitement la Parole de Dieu, comme on manie adroitement une épée.
·Labourer en lignes droites avec la Parole de Dieu, en présentant avec droiture les doctrines essentielles.
·Découper et arranger adroitement la Parole de Dieu, comme les sacrificateurs découpaient et arrangeaient l’animal pour le sacrifice.
·Donner à chacun ce dont il a besoin, comme quelqu’un qui distribue la nourriture lors du repas.
f. Expose avec droiture : Cela signifie également qu’il est possible d’exposer à tort et à travers. Nous devons comprendre que la vérité biblique n’est pas seulement une question laissée à l’interprétation de chacun. Il y a une bonne et une mauvaise façon de comprendre la Bible, et un pasteur en particulier doit travailler dur pour maîtriser la bonne interprétation.
i. Par exemple, beaucoup de gens aiment dire, lorsqu’on cite la Bible : « Très bien, mais ce n’est que votre interprétation ». Leur idée est la suivante : « Vous interprétez la Bible à votre façon, je l’interprète à la mienne, et une autre personne l’interprète à la sienne. On ne peut jamais vraiment savoir ce qu’elle signifie, alors ne me jugez pas avec votre verset biblique ».
ii. Quand quelqu’un me dit : « Ce n’est que ton interprétation », je pense en réponse : « Il est vrai que c’est mon interprétation, mais ce n’est pas seulement mon interprétation, c’est l’interprétation correcte, et nous devons prêter attention à ce que la Bible dit quand elle est correctement interprétée ».
iii. C’est un point important : La Bible ne signifie pas seulement ce que quelqu’un veut qu’elle signifie. Il y a beaucoup de gens qui essaient de déformer les Écritures à leurs propres fins, mais c’est à tort qu’ils exposent la parole de la vérité. Nous ne pouvons pas simplement choisir l’interprétation avec laquelle nous sommes le plus à l’aise et la revendiquer comme vraie – elle doit expose[r] avec droiture la parole de la vérité, et ce que la Bible dit dans le passage en question doit être cohérent avec l’ensemble du message des Écritures.
iv. Par exemple, une interprétation correcte de Matthieu 7:1 (« Ne jugez pas afin de ne pas être jugés ») ne peut pas être « Vous n’avez pas le droit de juger mon comportement ni celui de quiconque ». Si tel était le cas, Jésus aurait enfreint à plusieurs reprises Son propre commandement, car Il a souvent dit aux gens que leur comportement était mauvais aux yeux de Dieu. Pour comprendre correctement Matthieu 7:1 il suffit de lire Matthieu 7:2 : Car on vous jugera de la même manière que vous aurez jugé et on utilisera pour vous la mesure dont vous vous serez servis. Jésus voulait dire : « Ne jugez personne selon une norme que vous ne voudriez pas qu’on vous applique. Dieu vous évaluera avec la même exigence que celle que vous appliquez aux autres ». De toute évidence cela n’interdit donc pas de juger la vie d’autrui, mais cela interdit de le faire de manière injuste ou hypocrite, ou de vivre avec une attitude de jugement.
v. Le message est clair : Il y a une façon droite et une façon mauvaise d’exposer le sens de Matthieu 7:1, qui est une parole de vérité. Chaque chrétien, mais surtout les pasteurs, doivent s’efforcer d’expose[r] avec droiture la parole de la vérité. Bien que comprendre à la perfection la Parole de Dieu soit impossible et qu’il ne faille jamais s’en prévaloir, nous devons tout de même y travailler dur.
3. (16-18) Le prix à payer quand on ne reste pas concentré : La foi de certains est ébranlée.
Évite les bavardages profanes, car ceux qui s’y livrent avanceront toujours plus dans l’impiété et leur parole propagera son infection comme la gangrène. C’est le cas d’Hyménée et Philète. Ils se sont détournés de la vérité en affirmant que la résurrection est déjà arrivée, et ils ébranlent la foi de certains.
a. Évite les bavardages profanes : Il s’agit de tout ce qui détourne l’attention de l’Évangile et de la Parole de Dieu. Ces bavardages sont profanes parce qu’ils sont loin de la sainteté de la Parole de Dieu. Ils ne servent à rien, car même si les gens aiment les entendre, ils n’ont pas de valeur durable.
i. Les opinions de l’homme, les enseignements de l’homme, les sondages d’opinion de l’homme, les histoires de l’homme, les programmes de l’homme, sont tous des bavardages profanes comparés à la simple Parole de Dieu. Lorsque ces choses deviennent le point central du message qui est prêché, l’impiété augmente.
b. Leur parole propagera son infection comme la gangrène : Le message des bavardages profanes peut se répandre rapidement et être populaire. C’est comme une gangrène qui se propage rapidement et capte un public.
i. Ils dans 2 Timothée 2:18 « implique qu’Hyménée et Philète n’étaient que les membres les plus évidents d’une classe de faux enseignants » (White).
c. Hymenée et Philète : Hyménée est mentionné dans 1 Timothée 1:20 comme un homme que Paul a livré à Satan pour qu’il apprenne à ne plus blasphémer. Ce texte est le seul où nous entendons parler de Philète, et ici Paul nous parle de l’erreur qu’il partage avec Hyménée.
i. C’est leur cas – c’est-à-dire qu’ils ont un message plein de bavardages profanes, et apparemment leur message est plutôt populaire, car il se répand rapidement.
ii. Ils se sont détournés de la vérité : Il semble qu’ils aient démarré correctement, puis ils se sont détournés du droit chemin.
iii. En affirmant que la résurrection est déjà arrivée : Leur enseignement est apparemment que nous sommes déjà dans le Royaume millénaire de Dieu, ou qu’il n’y a pas de résurrection à venir – elle a déjà eu lieu.
iv. Ils ébranlent la foi de certains : La seule fausse doctrine mentionnée par Paul concernant ces deux personnes est qu’ils enseignent que la résurrection est déjà arrivée, pourtant l’effet a été d’ébranler la foi de certains. Ce n’était vraisemblablement pas leur seule erreur, mais une erreur fondamentale dans un tel domaine conduit souvent à de nombreuses autres croyances étranges, jusqu’à ce que l’on abandonne complètement Jésus et Sa vérité.
v. Aujourd’hui, beaucoup de gens acceptent et honorent des enseignants qui sont complètement erronés dans un domaine ou dans un autre et ces personnes justifient leur comportement en disant : « Je mange la viande et je recrache les os ». Cette manière de penser va assurément ébranle[r] la foi de certains parce qu’ils vont assurément s’étouffer jusqu’à la mort spirituelle sur les os que vous dites recracher.
vi. Remarquez que Paul dit ils ébranlent la foi de certains. Nous ne devrions pas nous attendre à ce que tous soient ébranlés par un enseignant avant de l’éviter. Si la foi de certains est ébranlée, c’est déjà suffisamment grave.
4. (19) La récompense de la concentration : Les solides fondations posées par Dieu.
Cependant, les solides fondations posées par Dieu subsistent, porteuses de cette inscription : Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent, et Tout homme qui prononce le nom du Seigneur, qu’il se détourne du mal.
a. Cependant, les solides fondations posées par Dieu subsistent : Dans le passage précédent, Paul semblait donner l’impression de subir une attaque sévère et de ne pas pouvoir résister à la marée montante de la tromperie et de la méchanceté. Mais ici, il précise, tant pour lui-même que pour nous, que le Royaume de Dieu ne peut être ébranlé.
i. Même si des hommes comme Hyménée et Philète ont mené des attaques dangereuses contre l’Église et que leur message s’est répandu comme la gangrène, et même si la foi de certains a pu être ébranlée, cependant, les solides fondations posées par Dieu subsistent.
ii. Dieu a un plan, Dieu a un but, Dieu a une stratégie, et ils se réaliseront. Peu importe combien tombent, combien rejettent la vérité, combien suivent leur propre voie selon des bavardages profanes – cependant, les solides fondations posées par Dieu subsistent.
b. Porteuses de cette inscription [NDT – parfois traduit par « ce sceau »] : Il y a deux sceaux, sur les fondations solides posées par Dieu. « L’unique sceau porte deux messages, deux parties ou aspects mutuellement complémentaires » (White).
i. Il semble que Paul tira ces éléments de Nombres 16, faisant ainsi allusion à la rébellion de Koré.
·Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent. « Les mots sont tirés de Nombres 16:5 : “Demain matin, l’Eternel fera connaître qui lui appartient” » (White).
·Tout homme qui prononce le nom du Seigneur, qu’il se détourne du mal : « Cette phrase est peut-être un autre écho de l’histoire de Koré (Nombres 16:26-27), mais Ésaïe 52:11 s’en rapproche davantage » (White).
c. Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent : Il s’agit de la première inscription sur le sceau. Si Hyménée et Philète poursuivent leur ministère destructeur, le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent. Si les bavardages profanes envahissent l’Église comme une gangrène, le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent. Si la foi de certains est ébranlée, le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent.
i. Nous ne connaissons pas toujours ceux qui lui appartiennent. Nous pouvons le savoir pour nous-mêmes, car comme le dit Romains 8:16 : l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Mais pour les autres, nous ne pouvons pas toujours connaître ceux qui lui appartiennent.
ii. Dieu n’est pas assis dans le Ciel à Se demander et S’inquiéter de savoir si vous êtes sauvé ou non. Il n’espère ni ne Se demande si vous irez jusqu’au bout. Il sait. Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent.
d. Tout homme qui prononce le nom du Seigneur, qu’il se détourne du mal : C’est la deuxième inscription sur les fondations posées par Dieu. Il est vrai que Dieu connaît ceux qui Lui appartiennent, et Il appelle ceux qui Lui appartiennent à délaisser leur péché.
i. Certains pourraient dire : « J’appartiens au Seigneur, je sais que je suis à Lui. Je vais au paradis. La façon dont je vis n’a pas tellement d’importance ». Pourtant, un tel enfant a oublié qu’il y a deux inscriptions sur les fondations posées par Dieu. Il y en a deux – et ceux qui lui appartiennent feront concourir leurs désirs et leurs actions à se détourner du mal.
ii. Si quelqu’un n’a pas le désir ou les actions pour se détourner du mal, il est juste de se demander s’il appartient vraiment à Jésus ou s’il s’est simplement trompé lui-même.
e. Les solides fondations posées par Dieu subsistent : Elles ne changeront pas, nous pouvons donc continuer à les garder au centre de notre vie. Il est difficile d’avoir pour axe quelque chose qui change souvent, c’est pourquoi Dieu nous a donné dans Sa Parole de solides fondations sur lesquelles centrer notre vie.
i. « Le premier sceau a marqué la pierre pour le Seigneur, le second a assuré qu’elle soit extraite des pierres communes qui l’entourent. Il y a d’abord l’élection, puis la sanctification. Je veux que tout homme professant être chrétien ait cette double marque, et qu’il soit ainsi l’homme de Christ, connu de tous comme tel parce qu’il sort de ce qui est impur, et qu’il se met à part pour le Seigneur » (Spurgeon).
D. Vivre sa vie et être utilisé par Dieu.
1. (20-21) Ustensiles nobles et ustensiles méprisables.
Dans une grande maison, il n’y a pas seulement des ustensiles d’or et d’argent, mais aussi en bois et en terre. Les uns sont d’un usage noble, les autres d’un usage méprisable. Si donc quelqu’un se purifie de ces choses, il sera un vase d’usage noble, saint, utile à son maître, prêt pour toute œuvre bonne.
a. Dans une grande maison : Paul vient d’utiliser l’image de l’édifice de Dieu (les solides fondations posées par de Dieu subsistent). Maintenant, il pense à cet édifice comme à une grande maison dans laquelle se trouve une variété d’ustensiles – bols, assiettes, vases et autres choses du genre.
i. L’Église de Dieu est en effet une grande maison.
·C’est une grande maison en raison de la personne à qui elle appartient. La maison de notre grand Dieu est certainement une grande maison ;
·C’est une grande maison parce qu’elle est planifiée et conçue à grande échelle. Elle est faite par l’architecte le plus brillant et elle abrite une grande multitude des plus grands personnages qui aient jamais marché sur la terre.
·C’est une grande maison en raison du coût élevé qu’il a fallu pour la construire. C’est une demeure construite par la grande œuvre de Jésus sur la croix, elle est bien plus précieuse que n’importe quel bien immobilier sur terre.
·C’est une grande maison en raison de son importance. Cette maison et ce qui s’y passe sont au centre du plan de Dieu dans tous les siècles. Les affaires de cette maison sont plus importantes que toutes les futilités qui intéressent la plupart des gens.
b. Des ustensiles d’or et d’argent, mais aussi en bois et en terre : Certains de ces ustensiles sont en or et en argent, d’autres en bois et en terre. Certains servent lors d’occasions nobles (les vases d’or et d’argent), et d’autres servent de façon méprisable – comme une poubelle ou un cendrier.
c. Si donc quelqu’un se purifie de ces choses : Ces choses sont les choses méprisables mentionnées dans 2 Timothée 2:20. Si nous nous purifions des choses méprisables, Dieu nous considérera comme un vase d’usage noble, saint, utile à son maître.
d. Si quelqu’un se purifie : Paul parlait d’une purification qui n’est pas seulement quelque chose que Dieu fait pour nous alors que nous restons passivement assis. Il s’agit d’une purification de soi-même pour le service qui va au-delà d’une purification générale pour le péché.
i. Il y a un aspect principal de la purification qui nous vient lorsque nous faisons confiance à Jésus et à Son œuvre en notre faveur. Cette œuvre de purification est en réalité l’œuvre de Dieu en nous et non notre œuvre. C’est ce que signifie 1 Jean 1:9 : Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de tout mal.
ii. Mais il y a un autre aspect de la purification que Dieu attend que nous fassions en faisant intervenir notre propre volonté et nos propres efforts. Non pas que ce soit notre œuvre et que Dieu n’y ait aucune part, mais c’est une œuvre qui dépend de notre volonté et notre effort : Si quelqu’un se purifie. Cet aspect de la purification est surtout lié à l’utilité pour le service et à la proximité de Dieu.
iii. « Oh, heureux êtes-vous d’être maintenant dans cette maison de récurage, car bientôt vous serez placés sur l’étagère céleste, devenus aussi lumineux que les anges » (Trapp).
e. Saint, utile : Saint signifie mis à part. Tout comme il y a certains bols et assiettes que nous utilisons plus que d’autres, et d’autres qui sont mis à part dans un but honorable, ainsi certaines personnes sont plus saint[es] et utile[s] à Dieu que d’autres. Elles sont plus prêt[es] pour toute œuvre bonne que les autres.
i. Nous ne devons jamais penser que certains chrétiens sont meilleurs que d’autres, ou que certains sont passés dans un état où ils sont super-spirituels. Cependant, nous devons aussi prendre conscience que certains chrétiens sont plus aptes à être utilisés par Dieu que d’autres, parce qu’ils se sont purifiés eux-mêmes, et se sont rendus plus utilisables par Dieu.
f. Prêt pour toute œuvre bonne : Nous ne devons pas penser à être utilisable principalement dans le sens de servir dans l’Église. Dieu veut utiliser Son peuple pour toute œuvre bonne, y compris sur le lieu de travail, à l’école, à la maison, dans la communauté. Cela se produit lorsque l’on se purifie et que l’on se met à part pour Dieu comme un vase d’usage noble.
i. Dans une large mesure, c’est à nous de décider comment nous voulons être utilisés par Dieu. Nous avons la possibilité d’être utilisés comme un vase d’usage noble ou comme un vase d’un usage méprisable. Selon cette image, nous pourrions être un plateau d’or dans la maison de Dieu, présentant magnifiquement le fruit de l’Esprit – ou nous pouvons être un cendrier ou une poubelle dans la maison de Dieu.
ii. Votre conduite – pure ou impure, mise à part pour Dieu ou non, utile à Jésus ou non – a une réelle importance. Cela a un impact considérable sur la façon dont Dieu peut vous utiliser et vous utilisera pour toucher la vie des autres.
2. (22-23) Comment se purifier.
Fuis les passions de la jeunesse et recherche la justice, la foi, l’amour, la paix avec ceux qui font appel au Seigneur d’un cœur pur. Repousse les spéculations folles et stupides, sachant qu’elles font naître des conflits.
a. Fuis les passions de la jeunesse : C’est le premier aspect de la purification que Paul mentionna à Timothée. Les passions de la jeunesse décrivent le type de désirs et de tentations qui sont particulièrement importants lorsqu’une personne est adolescente ou jeune adulte. La tentation sexuelle, le plaisir illicite de la chair et le désir de gloire et de célébrité marquent souvent la jeunesse.
i. L’ordre est simple : Fuis les passions de la jeunesse. Ne les entretiens pas. Ne les défie pas. N’essaie pas de les supporter. L’idée selon laquelle : « Je vais juste me tester avec cette tentation pour voir si je peux y résister » a fait tomber beaucoup de gens dans le péché.
ii. Si vous ne pouvez pas fui[r] les passions de la jeunesse, il y a une réelle limite à l’utilisation que Dieu peut faire de vous, une limite à votre utilité pour le Maître. Vous ne pouvez pas vraiment dire « oui » à Dieu tant que vous ne pouvez pas dire « non » à d’autres choses.
iii. « On vient de le mettre en garde contre les erreurs de l’intellect, il faut aussi le mettre en garde contre les vices du sang » (White).
b. Recherche la justice, la foi, l’amour, la paix : La purification ne peut jamais consister à seulement éviter les mauvaises choses. Elle doit aussi être la poursuite des choses bonnes. Par conséquent, il y a à la fois des choses que nous devons fuir et des choses que nous devons rechercher.
c. Recherche… la paix avec ceux qui font appel au Seigneur d’un cœur pur : Pour être purifiés, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour être justes dans nos relations personnelles avec les autres. La purification doit s’étendre à la façon dont nous traitons les autres.
i. Parfois, notre relation avec d’autres personnes n’est pas bonne, mais nous avons fait tout ce que nous pouvions faire pour arranger les choses. Nous devons faire très attention à faire tout ce que nous pouvons. Comme Paul l’écrit dans Romains 12:18 : Si cela est possible, dans la mesure où cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes.
ii. Les mauvaises relations entravent réellement notre service pour le Seigneur. Nous devons faire ce que nous pouvons pour remettre les choses en ordre si nous voulons être utilisés par Dieu autant que possible.
d. Repousse les spéculations folles et stupides : Marcher de façon pure, c’est aussi éviter les conflits et les disputes sans fin. Ces intérêts distrayants peuvent limiter l’utilisation que Dieu peut faire de nous.
3. (24-26) Le type d’attitude que Dieu peut utiliser : Le serviteur bienveillant.
Or, il ne faut pas qu’un serviteur du Seigneur ait des conflits. Il doit au contraire être plein de bienveillance envers tous, capable d’enseigner et de supporter l’opposition. Il doit corriger avec douceur les adversaires : peut-être Dieu leur donnera-t-il de changer d’attitude pour connaître la vérité. Revenus à leur bon sens, ils se dégageront alors des pièges du diable, qui s’est emparé d’eux pour les soumettre à sa volonté.
a. Il ne faut pas qu’un serviteur du Seigneur ait des conflits. Il doit au contraire être plein de bienveillance envers tous : Les grands hommes de notre monde ne sont généralement pas considérés comme des serviteurs ni comme bienveillants. Pourtant, dans le Royaume de Dieu, la grandeur est marquée par le fait d’être un serviteur du Seigneur et d’être plein de bienveillance envers tous.
i. « Paul veut donc dire que même envers les plus indignes, nous devons exercer la douceur ; et bien que dans un premier temps il ne semble pas y avoir d’espoir progrès, il faut quand même relever le défi » (Calvin).
b. Un serviteur du Seigneur : Lorsque Paul écrit à Timothée au sujet d’un serviteur du Seigneur, il lui parle de certaines des caractéristiques fondamentales d’un pasteur selon le cœur de Dieu.
i. Timothée ne doit pas avoir de conflits, il doit au contraire être plein de bienveillance envers tous. Son rôle de pasteur n’est pas de chercher la bagarre et le conflit. Certains hommes ne sont stimulés et motivés que par la tension d’une dispute. Timothée (et tout pasteur) devrait être d’un autre genre.
ii. Timothée doit être capable d’enseigner. Avec la grande importance que Paul accordait à la Parole de Dieu, un pasteur qui n’est pas capable d’enseigner est comme un chirurgien qui ne sait pas utiliser un scalpel.
iii. Timothée doit supporter l’opposition. L’œuvre de Dieu prend souvent du temps. Parfois nous pouvons comprendre pourquoi cela prend autant de temps, parfois non – mais Dieu n’est pas pressé, et il veut que nous apprenions à lui faire patiemment confiance.
iv. Timothée doit corriger avec douceur les adversaires. La bienveillance et la patience dont Timothée doit faire preuve ne signifient pas qu’il ne doit jamais corriger ceux qui ont besoin d’être corrigés, mais il doit le faire avec douceur.
c. Il doit corriger avec douceur les adversaires : Paul indique spécifiquement à Timothée comment corriger ces adversaires ou opposants.
i. Peut-être Dieu leur accordera-t-il de changer d’attitude : Ils doivent se repentir, et cette repentance ne se produira jamais sans une œuvre de Dieu dans leur cœur.
ii. Peut-être Dieu leur accordera-t-il de changer d’attitude : L’idée n’est pas de dire : « Peut-être que Dieu leur accordera la repentance ou peut-être pas ». L’idée est plutôt : « C’est remarquable de voir cette œuvre de Dieu, mais je ne peux affirmer qu’elle se produira ».
iii. Pour connaître la vérité. Revenus à leur bon sens : Quiconque se bat contre Dieu vit dans la confusion et doit revenir au bon sens ; quand quelqu’un parvient à la vérité par la douceur, la repentance en découle.
iv. Ils se dégageront des pièges du diable, qui s’est emparé d’eux : Ceux qui s’opposent à l’œuvre de Dieu, qu’ils le sachent ou non, sont liés par une tromperie démoniaque et font l’œuvre du diable. Ils ont besoin de se dégager des pièges du diable, et Dieu est prêt à les libérer.
d. Qui s’est emparé d’eux pour les soumettre à sa volonté : Paul parlait de ceux qui servent le diable et de ceux qui servent Dieu. Chaque personne, chaque chrétien a le choix quant à qui il décide de servir.
i. Pour être un serviteur du Seigneur – un vase d’honneur pour Lui – nous devons être vides, propres et disponibles. Si nous refusons de nous vider de nous-mêmes, de nous nettoyer et de nous rendre disponibles pour le Seigneur, nous nous retrouverons captifs du diable, d’une manière ou d’une autre.
© 2022 The Enduring Word Bible Commentary by David Guzik – [email protected]