1 Timothée 1 — Le combat de la foi
A. Introduction.
1. (1) Identité de l’auteur, Paul.
Paul, apôtre de Jésus-Christ, par ordre de Dieu notre Sauveur et du [Seigneur] Jésus-Christ notre espérance,
a. Paul, apôtre de Jésus-Christ. Pour se décrire, Paul souligne sa qualification (apôtre) et son autorité (par ordre de Dieu). Il le fait à la fois comme un encouragement personnel pour Timothée et pour que la lettre puisse être utilisée comme lettre de recommandation devant les chrétiens d’Éphèse.
i. Il est vraisemblable que Paul écrit cette lettre à Timothée depuis la Macédoine, après sa captivité à Rome décrite à la fin du livre des Actes (1 Timothée 1:3).
ii. Apparemment, après sa libération (espérée dans Philémon 22 et Philippiens 1:25-26 et 2:24), Paul est retourné à Éphèse. Là, il a découvert qu’en son absence Éphèse était devenue le foyer de toutes sortes de faux enseignements. Ainsi s’accomplissait tristement la prédiction qu’il avait faite aux anciens d’Éphèse en Actes 20:29-30.
iii. Paul s’est probablement occupé personnellement de ceux qui enseignaient les fausses doctrines, mais il a rapidement estimé nécessaire de partir pour la Macédoine, en laissant Timothée en charge des affaires à Éphèse, comme son représentant personnel. Il sait que Timothée a une tâche difficile à accomplir, et il espère que cette lettre l’équipera et l’encouragera dans cette tâche.
iv. « L’utilisation de ce titre officiel montre que les épîtres pastorales n’étaient pas de simples lettres privées ; elles étaient destinées à être lues aux Églises confiées à la charge de Timothée » (N. J. D. White).
b. Notre Sauveur. À l’époque de Paul, le titre de Sauveur était utilisé pour honorer l’empereur romain. Les gens étaient contraints de saluer César Néron en l’appelant « sauveur ». Ici, Paul précise l’identité du véritable Sauveur : Dieu, en la personne du [Seigneur] Jésus-Christ.
i. À propos de par ordre de Dieu, N. J. D. White écrit : « Il convient de noter ici que l’ordre vient tout autant de Dieu que du Christ Jésus. Ce langage n’aurait guère été utilisé si, dans la pensée de saint Paul, le Christ n’avait été qu’une créature. »
2. (2) Identité du destinataire, Timothée.
À Timothée, mon enfant véritable dans la foi: que la grâce, la compassion et la paix te soient données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Seigneur!
a. À Timothée. Dans le livre des Actes des Apôtres nous apprenons que Timothée était originaire de Lystre, une ville de la province de Galatie (16:1-3). Fils d’un père grec (16:2) et d’une mère juive nommée Eunice (2 Timothée 1:5), Timothée a bénéficié dès sa jeunesse de l’enseignement des Écritures que lui ont apporté sa mère et sa grand-mère (2 Timothée 1:5 ; 3:15).
b. Mon enfant véritable. Paul peut considérer Timothée comme un enfant véritable dans la foi, parce que c’est probablement Paul qui les a conduits, lui et sa mère, à la foi en Jésus lors de son premier voyage missionnaire (Actes 14:8-20 et 16:1). Cette expression révèle également la confiance de Paul en Timothée quant à son intégrité et à sa fidélité à l’égard de la vérité.
c. La grâce, la compassion et la paix. Il s’agit d’une salutation que Paul utilise habituellement dans ses lettres aux Églises, et qu’il applique ici également à une personne. Dieu accorde Sa grâce, Sa compassion et Sa paix non seulement aux Églises, mais aussi aux personnes qui les composent.
i. Pourtant, il y a une différence. Quand Paul écrivait aux Églises, sa salutation invoquait généralement la grâce et la paix. Pour Timothée (également dans 2 Timothée 1:2) comme pour Tite (Tite 1:4), il ajoute à sa salutation la compassion.
ii. « Non seulement la grâce et la paix, comme pour les autres. Quand nous prions pour les pasteurs, nous devons être encore plus sérieux que d’habitude dans notre intercession pour eux auprès de Dieu. Ces trois éléments ne sont réunis que dans les épîtres à Timothée et à Tite » (J. Trapp).
B. Paul exhorte Timothée à rester à Éphèse.
1. (3-4) Rester à Éphèse et demeurer dans les Écritures.
À mon départ pour la Macédoine, je t’ai encouragé à rester à Ephèse pour donner instruction à certaines personnes de ne pas enseigner d’autres doctrines et de ne pas s’attacher à des fables et des généalogies sans fin, qui produisent des controverses au lieu de servir le projet de Dieu qui s’accomplit dans la foi.
a. Rester à Ephèse. Malgré la difficulté de la tâche, Paul veut que Timothée reste à Ephèse et qu’il poursuive le travail. Avant de partir pour la Macédoine, Paul a encouragé Timothée à rester, même si le travail était difficile.
i. Paul dit à Timothée de rester à Ephèse car il semble que Timothée ait envie d’abandonner et de fuir. La plupart des personnes qui se mettent au service de Dieu sont confrontées à ce problème à un moment ou à un autre ; pour certaines, c’est une tentation constante. Ce qui poussait Timothée à partir provenait probablement à la fois de pressions intérieures et des circonstances extérieures.
ii. Nous pouvons imaginer de nombreuses raisons pour lesquelles Timothée aurait pu ne pas vouloir rester à Ephèse :
·Peut-être que Paul lui manque et qu’il veut être auprès de son mentor ;
·Peut-être qu’il trouve l’idée de poursuivre le ministère de Paul intimidante ;
·Il semble que Timothée ait été quelque peu timide ou réservé de nature et peut-être qu’il est intimidé par l’importance de la tâche ;
·Peut-être qu’il est découragé par les difficultés courantes dans son ministère ;
·Peut-être qu’il remet en question sa propre vocation ;
·Peut-être qu’il ressent de la frustration face aux doctrines déviantes et concurrentes qui tourbillonnent autour des chrétiens d’Éphèse.
iii. Malgré toutes ces raisons, il ne fait aucun doute que Dieu — et l’apôtre Paul — veulent que Timothée reste à Ephèse. Dans la suite du chapitre 1 de 1 Timothée, Paul donne à Timothée au moins six raisons pour lesquelles il doit rester et achever le service que Dieu lui a confié.
·Parce que les chrétiens d’Éphèse ont besoin de la vérité (1 Timothée 1:3-7) ;
·Parce que Timothée exerce son ministère dans un endroit difficile (1 Timothée 1:8-11) ;
·Parce que Dieu utilise des personnes qui n’en sont pas dignes (1 Timothée 1:12-16) ;
·Parce que Timothée sert un grand Dieu (1 Timothée 1:17) ;
·Parce que Timothée est engagé dans une bataille et qu’il ne peut rendre les armes (1 Timothée 1:18) ;
·Parce que ce n’est pas le cas de tous (1 Timothée 1:19-20).
iv. Dieu permettra que nous vivions des situations difficiles. Nous devons nous fixer pour objectif de relever le défi, sinon nous abandonnerons sûrement. Il y a plusieurs années, un célèbre explorateur de l’Arctique a fait paraître cette annonce dans un journal londonien : « Nous recherchons des hommes pour un voyage dangereux, un maigre salaire, un froid glacial, de longs mois d’obscurité totale, un danger constant, un retour sans dommage incertain. Honneur et reconnaissance en cas de succès. » Des milliers d’hommes ont répondu à l’appel parce qu’ils étaient prêts à entreprendre une tâche difficile dès lors que l’appel venait d’un grand homme.
b. Pour donner instruction à certaines personnes de ne pas enseigner d’autres doctrines. Paul confie à Timothée une tâche importante à accomplir, ce qui impose d’autant plus qu’il reste à Ephèse. Il doit s’assurer que la doctrine correcte est enseignée à Éphèse.
i. Pas d’autres doctrines. Paul avait laissé aux chrétiens d’Éphèse un ensemble particulier d’enseignements (qu’il avait reçus de Jésus et de l’Ancien Testament). Sa préoccupation est que Timothée fasse tout ce qu’il peut pour que les Éphésiens continuent dans cette doctrine. C’est la première raison pour laquelle il est important que Timothée reste à Éphèse.
ii. La raison qui motive Paul est l’importance que la doctrine a aux yeux de Dieu, et l’importance qu’elle devrait aussi avoir pour Son peuple. Aujourd’hui, pour la plupart des gens, ce qu’ils croient — c’est-à-dire leur doctrine — a remarquablement peu d’importance. Cet esprit de l’époque moderne a également fortement influencé les chrétiens modernes. Nous vivons à une époque où la question de Pilate : Qu’est-ce que la vérité ? (Jean 18:38) reçoit pour réponse : « Tout ce qui vous apparaît comme telle. » Pourtant, la vérité est importante pour Dieu et devrait l’être pour Son peuple.
c. Donner instruction à certaines personnes. La préoccupation principale de Paul n’est pas tant que Timothée se mette à enseigner une fausse doctrine, mais plutôt qu’il permette à d’autres de répandre ces autres doctrines. Timothée doit tenir ferme face à des personnes difficiles et donner instruction à certaines personnes de ne pas enseigner d’autres doctrines. Pas étonnant que Timothée ait envie de quitter Éphèse !
i. En grec ancien, le terme traduit par donner instruction appartient au langage militaire. Ce verbe signifie : « Donner des ordres stricts de la part d’un commandant » (W. W. Wiersbe). Timothée ne doit donc pas présenter la doctrine correcte à ces personnes d’Éphèse comme une option. Il doit la leur imposer comme un ordre donné par un gradé militaire.
d. Ne pas s’attacher à des fables et à des généalogies sans fin. Il semble que ces enseignements (des fables et généalogies sans fin), aient été un danger parce qu’elles constituaient des distractions stupides. Timothée doit rester à Ephèse afin de pouvoir ordonner aux autres d’ignorer ces distractions stupides qui ne reposent sur rien de solide.
i. Le problème n’est pas tant de voir se développer à Éphèse une théologie sophistiquée anti-Jésus. C’est plutôt que les Éphésiens ont tendance à se laisser distraire en mettant l’accent sur les mauvaises choses. Paul veut empêcher la corruption que produit le fait d’accorder une autorité à des fables et à des généalogies sans fin, c’est-à-dire à des histoires fausses et inutiles, et non à la vraie doctrine. Ces distractions stupides sont également dangereuses, car elles prennent la place du projet de Dieu qui s’accomplit dans la foi.
ii. Les généalogies sans fin sont peut-être liées aux théories de type gnostique sur les « émanations » de Dieu. Peut-être avaient-elles un lien avec le légalisme de type juif qui recherche la justice en vertu de l’ascendance. Ou peut-être Paul pense-t-il à des systèmes doctrinaux reposant sur des lectures mystiques des généalogies de l’Ancien Testament.
iii. Sur d’anciens écrits juifs on a découvert que certains fouillaient dans les généalogies les plus complexes pour les relier à de pures spéculations sur des mystères spirituels. Un intérêt dévorant pour ce genre de choses ne laisse plus de place pour le projet de Dieu qui s’accomplit dans la foi.
e. Qui produisent des controverses au lieu de servir le projet de Dieu. Ce que finissent par produire ces discussions inutiles, ces diversions créées par l’homme, est évident : elles sont peut-être populaires et fascinantes à court terme, mais à long terme, elles ne fortifient pas le peuple de Dieu dans la foi.
i. « Des discussions qui ne mènent à rien, une abondance de mots et peu de sens, et ce sens ne valant pas la peine d’être entendu » (A. Clarke).
2. (5-7) Le but du commandement.
Le but de ces instructions, c’est un amour qui provienne d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère. Certains se sont écartés de cette ligne et se sont égarés dans des discours creux. Ils veulent être des professeurs de la loi, mais ils ne comprennent rien à ce qu’ils disent ni à ce qu’ils affirment avec assurance.
a. Le but de ces instructions. Le but de la loi, c’est d’agir dans le cœur de celui qui l’entend, et non d’être seulement suivie pour la forme, ce qui n’est que du légalisme. Celui qui ne comprend pas ce but peut facilement devenir légaliste et superficiel et ne se préoccuper que des résultats et de l’apparence extérieurs.
b. Un amour qui provienne d’un cœur pur. Cette expression laisse entendre que le problème d’Éphèse relève d’une logique légaliste de type juif. Ils ont mal compris le commandement et la loi.
i. Si passer du temps dans la Parole de Dieu ne produit pas en nous un amour qui provienne d’un cœur pur, une bonne conscience ou une foi sincère, il y a quelque chose qui ne va pas. Le légalisme peut nous amener à déformer la Parole de Dieu, de sorte qu’au lieu de faire preuve d’amour, nous sommes durs et nous jugeons ; au lieu d’avoir une bonne conscience, nous nous sentons toujours condamnés, sachant que nous ne sommes pas à la hauteur ; et au lieu d’une foi sincère, nous finissons par faire confiance à notre propre capacité à plaire à Dieu.
c. Discours creux. Il s’agit probablement de vaines spéculations sur les Écritures, qui peuvent avoir une valeur de réflexion et de divertissement, mais n’ont jamais eu pour but de constituer notre régime spirituel.
i. Dans la version française de Darby, discours creux est traduit par « vain babil » — l’idée est celle d’un babillage sans signification.
d. Ils ne comprennent rien à ce qu’ils disent ni à ce qu’ils affirment. À Éphèse, les personnes qui posent problème ne comprennent même pas les implications de leur propre enseignement.
3. (8-11) Paul condamne les légalistes, il ne condamne pas la loi elle-même.
Nous savons que la loi est bonne, pourvu qu’on en fasse un usage légitime, en sachant bien qu’elle n’est pas faite pour les justes mais pour les malfaiteurs et les rebelles, les impies et les pécheurs, les sacrilèges et les profanateurs, ceux qui tueraient père et mère, les meurtriers, ceux qui vivent dans l’immoralité sexuelle, les homosexuels, les trafiquants d’esclaves, les menteurs, les parjures et tout ce qui est contraire à la saine doctrine. Voilà ce qui est conforme au glorieux Evangile du Dieu bienheureux tel qu’il m’a été confié.
a. Nous savons que la loi est bonne, pourvu qu’on en fasse un usage légitime. Alors que dans Galates 3:24-25, la loi est présentée comme un instrument qui peut nous conduire à la justice, ici Paul souligne son rôle de pédagogue qui nous montre notre péché. Elle n’a pas été faite pour les justes (ceux qui marchent par la foi selon Galates 3:11) mais pour les malfaiteurs et les rebelles, pour leur montrer leur péché.
i. Ici on ne dit pas que la loi n’a rien à dire aux justes, mais qu’elle parle surtout aux impies, ceux qui refusent d’obéir à Dieu. À propos de l’expression : « la loi n’est pas faite pour les justes », A. Clarke a observé que le verbe traduit par « faite » est une référence à la coutume qui consiste à écrire les lois sur des panneaux et à les accrocher dans des lieux publics à la portée de tous, afin qu’elles puissent être lues par tous ; de sorte que tous voient à qui la loi s’applique.
b. Pour les malfaiteurs et les rebelles, les impies et les pécheurs. Pour Paul, une saine doctrine et une bonne conduite sont intimement liées. Les actions pécheresses décrites aux versets 9 et 10 sont contraire[s] à la saine doctrine.
i. Nombreux sont ceux qui taxeront de légaliste toute personne ayant des valeurs — surtout des valeurs élevées. Mais avoir des normes et les respecter ne fait pas de nous des légalistes, pas plus que l’obéissance ne fait de nous des légalistes. Nous sommes légalistes lorsque nous pensons que c’est ce que nous faisons qui nous rend justes devant Dieu.
c. Tout ce qui est contraire à la saine doctrine. Cette expression laisse entendre qu’à Éphèse l’Église existait dans une culture marquée par les péchés énumérés aux versets 9 et 10 ; d’une certaine manière, ceux qui enseignent une fausse doctrine permettent ou encouragent donc ce style de vie pécheur.
i. Tout ce qui est. « L’apôtre ne prend en effet aucun plaisir à donner plus de détails sur cette bande de personnes réprouvées. Il laisse à la loi le soin de les gérer et de leur mettre un frein, tout comme les bêtes indisciplinées, les chiens, les lions, les léopards sont enchaînés et mis en cage pour qu’ils ne puissent pas faire de mal » (A. Clarke).
ii. L’environnement qui régnait à Éphèse, apparemment fortement marqué par le péché, nous révèle une autre raison pour laquelle il est important que Timothée reste à Éphèse. Il doit y rester précisément parce que c’est un endroit où il est difficile de servir Dieu et de faire avancer Son royaume. Ici, il doit retourner en profondeur la terre en friche, au lieu de s’enfuir vers un endroit plus facile à labourer.
d. Voilà ce qui est conforme au glorieux Evangile du Dieu bienheureux, Évangile tel qu’il m’a été confié. La justice que ne peut apporter la loi, le glorieux Evangile du Dieu bienheureux l’apporte. Selon les paroles même de Paul, cet Évangile lui a été confié. Il se sent responsable de préserver et de garder l’Évangile, et de le transmettre à Timothée et à d’autres.
C. Expérience personnelle de Paul concernant l’Évangile.
1. (12-14) Pourquoi l’Évangile a-t-il été confié à Paul ?
Je suis reconnaissant envers celui qui m’a fortifié, Jésus-Christ notre Seigneur, car il m’a jugé digne de confiance en m’établissant à son service, moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Cependant, il m’a été fait grâce parce que j’agissais par ignorance, dans mon incrédulité. Et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et l’amour qui sont en Jésus-Christ.
a. Je suis reconnaissant envers celui qui m’a fortifié, à Jésus-Christ notre Seigneur. Paul s’est vu confier l’Évangile parce que Jésus l’a fortifié. Il remercie donc Jésus de l’avoir fortifié. Paul a été fortifié, il a reçu les capacités nécessaires pour ce ministère parce qu’il a été jugé digne de confiance pour cela. La fidélité a préparé Paul à être utilisé par Dieu.
i. Nous considérons souvent notre service chrétien comme du bénévolat. Pourtant, pour ce qui est de Jésus et Son Église, nous, les chrétiens, ne sommes pas des bénévoles. Nous sommes des esclaves. Pour Jésus, nous sommes des serviteurs contraints de servir et dont Il attend la fidélité.
ii. Il m’a jugé digne de confiance. Il n’est pas nécessaire d’être intelligent pour être fidèle. La fidélité ne requiert ni talent ni don particulier. La fidélité est quelque chose de très terre à terre, et tous, nous pouvons être fidèles à l’endroit où Dieu nous place.
iii. Beaucoup de gens attendent d’être fidèles. Nous nous disons : « Quand je serai dans telle ou telle position, alors je serai fidèle. » C’est stupide. Nous devons être fidèles là où nous en sommes — notre fidélité se manifeste dans les petites choses.
b. M’établissant à son service. Il s’agit bien de service. Dans certaines versions, le terme grec, diakonian, a été traduit par « ministère », en lui conférant une connotation spéciale, qui perdure dans le langage des Églises aujourd’hui. Mais dans la langue originale du Nouveau Testament, ce mot n’a rien d’élevé ou de spirituel. Il signifie simplement travailler dur et servir. Pourtant, pour cet ancien blasphémateur et persécuteur du peuple de Dieu, c’était un grand honneur.
i. « Après sa conversion, Paul est devenu un saint de premier plan. Le Seigneur ne lui a pas attribué une place de seconde zone dans l’Église. Il avait été le premier des pécheurs, mais son Seigneur ne lui a pas dit : “Je te sauve, mais je me souviendrai toujours de ta méchanceté à ton désavantage.” Non, Il l’a jugé fidèle, et lui a confié un service et l’apostolat, de sorte qu’il n’est pas en retard d’un iota sur le chef des apôtres. Frère, il n’y a aucune raison pour que, si vous êtes allé très loin dans le péché, vous n’alliez pas aussi loin dans l’utilité » (C. Spurgeon).
c. Moi qui étais auparavant. Le passé de Paul ne le disqualifie pas pour servir Dieu. La miséricorde et la grâce de Dieu suffisent à couvrir son passé et à lui permettre de servir Dieu. Nous ne devrions jamais penser que notre passé nous rend incapables d’être utilisés par Dieu.
i. Par ces paroles, Paul donne à Timothée une autre raison de rester à Éphèse. Il est probable que l’une des raisons pour lesquelles Timothée veut quitter Éphèse et son ministère dans cette ville est qu’il se sent indigne ou incapable d’accomplir cette tâche. Ces paroles de Paul ne peuvent que réconforter Timothée, en lui disant, en somme : « S’il y a quelqu’un d’indigne ou de disqualifié, c’est bien moi. Pourtant, Dieu a trouvé le moyen de se servir de moi, et tant que tu resteras à Éphèse Il se servira de toi aussi. »
d. Parce que j’agissais par ignorance, dans mon incrédulité. L’ignorance et l’incrédulité n’excusent jamais notre péché, mais elles sollicitent la grâce de Dieu, car le péché par ignorance et incrédulité rend moins coupable que le péché en connaissance de cause.
e. La grâce de notre Seigneur a surabondé. Ce n’est pas l’ignorance de Paul qui l’a sauvé, mais la grâce surabondante de Dieu (la faveur imméritée de Dieu).
2. (15) Paul résume son expérience personnelle de l’Évangile.
Cette parole est certaine et digne d’être acceptée sans réserve: Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver des pécheurs. Je suis moi-même le premier d’entre eux,
a. Cette parole est certaine et digne d’être acceptée. Cette phrase inhabituelle introduit une déclaration d’une importance particulière. Dans ses épîtres pastorales, Paul a utilisé cette expression à 5 reprises.
b. Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver des pécheurs. Jésus est venu sauver les pécheurs, pas ceux qui vivent dans l’illusion de leur propre justice. Comme Jésus l’a enseigné, ce sont les malades qui ont besoin de médecin (Marc 2:17).
i. Puisque Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, voilà la première qualification nécessaire pour être un enfant de Dieu : être un pécheur. Être pécheur ne disqualifie pas pour venir à Dieu, car ce sont précisément les pécheurs que Jésus est venu sauver.
ii. Nous voyons aussi le grand danger encouru quand on cherche à éliminer les termes de péché et de pécheur de notre vocabulaire. Aujourd’hui, de nombreux prédicateurs le font délibérément, parce qu’ils ne veulent offenser personne du haut de leur estrade. Mais si Jésus est venu pour sauver les pécheurs, ne devrions-nous pas identifier qui sont ces pécheurs ? Sinon, comment pourront-ils trouver le salut ?
iii. « Le mot “pécheurs” est catégorique ; car ceux qui reconnaissent que c’est l’office du Christ de sauver, ont du mal à admettre cette pensée, qu’un tel salut appartient aux pécheurs. Notre esprit est toujours poussé à regarder notre dignité ; et dès que notre indignité devient visible, notre confiance diminue. En conséquence, plus quelqu’un est opprimé par ses péchés, qu’il se rende plus courageusement au Christ, en s’appuyant sur cette doctrine, qu’Il est venu apporter le salut non pas aux justes, mais aux pécheurs » (J. Calvin).
c. Je suis moi-même le premier d’entre eux. L’affirmation de Paul selon laquelle il est le premier des pécheurs n’est pas l’expression d’une fausse humilité poussée à l’extrême. Il pense sincèrement que ses péchés le rendent plus responsable que les autres devant Dieu.
i. Ne sommes-nous pas tous pécheurs au même degré ? Non. « Tous les hommes sont véritablement pécheurs, mais tous les hommes ne sont pas pécheurs au même degré. Ils sont tous dans la boue, mais ils ne s’y sont pas tous enfoncés à la même profondeur » (C. Spurgeon).
ii. Paul estime — à juste titre — que ses péchés sont plus graves parce qu’il est responsable de la mort, de l’emprisonnement et de la souffrance de chrétiens qu’il a persécutés avant que Jésus ne change sa vie (Actes 8:3 ; 9:1-2 ; 1 Corinthiens 15:9 ; Galates 1:13 ; Philippiens 3:6).
iii. Dans Actes 26:11, Paul explique à Agrippa ce qui a peut-être été son pire péché : Dans toutes les synagogues, je les ai souvent fait punir et je les forçais à blasphémer. Dans l’excès de ma fureur contre eux, je les ai même persécutés jusque dans les villes étrangères. Il a forcé les autres à blasphémer Jésus. « C’est, en effet, une partie très horrible du péché de Saul. Détruire leur corps était déjà un mal, mais détruire leur âme aussi — les forcer à blasphémer, à dire du mal de ce nom qu’ils confessaient être leur joie et leur espérance — était certainement la pire forme que pouvait prendre la persécution. Il les a forcés sous la torture à abjurer le Christ, Lui que leur cœur aimait. Il ne se contentait pour ainsi dire pas de les tuer, mais il devait aussi les damner » (C. Spurgeon).
iv. Il existe effectivement des péchés de nature plus grave ; les péchés qui portent atteinte au peuple de Dieu sont particulièrement mauvais aux yeux de Dieu. Nous devons réfléchir sérieusement à la question de savoir si nous sommes coupables maintenant, ou si nous l’avons été dans le passé, de nuire au peuple de Dieu. « [Dieu] se souvient des plaisanteries et des railleries dont sont victimes Ses petits, et Il invite ceux qui s’y livrent à prendre garde. Il vaut mieux offenser un roi qu’un des petits du Seigneur » (C. Spurgeon).
v. « Le salut du “premier des pécheurs” a décapité le désespoir et planté sa tête sur un poteau. Personne ne peut dire aujourd’hui qu’il est un trop grand pécheur pour être sauvé, car le plus grand des pécheurs a été sauvé il y a mille huit cents ans. Si le meneur, le chef de la bande, a été lavé dans le précieux sang et se trouve maintenant au ciel, pourquoi pas moi ? Pourquoi pas vous ? » (C. Spurgeon).
3. (16) Paul sauvé comme modèle de grâce pour d’autres.
Mais il m’a été fait grâce afin que Jésus-Christ montre en moi le premier toute sa patience et que je serve ainsi d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle.
a. Mais il m’a été fait grâce. Il a été fait grâce à un homme aussi mauvais que Paul. Cela signifie que la porte est ouverte à d’autres personnes qui ne sont pas d’aussi mauvais pécheurs que Paul.
i. N. J. D. White traduit la pensée de Paul ainsi : « La patience du Christ ne subira jamais une épreuve plus sévère que celle qu’elle a subie dans mon cas, de sorte qu’aucun pécheur ne doit jamais désespérer. Glorifions donc Dieu. »
b. Un exemple pour ceux qui croiraient en lui. Voilà une autre raison qui explique pourquoi Dieu aime sauver les pécheurs. Ils deviennent un exemple pour ceux qui croiraient en lui. Dieu veut que les autres voient ce qu’Il peut faire quand Il travaille en nous.
i. Cette vérité, l’Évangile qui a changé la vie de Paul, est le même Évangile qu’il exhorte Timothée de protéger plus tôt dans le chapitre.
ii. Un exemple. Sous l’inspiration de l’Esprit Saint, Paul comprend que sa vie, sa conversion et son service pour Dieu sont, en quelque sorte, un exemple pour les autres croyants.
4. (17) La louange de Paul au Dieu qui l’a sauvé.
Au roi des siècles, au Dieu immortel, invisible et seul [sage] soient honneur et gloire aux siècles des siècles! Amen!
a. Au roi des siècles. Paul ne peut pas penser à sa méchanceté passée, et à la grandeur du salut de Dieu et de Son amour, sans laisser jaillir une louange spontanée.
b. Au roi des siècles, au Dieu immortel, invisible et seul [sage]. Cette explosion de louanges montre que Paul connait Dieu et qu’il L’aime.
i. Il sait que Dieu est le roi des siècles, qui règne et gouverne en toute puissance et toute gloire.
ii. Il sait que Dieu est immortel, qu’Il existe avant toute autre chose et qu’Il est le Créateur de toutes choses.
iii. Il sait que Dieu est invisible, que nous ne pouvons pas Le connaître complètement ; nous ne pouvons pas comprendre complètement Dieu, ni connaître tous Ses secrets.
iv. Il sait que Dieu est le seul [sage], qu’Il est Dieu — et que nous ne le sommes pas. Nous pensons que nos plans et nos idées sont tellement importants, pourtant seul Dieu connaît et comprend vraiment toutes choses.
c. Soient honneur et gloire aux siècles des siècles. Paul, connaissant toutes ces qualités de Dieu, ne peut s’empêcher de Le louer. Si nous avons du mal à adorer Dieu, c’est parce que nous ne Le connaissons pas vraiment.
i. Cette description de Dieu donne à Timothée une autre raison de rester à Éphèse. Il peut et doit y rester eu égard à la grandeur du Dieu qu’il sert. Ce grand Dieu est digne du sacrifice de Timothée et peut lui donner les moyens de réussir dans le service qu’il va remplir à Éphèse.
D. Paul charge Timothée de poursuivre le combat.
1. (18) La charge de combattre le bon combat.
Timothée, mon enfant, voici l’instruction que je t’adresse, conformément aux prophéties faites précédemment à ton sujet: t’appuyant sur elles, combats le bon combat.
a. L’instruction que je t’adresse. Le mot grec pour instruction (parangelia) est ici le même que dans 1 Timothée 1:3 ; c’est un mot du langage militaire pour parler de l’ordre donné par un commandant.
i. Parallèlement, l’expression « Timothée, mon enfant » exprime une note d’amour paternel. Paul est sérieux, mais plein d’amour. « Il y a, dans l’utilisation du prénom, une sincérité affectueuse particulière, que l’on entend ici et dans la conclusion de la lettre » (N. J. D. White).
b. Conformément aux prophéties. Paul veut que Timothée se souvienne de ce que l’Esprit Saint lui a dit par l’intermédiaire d’autres personnes dans le passé, et qu’il reçoive de celles-ci le courage de rester à Éphèse.
i. Il semble que Dieu avait parlé à Timothée par l’intermédiaire d’autres personnes grâce au don de prophétie et ces paroles sont, pour Timothée, un encouragement à rester fort dans la difficulté qui se présente devant lui. Il a pu s’agir d’une description du futur ministère de Timothée, ou d’une mise en garde de ne pas se laisser dominer par sa timidité dans son travail pour Dieu. Quoi qu’il en soit, Dieu veut que Timothée puise dans ces prophéties la force nécessaire pour faire face à la difficulté actuelle.
ii. Les prophéties que Timothée a reçues auparavant peuvent avoir prédit, ou ne pas avoir prédit, son futur ministère. Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les encourage, les réconforte (1 Corinthiens 14:3). Une prophétie peut être présentée ou non comme une annonce de l’avenir.
iii. Nous ne devons pas trouver étrange que Dieu nous parle à travers d’autres personnes de manière prophétique ; mais nous devons prendre soin d’évaluer toute prophétie (1 Corinthiens 14:29) pour voir si elle est en accord avec la Parole de Dieu et avec le témoignage de l’Esprit Saint chez les autres.
iv. Nous devons également nous méfier de prophéties extravagantes, comme celles qui déclarent que telle ou telle personne va avoir « le ministère le plus puissant que le monde ait jamais vu ». Ces prophéties sont extrêmement manipulatrices, car il est difficile de s’y opposer.
v. Aujourd’hui, dans certains cercles, il n’est pas rare d’entendre certains prophétiser que telle ou telle personne sera plus grande que Paul, Pierre, Moïse ou Élie. Des déclarations comme : « Tu seras un prophète comme Daniel et tu recevras une onction dix fois plus grande que n’importe lequel de tes associés » sont évidemment extravagantes et manipulatrices (car peu de personnes vont s’y opposer). Ces prophéties viennent rarement de Dieu.
vi. Dans la préface de son livre Counterfeit Revival [Faux réveil], Tom Stipe s’élève avec force contre ce phénomène, ayant été lui-même à la tête de tels cercles avant de voir ce qu’il y avait de vraiment mauvais :
« Après quelques années seulement, les prophètes semblaient s’adresser à presque tout le monde, sur à peu près tout. Des centaines de… membres recevaient le “don” de prophétie et commençaient à exercer leur “métier” à la fois auprès des responsables et des paroissiens. Nous avons vu les gens commencer à se promener avec de petits carnets remplis de prédictions qui leur avaient été données par les prophètes et les voyants. Ils allaient en masse aux conférences prophétiques qui avaient commencé à fleurir un peu partout. Les gens aux carnets se précipitaient en masse pour avancer en réponse aux appels dans l’espoir d’être choisis pour recevoir de nouvelles prophéties à ajouter à leur journal prophétique…
La “prophétie du jour” a fini par devenir la principale source de direction pour beaucoup, et dans son sillage nous avons vu une file de croyants dévastés commencer à faire la queue devant nos bureaux de conseil pastoral. Des jeunes gens à qui la prophétie avait promis le succès et la célébrité se sont retrouvés à ramasser les débris de leurs espoirs brisés parce que Dieu était apparemment revenu sur Ses promesses. Dans les Églises on a vu les responsables crouler sous les récriminations de leurs membres en colère qui avaient reçu des prophéties leur promettant de grands ministères, et qui s’étaient sentis frustrés par leurs responsables locaux qui n’avaient pas su reconnaître et “nourrir” leur “nouvelle onction”.
Après un régime intense de prophéties, certaines personnes étaient rapidement devenues analphabètes sur le plan biblique, choisissant un style de vie chrétienne axée sur la “prophétie à la demande” plutôt que sur l’étude de la Parole de Dieu. Nombreux étaient ceux qui ne pouvaient plus vivre autrement qu’en passant d’une “dose” prophétique à l’autre, leur espoir risquant toujours de s’effondrer parce que la voix de Dieu était si précise dans Ses déclarations, mais si insaisissable dans Son accomplissement. Posséder le numéro de téléphone d’un prophète, c’était comme avoir un entrepôt de conseils précieux. Les petits carnets serrés dans les mains avaient remplacé les Bibles comme matériel de lecture préféré pendant les services religieux. »
c. T’appuyant sur elles, combats le bon combat. L’accent n’est pas mis sur la prophétie que Timothée a entendue dans le passé. L’accent est mis sur le combat qui se déroule devant lui maintenant, où il doit combat[tre] le bon combat.
i. Un travail attend Timothée, et ce sera un combat. Cela ne sera pas facile, ni agréable, ni dénué de souci. Il doit aborder la tâche que Paul lui a confiée à Éphèse comme un soldat aborde une bataille.
ii. Cette injonction donne à Timothée une autre raison de rester à Éphèse. Il doit se sentir responsable de rester, même quand il a envie de partir, car il est comme un soldat qui ne peut déserter face à la bataille.
2. (19) Outils pour le combat : foi et bonne conscience.
En gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l’ont rejetée, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi.
a. La foi et une bonne conscience. Ces éléments sont essentiels lorsqu’on se bat pour le Seigneur. Ils protègent des attaques spirituelles que sont le doute et la condamnation.
i. Timothée doit avoir la foi que Dieu est aux commandes et qu’Il le guidera si Timothée continue à Le chercher.
ii. Il doit avoir une bonne conscience, car ses ennemis vont l’attaquer, et si Timothée ne s’est pas conduit correctement, ils auront de bonnes raisons de l’attaquer. Une bonne conscience n’est pas seulement une conscience qui nous approuve, mais une conscience qui nous approuve parce que nous avons fait ce qui est juste — elle dépend d’une bonne conduite.
b. Cette conscience, quelques-uns l’ont rejetée, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi. Quelques-uns ont rejeté ces armes. Paul parle du rejet de la foi, ceux qui rejettent ce que Jésus et les apôtres ont enseigné courent à leur ruine (ont fait naufrage).
i. Quelques-uns l’ont rejetée. « Rejeter, comme un soldat imprudent rejetterait son bouclier et sa cuirasse ou comme un pilote de navire insensé, rejetterait sa barre et son compas » (A. Clarke).
ii. « Rien ne justifie que nous interprétions “ont fait naufrage”, comme signifiant qu’ils sont perdus au-delà de tout espoir de retour. Saint Paul lui-même avait fait naufrage au moins quatre fois (2 Corinthiens 11:25) quand il a écrit cette épître. Il avait à chaque fois tout perdu, sauf la vie » (N. J. D. White).
3. (20) Deux personnes qui ont rejeté les armes de guerre.
C’est le cas d’Hyménée et d’Alexandre, que j’ai livrés à Satan afin qu’ils apprennent à ne plus blasphémer.
a. C’est le cas d’Hyménée et d’Alexandre. Nous ne savons rien de ces personnes, Hyménée et Alexandre, en dehors de ce que Paul en dit ici. Paul les a apparemment repris pour avoir désobéi à Dieu par leur hérésie, par leur conduite, ou les deux.
i. Nous voyons que Paul n’a pas peur de désigner nommément les opposants à la vérité, comme il recommande de le faire dans Romains 16:17. Cela ne contredit pas l’ordre de ne pas juger donné par Jésus (Matthieu 7:1-5). « Si les chrétiens ne doivent pas juger ce qui pousse les autres à agir, ni leur service, il est certainement attendu de nous que nous soyons honnêtes vis-à-vis de la conduite des autres » (W. Wiersbe).
b. Que j’ai livrés à Satan. D’après d’autres passages du Nouveau Testament, nous pouvons supposer qu’il les a exclus de l’Église, les rejetant dans le monde, qui est le domaine du diable. La punition retirait la protection de l’Église, mais n’infligeait aucun mal.
i. Le Seigneur nous protège de nombreuses attaques de Satan (Job 1:10 ; Luc 22:31-32), et une grande partie de cette protection vient de ce que nous recevons quand nous nous réunissons entre chrétiens.
ii. Ainsi, Paul donne à Timothée une raison supplémentaire de rester à Éphèse. Il doit le faire parce que ce n’est pas le cas de tous. Nous ne pouvons pas simplement faire comme si chaque chrétien faisait ce que Dieu lui demande et restait fidèle à l’Évangile. Le fait que quelques-uns ne restent pas fidèles jusqu’au bout devrait nous inciter encore plus à ne pas abandonner.
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