Matthieu 28 – Un Seigneur Jésus ressuscité et Sa mission
A. Le Jésus ressuscité.
1. (1-3) Marie de Magdala et Marie de Béthanie trouvent un ange au tombeau.
Après le sabbat, à l’aube du dimanche, Marie de Magdala et l’autre Marie allèrent voir le tombeau. Soudain, il y eut un grand tremblement de terre, car un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre [de devant l’ouverture] et s’assit dessus, Il avait l’aspect de l’éclair et son vêtement était blanc comme la neige.
a. Marie de Magdala et l’autre Marie allèrent voir le tombeau : Elles sont venues achever la préparation du corps de Jésus, qui a été écourtée par le sabbat (Luc 24:1-3). Ainsi, après le sabbat, (à l’aube du dimanche), elles sont venues au tombeau — s’attendant pleinement à trouver le corps mort de Jésus.
b. Il y eut un grand tremblement de terre : Matthieu seul constate ce tremblement de terre. Le tremblement de terre n’a pas fait rouler la pierre ; plutôt, le roulement angélique de la pierre a provoqué le tremblement de terre.
i. « La terre trembla à la fois à la passion du Christ et à Sa résurrection ; alors, pour montrer qu’elle ne pouvait supporter Sa souffrance ; maintenant, pour montrer que cela ne pouvait pas empêcher Son ascension » (Trapp).
ii. Certains pensent que ce n’était pas un tremblement de terre normal, mais qu’il se réfère au trouble des gardes au tombeau (Matthieu 28:4). « Seismov, un tremblement ou une agitation de toute sorte : il est probable que le mot ne signifie rien de plus que la confusion causée parmi les gardes par l’apparition de l’ange. Tout cela s’était passé avant que les femmes n’atteignent le sépulcre » (Clarke).
c. Un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre [de devant l’ouverture] et s’assit dessus : Quand les femmes arrivèrent au tombeau, elles virent la pierre roulée et un ange assis sur la pierre. La porte du tombeau était grande ouverte.
i. « En effet, il n’y avait eu besoin d’aucun ange pour enlever la pierre, si cela avait été tout ce pour quoi il était descendu ; Celui qui a été vivifié par l’Esprit, aurait pu, par la même puissance, faire rouler la pierre ; mais il convenait que les anges, qui avaient été témoins de Sa passion, fussent aussi témoins de Sa résurrection » (Poole).
ii. La pierre qui enfermait le corps de Jésus dans le tombeau avait été comme la porte d’une cellule de prison, emprisonnant le corps de Jésus dans le tombeau. Maintenant, elle est devenue un lieu de repos, car l’ange s’assit dessus.
2. (4-6) Le message de l’ange.
Les gardes tremblèrent de peur et devinrent comme morts, mais l’ange prit la parole et dit aux femmes: «Quant à vous, n’ayez pas peur, car je sais que vous cherchez Jésus, celui qui a été crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où le Seigneur était couché.
a. Les gardes tremblèrent de peur et devinrent comme morts : Les soldats romains chargés de garder le tombeau étaient terrifiés. La présence angélique a fait trembler et s’évanouir ces soldats professionnels.
i. « Il ne paraît pas avoir tiré une épée flamboyante, ni même avoir parlé aux gardiens ; mais la présence d’une pureté parfaite impressionna ces légionnaires grossiers » (Spurgeon).
ii. « La résurrection du Christ est un sujet de terreur pour les serviteurs du péché, et un sujet de consolation pour les fils de Dieu ; car c’est une preuve de la résurrection des deux, l’un à la honte et au mépris éternel, l’autre à la gloire et à la joie éternelles » (Clarke).
b. Il n’est pas ici, car il est ressuscité : Pour la première fois, les disciples de Jésus — ces femmes fidèles — ont entendu ce qu’elles ne s’attendaient pas à entendre. Elles ont entendu que Jésus n’était pas dans le tombeau, mais ressuscité à la vie de résurrection.
i. Il y a plusieurs exemples dans la Bible de personnes ressuscitées avant cela, comme le fils de la veuve à l’époque d’Élie (1 Rois 17:17-24) et Lazare (Jean 11:38-44). Chacun d’eux a été ramené de la mort, mais aucun d’entre eux n’a été ressuscité. Chacun d’eux a été ramené dans le même corps dans lequel ils sont morts, et ramené des morts pour finalement mourir à nouveau. La résurrection, ce n’est pas seulement revivre ; c’est revivre dans un nouveau corps, basé sur notre ancien corps, parfaitement adapté à la vie dans l’éternité. Jésus n’était pas le premier à avoir été ramené d’entre les morts, mais Il était le premier à avoir été ressuscité.
ii. Il faut dire aussi que Jésus est toujours ressuscité. Il est monté au ciel et continue de régner en homme ressuscité, toujours pleinement homme et pleinement Dieu.
iii. En Israël, on peut voir de nombreuses sépultures et de nombreux tombeaux — il y a un océan de tombeaux sur le mont des Oliviers et une vaste mer de tombeaux à l’extérieur du mur oriental du mont du temple. Vous pouvez voir le tombeau de Rebecca, le tombeau de David, le tombeau d’Absalom — mais vous ne trouverez le tombeau de Jésus nulle part. Il n’est pas ici.
iv. Comme il l’avait dit a rappelé à ces femmes — et à tous les disciples — qu’ils auraient dû s’y attendre. C’était exactement ce qu’Il avait promis.
c. Venez voir l’endroit où le Seigneur était couché : La pierre n’a pas été roulée pour laisser sortir Jésus. Jean 20:19 nous dit que Jésus, dans Son corps de résurrection, pouvait traverser des barrières matérielles. Elle a été roulée pour que d’autres puissent voir à l’intérieur et être persuadés que Jésus-Christ était ressuscité des morts.
i. « L’invitation à voir l’endroit où le Seigneur était couché est adressée de manière appropriée aux mêmes personnes qui avaient regardé le corps être déposé — il n’y a donc aucune possibilité d’erreur » (France).
ii. « Venez voir la niche dans laquelle Il était couché, elle est maintenant vide ; il n’y avait pas non plus d’autre corps dans le lieu, car le tombeau était neuf, dans lequel personne n’avait jamais été mis, Jean 19:41 ; il ne pouvait donc y avoir aucune tromperie dans cette affaire » (Clarke).
iii. Le fait de la résurrection est assez clair. Nous devons aussi nous débattre avec le sens de la résurrection. Simplement, la résurrection de Jésus a prouvé que Sa mort était une véritable propitiation pour le péché et que le Père l’avait acceptée comme telle. La croix était le paiement, la résurrection le reçu, prouvant que le paiement était pleinement accepté.
iv. Ces femmes furent plus tard reconnaissantes que l’ange leur ait dit de voir l’endroit où le Seigneur était couché. Cela aurait suffit — aurait dû suffire — de simplement entendre le témoignage de l’ange. Néanmoins, quand elles l’ont vu, cela leur a donné un terrain sur lequel se tenir encore plus solide que le témoignage d’un ange. « Un témoin oculaire vaut mieux que vingt témoins auditifs ; les hommes croiront ce que vous avez vu s’ils ne croient pas ce que vous avez entendu » (Spurgeon).
·Quand nous pouvons voir l’endroit où le Seigneur était couché, nous voyons que le Père n’a pas abandonné Jésus.
·Quand nous pouvons voir l’endroit où le Seigneur était couché, nous voyons que la mort est vaincue.
·Quand nous pouvons voir l’endroit où le Seigneur était couché, nous voyons que nous avons un ami vivant en Jésus.
3. (7-8) Les instructions de l’ange à Marie de Magdala et à Marie de Béthanie.
Et allez vite dire à ses disciples qu’il est ressuscité. Il vous précède en Galilée. C’est là que vous le verrez. Voilà, je vous l’ai dit.»
Elles s’éloignèrent rapidement du tombeau, avec crainte et une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples.
a. Allez vite dire à ses disciples qu’il est ressuscité : L’ange leur a commandé d’être les premières messagères de la bonne nouvelle de la résurrection de Jésus. Étant donné que ces femmes faisaient partie des rares personnes assez courageuses pour s’identifier publiquement à Jésus, c’était un honneur approprié.
i. « Ce n’est pas d’abord à ceux qui étaient les chefs de l’Église, pour ainsi dire, mais d’abord aux femmes humbles, que le Seigneur est apparu ; et les apôtres eux-mêmes devaient aller à l’école de Marie de Magdala et de l’autre Marie pour apprendre cette grande vérité : “Le Seigneur est vraiment ressuscité” » (Spurgeon).
b. Il vous précède en Galilée. C’est là que vous le verrez : Cela a assuré les femmes qu’elles verraient le Jésus ressuscité. Il n’a pas simplement été ressuscité d’entre les morts ; Il a été élevé pour continuer Sa relation avec eux.
i. Vraisemblablement, l’ange aurait pu dire : « Il est ressuscité et est monté au ciel ! » Cela aurait été mieux que de savoir qu’Il était mort ; mais la vérité était bien meilleure. Il est ressuscité, et ressuscité pour avoir et continuer une vraie relation avec Ses disciples.
c. Elles coururent porter la nouvelle aux disciples : Les femmes — avec crainte et une grande joie — ont fait exactement ce que l’ange leur a dit de faire. Il leur a dit : allez vite, et c’est ce qu’elles ont fait.
i. « Les saints qui courent dans le chemin de l’obéissance sont susceptibles de voir Jésus venir à leur rencontre. Certains chrétiens voyagent au ciel si lentement qu’ils sont rattrapés par des folies ou par des fautes, par le sommeil ou par Satan ; mais celui qui est le valet de pied courant du Christ rencontrera son Maître pendant qu’il accélère sur son chemin » (Spurgeon).
4. (9-10) Marie de Magdala et Marie de Béthanie rencontrent un Jésus ressuscité.
Et voici que Jésus vint à leur rencontre et dit: «Je vous salue.» Elles s’approchèrent, s’agrippèrent à ses pieds et se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit: N’ayez pas peur! Allez dire à mes frères de se rendre en Galilée: c’est là qu’ils me verront.»
a. Elles coururent porter la nouvelle aux disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre : Les femmes rencontrèrent Jésus alors qu’elles obéissaient à l’ordre d’annoncer la nouvelle de la résurrection.
b. Jésus vint à leur rencontre et dit: «Je vous salue.» [NDT — ou « Réjouissez-vous »] Que pouvait dire d’autre Jésus à ces femmes ? Que pouvaient-elles faire d’autre que de se réjouir ?
i. Certaines version traduisent « Réjouissez-vous! » par « Je vous salue ». France fait observer la chose suivante : « “Je vous salue.” représente la salutation grecque normale, un “Bonjour” presque chaleureux, en contraste avec l’apparence effrayante de l’ange. »
c. Elles s’approchèrent, s’agrippèrent à ses pieds et se prosternèrent devant lui : Quand les femmes rencontrèrent Jésus, elles se sentirent obligées de L’adorer. Une heure auparavant, elles pensaient que tout était perdu car elles pensaient que Jésus était mort. Maintenant, elles savaient que tout était gagné parce que Jésus était vivant.
i. Il est intéressant de noter que Jésus a accepté l’adoration de ces dames. Si Jésus n’était pas Dieu, cela aurait été un péché terrible qu’Il reçoive cette adoration. Mais étant Dieu, il était bon et approprié pour Lui de la recevoir.
d. N’ayez pas peur! Allez dire à mes frères de se rendre en Galilée: c’est là qu’ils me verront : Jésus a dit aux femmes de faire la même chose que l’ange leur a dit de faire.
i. Mes frères : « C’est la première fois que notre Seigneur appelle Ses disciples par ce nom si attachant : ils pensaient sans doute que leur Seigneur leur reprocherait leur lâcheté et leur infidélité passées ; mais, en parlant ainsi, Il leur donne une pleine assurance, dans les termes les plus tendres, que tout ce qui s’est passé était enterré à jamais » (Clarke).
5. (11-15) La dissimulation de la résurrection commence par la corruption des gardes.
Pendant qu’elles étaient en chemin, quelques hommes de la garde entrèrent dans la ville et annoncèrent aux chefs des prêtres tout ce qui était arrivé. Après s’être réunis avec les anciens pour tenir conseil, ceux-ci donnèrent une forte somme d’argent aux soldats avec cette consigne: «Dites que ses disciples sont venus de nuit voler le corps pendant que vous dormiez. Et si le gouverneur l’apprend, nous l’apaiserons et nous ferons en sorte que vous n’ayez pas d’ennuis.» Les soldats prirent l’argent et se conformèrent aux instructions reçues. Et ce récit des événements s’est propagé parmi les Juifs jusqu’à aujourd’hui.
a. Dites que ses disciples sont venus de nuit voler le corps pendant que vous dormiez : Cette tentative de dissimulation montre le côté obscur de ces prêtres. Ils connaissaient la vérité de la résurrection, mais ils rejetaient cette vérité.
i. Une forte somme d’argent : « Le grec est littéralement “suffisamment d’argent” — il faudrait que ce soit une forte somme ! » (France).
b. Pendant que vous dormiez : La dissimulation montre aussi leur bêtise. S’il était vrai que les gardes dormaient, ils ne pouvaient pas savoir que c’était ses disciples qui ont volé le corps de Jésus.
i. Pour croire cela, il faut croire que :
·Tous les soldats dormaient — tous !
·Tous les soldats ont violé la loi stricte de l’armée romaine contre le sommeil de garde, passible de mort.
·Tous les soldats dormaient si profondément qu’aucun d’eux n’a été réveillé par le travail, l’effort et le bruit nécessaires pour faire rouler la pierre et transporter le corps.
·Tous les soldats dormaient si profondément — pourtant ils savaient qui avait fait ça.
ii. Clarke commente à juste titre : « Voici tout un tas d’absurdités. »
c. Et ce récit des événements s’est propagé parmi les Juifs jusqu’à aujourd’hui : Au fil des ans, il y a eu de nombreuses objections suggérées à la résurrection de Jésus. Certains disent qu’Il n’est pas mort du tout, mais qu’Il s’est juste évanoui ou a fait une syncope sur la croix et qu’Il s’est spontanément réanimé dans le tombeau. D’autres disent qu’Il est vraiment mort, mais que Son corps a été volé. D’autres encore suggèrent qu’Il est vraiment mort, mais que Ses disciples désespérés ont halluciné Sa résurrection. Une compréhension claire et simple de ces preuves de la résurrection de Jésus répond à toutes ces théories et montre qu’il faut beaucoup plus de foi pour y croire que pour croire au récit biblique.
i. « Je suppose, frères, que nous pouvons avoir des personnes qui douteront qu’il y ait jamais eu un homme tel que Jules César ou Napoléon Bonaparte ; et quand ils le feront, — quand toute l’histoire fiable sera jetée aux vents, — alors, et seulement alors, pourront-ils commencer à se demander si Jésus-Christ est ressuscité des morts, car ce fait historique est attesté par plus de témoins que presque tout autre fait qui est enregistré dans l’histoire, qu’elle soit sacrée ou profane » (Spurgeon).
ii. Nous chantons parfois : « Vous me demandez comment je sais qu’Il vit ; Il vit, Il vit dans mon cœur. » Mais ce n’est pas la meilleure façon de prouver que Jésus vit. Il vit parce que l’évidence historique exige que nous croyions en la résurrection de Jésus. Si nous pouvons croire quoi que ce soit dans l’histoire, nous pouvons croire le témoignage fiable et confirmé de ces témoins oculaires. Jésus est ressuscité des morts.
B. La grande mission.
1. (16-17) Les disciples rencontrent Jésus en Galilée.
Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent [devant lui], mais quelques-uns eurent des doutes.
a. Les onze disciples allèrent en Galilée : Matthieu ne nous parle pas des apparitions de Jésus à Jérusalem à Ses disciples, comme le fait Jean. Matthieu était plus intéressé à montrer que la promesse de Jésus dans Matthieu 26:32 était accomplie.
i. Sur la montagne que Jésus leur avait désignée : « Le lieu de rendez-vous serait un repaire familier… enregistré imparfaitement dans les Évangiles » (Bruce).
b. Quand ils le virent, ils se prosternèrent [devant lui] : Ce n’était pas leur première rencontre avec le Jésus ressuscité ; mais c’était une rencontre importante. Lors de cette rencontre, ils ont reçu leur mission apostolique.
c. Ils se prosternèrent [devant lui], mais quelques-uns eurent des doutes : La réaction naturelle à la rencontre du Jésus ressuscité est l’adoration, même si certains ont dû surmonter l’incertitude et l’hésitation — probablement parce qu’ils pensaient que c’était trop beau pour être vrai, et à cause de la honte persistante d’avoir abandonné Jésus pendant Ses souffrances.
i. « Quand ils le reconnurent, naturellement ils se prosternèrent [devant lui], mais toute l’expérience était si mystérieuse et bouleversante que quelques-uns eurent des doutes… Le verbe distazo ne désigne pas une incrédulité établie, mais un état d’incertitude et d’hésitation » (France).
ii. « Dunn voit la mention de ce doute par Matthieu comme “un véritable écho historique” — ceux qui étaient là n’auraient jamais oublié les émotions et les croyances contradictoires de cette expérience unique » (France).
iii. Le fait que certains des disciples eurent des doutes contredit la théorie selon laquelle leur vision de Jésus était simplement une hallucination, née d’un désir désespéré de Le voir.
2. (18-20) Jésus instruit Ses disciples concernant leur devoir après Son départ.
Jésus s’approcha et leur dit: «Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez [donc], faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et enseignez-leur à mettre en pratique tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.»
a. Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre : Cette mission qui suit est donnée à la lumière de l’autorité de Jésus. Cela indique qu’il s’agit d’un commandement faisant autorité, pas d’une suggestion. C’est la même idée que si un officier rappelait à un soldat son grade avant de donner l’ordre. Parce qu’Il a ce pouvoir, Il peut envoyer qui Il veut faire ce qu’Il veut.
i. « “Tout” domine Matthieu 28:18-20 et lie ces versets entre eux : tout pouvoir, toutes les nations, tout ce que Je vous ai prescrit, tous les jours » (Carson).
ii. « Le pouvoir entre les mains de certaines personnes est dangereux, mais le pouvoir entre les mains de Christ est béni. Oh, qu’Il ait tout pouvoir ! Qu’Il en fasse ce qu’Il veut, car Il ne peut rien vouloir d’autre que ce qui est droit, juste, vrai et bon » (Spurgeon).
iii. « Nous croyons en ce pouvoir, et nous nous reposons en lui » (Spurgeon).
·Nous ne cherchons aucun autre pouvoir.
·Nous défions tous les autres pouvoirs.
·Nous savons que notre impuissance n’entravera pas le progrès de Son royaume.
·Nous Lui donnons tout notre pouvoir.
iv. « Si Jésus-Christ n’était pas égal au Père, aurait-Il pu revendiquer cette égalité de pouvoir, sans se rendre coupable d’impiété et de blasphème ? Sûrement pas ; et n’affirme-t-Il pas, de la manière la plus complète, Sa divinité et Son égalité avec le Père, en revendiquant et en possédant tout pouvoir dans le ciel et sur la terre ? » (Clarke).
b. Allez [donc] : Parce que Jésus a ce pouvoir, il nous est donc commandé : allez. C’est Son autorité qui nous envoie, Son autorité qui nous guide et Son autorité qui nous donne du pouvoir. Son œuvre et Son message continueraient vers le monde à travers Ses disciples.
i. « Ces versets concluent ainsi magnifiquement la dernière section… mais ils amènent aussi tout l’Évangile à une conclusion dynamique, qui est en fait plus un début qu’une fin » (France).
ii. Jésus a dit : « Allez » à des disciples très imparfaits. « Qui sortira de cette première bande de disciples ? C’est Pierre, le téméraire et l’entêté. C’est Jean, qui veut parfois appeler le feu du ciel pour détruire les hommes. C’est Philippe, avec qui le Sauveur a été si longtemps, et pourtant il ne L’a pas connu. C’est Thomas, qui doit mettre son doigt dans l’empreinte des clous, ou il ne Le croira pas. Pourtant le Maître leur dit : « Allez ; tout pouvoir M’est donné, allez donc. Vous êtes aussi bon pour Mon objectif que n’importe qui d’autre. Il n’y a pas de pouvoir en vous, Je le sais, mais tout pouvoir est en Moi, alors allez” » (Spurgeon).
c. Faites de toutes les nations des disciples : Le commandement est : faites des disciples, pas seulement des convertis ou des partisans d’une cause. L’idée derrière le mot disciples est celle d’érudits, d’apprenants ou d’étudiants.
i. Faites des disciples nous rappelle que des disciples sont faits. Des disciples ne sont pas créés spontanément lors de la conversion ; ils sont le produit d’un processus impliquant d’autres croyants. Cette formation de disciples est le pouvoir de répandre le christianisme.
d. De toutes les nations : Dans Son ministère précédent, Jésus a délibérément restreint Son travail au peuple juif (Matthieu 15:24) et a auparavant envoyé Ses disciples avec la même restriction (Matthieu 10:6). Ce n’est qu’à de rares exceptions près que Jésus a exercé Son ministère parmi les non-Juifs (Matthieu 15:21-28). Maintenant, tout cela est dans le passé, et les disciples sont chargés d’apporter l’Évangile à toutes les nations. Il n’y a aucun endroit sur terre où l’Évangile de Jésus ne devrait pas être prêché et où des disciples ne devraient pas être faits.
i. « Le but des disciples de Jésus est donc de faire de tous les hommes des disciples partout, sans distinction » (Carson).
ii. « Le Christ leur commande d’aller baptiser les nations : mais que de temps s’est écoulé avant qu’un tel voyage ne soit entrepris ! Et lorsque le moment était venu de commencer cette œuvre, Pierre ne l’entamera pas sans un avertissement préalable qui lui a été donné du ciel » (Lightfoot, cité dans Clarke).
e. Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit : De manière significative, lorsque Jésus leur a dit d’aller vers toutes les nations, Il ne leur a pas dit de circoncire ceux qui devenaient disciples. Au lieu de cela, ils devaient les baptiser, suggérant la rupture avec le judaïsme traditionnel.
i. « Au nom est littéralement “dans le nom”, ce qui implique l’entrée dans une allégeance » (France).
ii. Les mots et le contexte indiquent avec certitude que ce sont les disciples qui sont baptisés, ceux qui ont l’âge d’être instruits et qui peuvent observer les choses que Jésus a commandées.
iii. Ceux qui sont en faveur du baptême des enfants répondent, quoique sans conviction : « Il ne s’ensuit donc pas que les enfants de tels professeurs ne doivent pas être baptisés, car les apôtres ont reçu l’ordre de baptiser toutes les nations ; les enfants sont une grande partie de toute nation » (Poole).
iv. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit : « L’expérience de Dieu en ces trois Personnes est la base essentielle du discipulat. En même temps, le nom singulier nom (pas “noms”) souligne l’unité des trois Personnes » (France).
f. Enseignez-leur à mettre en pratique tout ce que je vous ai prescrit : Les disciples sont faits par l’enseignement. Cet enseignement n’est pas seulement avec des mots, mais avec la puissance de Jésus toujours présent. Il sera présent avec Son peuple jusqu’à ce que la tâche de faire des disciples soit accomplie — jusqu’à la fin du monde.
i. « Jusqu’à présent, seul Jésus a été l’enseignant, et le verbe n’a pas été utilisé par Matthieu pour le ministère de Ses disciples. Maintenant, ils reprennent Son rôle d’enseignant » (France).
ii. Le contenu de l’enseignement doit être tout ce que je vous ai prescrit. Les disciples de Jésus ont la responsabilité de présenter tout le conseil de Dieu à ceux qui sont faits disciples.
g. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde : Jésus a envoyé Ses disciples avec une mission à accomplir, mais Il ne les a pas envoyés seuls. La promesse de Sa présence constante était plus que suffisante pour fortifier et guider les disciples alors qu’ils obéissaient à Jésus en faisant de toutes les nations des disciples.
i. La promesse de Sa présence est complète. « L’adverbe “tous les jours” rend une expression trouvée dans le Nouveau Testament seulement ici — strictement parlant : “le tout de chaque jour”. Non seulement l’horizon est en vue, mais chaque jour tel que nous le vivons » (Carson).
ii. Sa présence signifie privilège, car nous travaillons avec un Grand Roi. Paul a bien compris ce principe dans 1 Corinthiens 3:9, où il a écrit : En effet, nous sommes ouvriers avec Dieu. Puisque Jésus a promis : « Je suis avec vous tous les jours », alors nous travaillons avec Lui dans tout notre service. Nous travaillons certainement pour Jésus, mais plus que cela, nous travaillons avec Jésus.
iii. Sa présence signifie protection, car nous ne sommes jamais hors de Sa vue ou de Sa surveillance.
iv. Sa présence signifie puissance, car en accomplissant ce grand commandement, nous travaillons en Son nom.
v. Sa présence signifie paix, car elle nous rappelle toujours que l’Église appartient à Jésus. C’est Son église et Son œuvre. Comment, alors, pouvons-nous nous inquiéter ?
vi. « Quand Christ dit : “Je serai avec vous”, vous pouvez ajouter ce que vous voulez ; pour vous protéger, vous diriger, vous consoler, poursuivre en vous l’œuvre de la grâce et, à la fin, vous couronner d’immortalité et de gloire. Tout cela, et bien plus, est inclus dans cette précieuse promesse » (Trapp).
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