Matthieu 16 – Révéler qui est Jésus et ce qu’Il est venu faire
A. Mises en garde contre les sadducéens et les pharisiens.
1. (1-4) Les sadducéens et les pharisiens demandent un signe à Jésus.
Les pharisiens et les sadducéens abordèrent Jésus et, pour le mettre à l’épreuve, lui demandèrent de leur faire voir un signe venant du ciel. Jésus leur répondit: «[Le soir, vous dites: ‘Il fera beau, car le ciel est rouge’, et le matin: ‘Il y aura de l’orage aujourd’hui, car le ciel est d’un rouge sombre.’ Hypocrites! Vous savez discerner l’aspect du ciel et vous ne pouvez pas discerner les signes des temps.] Une génération mauvaise et adultère réclame un signe, il ne lui sera pas donné d’autre signe que celui de Jonas [le prophète].» Puis il les quitta et s’en alla.
a. Les pharisiens et les sadducéens : Le fait qu’ils travaillent ensemble montre que les chefs religieux étaient profondément apeurés. Les sadducéens et les pharisiens étaient des ennemis de longue date, et le fait qu’ils s’étaient unis contre Jésus montre qu’ils le considéraient comme une menace sérieuse.
i. « C’est un phénomène extraordinaire de trouver un groupe composé de pharisiens et de sadducéens. Les idées qu’ils défendaient, étaient diamétralement opposées au niveau des croyances ainsi que de la gouvernance » (Barclay).
·Les pharisiens vivaient en conformité avec les moindres détails de la loi transmise à l’oral ou par les écrits des scribes ; les sadducéens n’acceptaient que les textes des Écritures hébraïques.
·Les pharisiens croyaient aux anges et à la résurrection ; mais pas les sadducéens (Paul tira profit de cette division dans Actes 23:6-10).
·Les pharisiens n’étaient pas un parti politique et étaient prêts à vivre sous n’importe quel gouvernement leur accordant la liberté de pratiquer leur religion comme ils l’entendaient ; les sadducéens étaient des aristocrates et ils collaboraient avec les Romains pour conserver leur richesse et leur pouvoir.
·Les pharisiens attendaient et aspiraient au Messie ; mais pas les Sadducéens.
ii. Pourtant, malgré toutes ces différences, Jésus les a réunis. Pas dans un sens positif — ils étaient ensemble dans une opposition contre Jésus, néanmoins ils étaient bel et bien ensemble.
b. Pour le mettre à l’épreuve, lui demandèrent de leur faire voir un signe venant du ciel : Jésus avait déjà fait beaucoup de signes mais ils n’étaient toujours pas convaincus. Ils étaient à la recherche d’un signe venant du ciel, tel que de faire descendre le feu du ciel, de préférence sur une légion romaine. Ils disaient ainsi qu’ils n’étaient pas convaincus par les signes « sur terre » que Jésus avait déjà faits.
i. On avait déjà demandé à Jésus un signe dans Matthieu 12:38, et en réponse Il avait alors attiré l’attention sur le signe de Jonas. La tradition affirmait qu’un signe fait sur terre pouvait être une contrefaçon venant de Satan, mais que les signes du ciel (allant au ciel ou venant du ciel) pouvaient être considérés comme venant de Dieu.
ii. « La demande immédiate des dirigeants juifs pour un signe venant du ciel contraste fortement avec la réponse de la foule des non-Juifs aux miracles de Jésus (Matthieu 15:31) » (France).
c. Hypocrites! Vous savez discerner l’aspect du ciel et vous ne pouvez pas discerner les signes des temps : Jésus a condamné leur hypocrisie. Ils se sentaient confiants pour prédire la météo à partir des signes de leur environnement, mais étaient aveugles en ce qui concerne les signes de qualification messianique de Jésus, alors que ces signes étaient bien là, sous leurs yeux.
i. « La preuve qu’ils ne peuvent pas discerner les “signes”, c’est qu’ils demandent un signe ! » (Carson).
ii. Jésus n’était pas le seul à remarquer l’hypocrisie de Son époque. Les Juifs du temps de Jésus avaient un proverbe qui disait que si tous les hypocrites du monde étaient répartis en dix groupes, neuf de ces groupes habiteraient à Jérusalem.
iii. Vous ne pouvez pas discerner les signes des temps : Jésus disait ceci des chefs religieux de Son époque au sujet des signes de Sa première venue. Il y avait des prophéties, des circonstances et des preuves de l’époque qui auraient dû être claires pour eux, constituant ainsi les signes des temps de la venue du Messie. Beaucoup de gens aujourd’hui sont tout aussi aveugles aux signes des temps concernant la seconde venue de Jésus.
d. Une génération mauvaise et adultère réclame un signe : Cette déclaration de Jésus nous rappelle que les signes seuls ne convertissent personne. Il est facile de placer une bien trop grande confiance dans les signes et les prodiges en tant qu’outils pour amener les gens à la foi en Jésus.
i. Le problème n’est pas que les signes soient faibles en eux-mêmes, mais qu’une génération mauvaise et adultère réclame de tels signes. La Bible présente à plusieurs reprises des exemples de personnes qui ont vu des signes remarquables, mais qui n’ont pas cru.
e. Il ne lui sera pas donné d’autre signe que celui de Jonas : Jésus promit un signe qui en effet aurait le pouvoir d’amener les gens à la foi — Sa résurrection. Il avait précédemment mentionné celui de Jonas dans Matthieu 12:39-41, expliquant clairement ce signe comme faisant référence à Sa prochaine résurrection.
i. Rappelons certaines des similitudes entre Jonas et Jésus :
·Jonas se sacrifia pour que d’autres soient sauvés.
·Jonas disparut à la vue des hommes lorsqu’il fit cela.
·Jonas fut soutenu pendant les jours où il n’était pas visible.
·Jonas revint au bout de trois jours, comme d’un retour d’entre les morts.
·Jonas prêcha la repentance.
2. (5-12) Jésus met en garde les disciples contre les faux enseignements.
En passant sur l’autre rive, les disciples avaient oublié de prendre des pains. Jésus leur dit: «Attention, méfiez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens.» Les disciples raisonnaient en eux-mêmes et disaient: «C’est parce que nous n’avons pas pris de pains.» Jésus, le sachant, leur dit: «Hommes de peu de foi, pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes sur le fait que vous n’avez pas pris de pains? Ne comprenez-vous pas encore et ne vous rappelez-vous plus les cinq pains des 5000 hommes et combien de paniers vous avez emportés, ni les sept pains des 4000 hommes et combien de corbeilles vous avez emportées? Comment ne comprenez-vous pas que ce n’est pas de pains que je vous ai parlé? Méfiez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens.» Alors ils comprirent que ce n’était pas du levain du pain qu’il leur avait dit de se méfier, mais de l’enseignement des pharisiens et des sadducéens.
a. Attention, méfiez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens : Après le conflit précédent avec les chefs religieux, Jésus mit en garde Ses disciples en ayant recours à la métaphore du levain.
i. Comme indiqué précédemment dans la parabole du levain (Matthieu 13:33), le levain est utilisé de manière régulière et cohérente comme une image du péché et de la corruption (en particulier dans le récit de la Pâque dans Exode 12:8 et 12:15-20).
ii. « C’était l’expression métaphorique juive d’une mauvaise influence. Dans la pensée juive, le levain a toujours symbolisé le mal… le levain symbolisait une influence maléfique susceptible de se répandre dans la vie et de la corrompre » (Barclay). « Fausse doctrine ; c’est cela qu’on appelle à juste titre levain, parce qu’elle rend aigre, elle gonfle, elle s’étale, elle corrompt toute la pâte, et fait tout cela en secret » (Trapp).
b. C’est parce que nous n’avons pas pris de pains : C’était une étrange préoccupation, étant donné que ce récit arrivait peu après que Jésus eut, miraculeusement, nourri deux foules, l’une comprenant plus de 5 000 personnes, et l’autre plus de 4 000. On voit ici que les disciples ne comprirent pas du tout Jésus et Son utilisation de la métaphore du levain.
i. « Par nature, nos souvenirs sont comme des sabliers : à peine remplis de bonnes instructions et expériences qu’ils se vident à nouveau. Ce doit être notre prière à Dieu qu’Il mette Son doigt sur le trou, et rende ainsi nos souvenirs comme le vase de manne, préservant les saintes vérités dans l’arche de l’âme » (Trapp).
c. Alors ils comprirent que ce n’était pas du levain du pain qu’il leur avait dit de se méfier, mais de l’enseignement des pharisiens et des sadducéens : Jésus soulignait l’importance de rester sur ses gardes vis-à-vis des faux enseignements, en particulier ceux qui sont au service de l’hypocrisie religieuse.
i. Jésus dénonça trois choses chez Ses disciples :
·L’Ignorance, parce qu’ils ne comprenaient pas qu’Il utilisait les choses matérielles (le levain) pour illustrer les choses spirituelles (les enseignements et les pratiques dangereux des sadducéens et des pharisiens).
·L’Incrédulité, parce qu’ils étaient trop préoccupés par l’approvisionnement en pain, alors même qu’ils avaient vu que Jésus avait pourvu miraculeusement au besoin de pain à plusieurs reprises.
·L’oubli, parce qu’ils semblaient oublier ce que Jésus avait fait auparavant en ce qui concerne l’approvisionnement en pain.
B. Pierre proclame Jésus étant le Messie.
1. (13) Jésus demande aux disciples de Lui dire qui les autres disent qu’Il est.
Jésus arriva dans le territoire de Césarée de Philippe. Il demanda à ses disciples: «Qui suis-je, d’après les hommes, moi le Fils de l’homme?»
a. Jésus arriva dans le territoire de Césarée de Philippe : Jésus s’est à nouveau retiré de la région majoritairement juive de la Galilée et est allé dans un lieu plus peuplé de non-Juifs. C’était probablement pour s’éloigner des foules pressantes.
i. « Césarée de Philippe se trouve à environ vingt-cinq miles [46 kilomètres] au nord-est de la mer de Galilée… La population était majoritairement non-juive, et Jésus serait, là, laissé suffisamment en paix pour enseigner aux douze » (Barclay).
b. Qui suis-je, d’après les hommes, moi le Fils de l’homme? Ce n’est ni parce qu’Il ne savait pas qui Il était, ni par une malheureuse dépendance à l’égard de l’opinion des autres que Jésus posait cette question. Il posait cette question comme une introduction pour la question, plus importante, qui suivait.
i. Césarée de Philippe était une région associée aux idoles et à des divinités rivales. « La région était parsemée des temples de l’ancien culte syrien de Baal… Tout près de Césarée de Philippe s’élevait une grande colline, au flanc de laquelle se trouvait une profonde caverne ; et cette caverne était présentée comme le lieu de naissance du grand dieu Pan, le dieu de la nature… À Césarée de Philippe se trouvait un grand temple de marbre blanc dédié à la divinité de César… C’est comme si Jésus se plaçait délibérément dans le contexte des religions du monde dans toute leur histoire et leur splendeur, et exigeait être comparé à elles afin qu’un verdict soit rendu en Sa faveur » (Barclay).
2. (14-16) Une question directe et une réponse directe.
Ils répondirent: «Les uns disent que tu es Jean-Baptiste; les autres, Élie; les autres, Jérémie ou l’un des prophètes.» «Et d’après vous, qui suis-je?» leur dit-il. Simon Pierre répondit: «Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.»
a. Les uns disent que tu es Jean-Baptiste; les autres, Élie; les autres, Jérémie ou l’un des prophètes : Les gens qui pensaient que Jésus était Jean-Baptiste ne savaient pas grand-chose à Son sujet, et ils ne savaient pas que Jésus et Jean avaient exercé leur ministère en même temps. Cependant, Jean, Élie et Jérémie (ainsi que d’autres prophètes) étaient des réformateurs de la nation qui ont résisté aux dirigeants corrompus de leur époque.
i. Certains pensaient que Jésus était un héraut de la repentance de la nation, comme Jean-Baptiste, et certains pensaient que Jésus était un célèbre faiseur de miracles, comme Élie. Certains pensaient que Jésus était quelqu’un qui prononçait les paroles de Dieu, comme Jérémie et les prophètes.
ii. Peut-être qu’en voyant Jésus dans ces rôles, les gens espéraient un messie politique qui renverserait les pouvoirs corrompus qui opprimaient Israël.
iii. Dans toutes ces réponses, la résultante générale était une sous-estimation de Jésus ; cela conduisait à Lui accorder un certain niveau de respect et d’honneur, mais c’était insuffisant pour L’honorer pour qui Il est vraiment.
b. Et d’après vous, qui suis-je? C’était une bonne chose que les disciples sachent ce que les autres pensaient de Jésus. Mais Jésus devait leur demander, en tant qu’individus, ce qu’eux-mêmes croyaient à Son sujet.
i. C’est la question à laquelle est confrontée tous ceux qui entendent parler de Jésus ; et c’est nous, et non Lui, qui sommes jugés par notre réponse. En fait, nous répondons à cette question chaque jour par ce que nous croyons et faisons. Si nous croyons vraiment que Jésus est celui qu’Il dit qu’Il est, cela affectera notre façon de vivre.
ii. « Notre Seigneur présuppose que Ses disciples n’auront pas les mêmes pensées que les “hommes“. Ils ne suivront pas l’esprit de l’époque, et ne formeront pas leur opinion sur la base de celle des personnes “cultivées” de leur temps » (Spurgeon).
c. Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant : Pierre savait que l’opinion de la foule — bien qu’elle ait été élogieuse envers Jésus — n’était pas correcte. Jésus était bien plus que Jean Baptiste, Élie, ou qu’un prophète. Il était plus qu’un réformateur de la nation, plus qu’un faiseur de miracles, plus qu’un prophète. Jésus est le Christ, le Messie.
i. Nous pouvons percevoir que c’était une compréhension à laquelle Pierre et les autres disciples étaient arrivés au fil du temps. Au début, ils s’étaient sentis attirés par Jésus en tant qu’un rabbin remarquable et inhabituel. Ils s’étaient engagés envers Lui en tant que disciples ou étudiants, comme cela se faisait à l’époque. Cependant, avec le temps, Pierre — et vraisemblablement d’autres disciples à ce stade — avaient compris que Jésus était en fait non seulement le Messie (le Christ), mais aussi le Fils du Dieu vivant.
ii. Pierre avait compris que Jésus n’était pas seulement le Messie de Dieu, mais aussi Dieu Lui-même. Les Juifs pensaient à juste titre que de recevoir le titre de « Fils du Dieu vivant », au sens de Fils unique, revenait à réclamer pour soi-même un statut divin.
iii. « L’adjectif vivant a peut-être été prononcé pour souligner le contraste entre le seul vrai Dieu et les divinités locales (Césarée de Philippe était un lieu central pour le culte de Pan) » (France).
3. (17-20) Jésus complimente Pierre pour sa déclaration puissante et correcte.
Jésus reprit la parole et lui dit: «Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car ce n’est pas une pensée humaine qui t’a révélé cela, mais c’est mon Père céleste. Et moi, je te dis que tu es Pierre et que sur ce rocher je construirai mon Église, et les portes du séjour des morts ne l’emporteront pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre aura été lié au ciel et ce que tu délieras sur la terre aura été délié au ciel.» Alors il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu’il était le Messie.
a. Ce n’est pas une pensée humaine qui t’a révélé cela, mais c’est mon Père céleste : Jésus révèle à Pierre qu’il a parlé par inspiration divine, alors même qu’il ne le savait pas encore. En cela, Pierre était véritablement heureux [NDT — dans le sens de « Béni »] — par la révélation elle-même ainsi que par le moyen par lequel elle lui était parvenue.
i. Nous nous attendons trop souvent à ce que Dieu parle d’une manière qui soit étrange et qui ne soit pas naturelle. Ici, Dieu parla à travers Pierre d’une manière tellement naturelle qu’il ne s’était même pas rendu compte que c’était le Père céleste qui lui avait révélé cette vérité.
ii. Cela nous parle aussi de notre besoin d’une révélation surnaturelle de Jésus. « Si vous ne connaissez pas plus de Jésus que ce que la chair et le sang vous ont révélé, cela ne vous a pas apporté une plus grande bénédiction que ce que les conjectures ont apporté aux pharisiens et aux sadducéens de l’époque, eux qui sont restés une génération adultère et incrédule » (Spurgeon).
b. Et moi, je te dis que tu es Pierre : Ce n’était pas seulement la reconnaissance du nom plus romain de Pierre ; c’était aussi une promesse de l’œuvre de Dieu en Pierre. Le nom Pierre signifie « rocher ». Bien qu’alors apparemment invraisemblable, Pierre était un rocher, et deviendrait un rocher. Dieu avait transformé, et allait encore transformer son caractère naturellement extrême en quelque chose de solide et de fiable.
c. Sur ce rocher je construirai mon Église : Les mots ce rocher ont été la source de bien des controverses. Il est préférable de les voir comme se référant soit à Jésus Lui-même (peut-être Jésus fit-Il un geste en Sa direction lorsqu’Il dit cela), ou comme faisant référence à la confession de Pierre au sujet de qui est Jésus.
i. Pierre, selon son propre témoignage, ne se considérait pas lui-même comme le rocher sur lequel l’église a été fondée. Il écrivit que nous sommes des pierres vivantes, mais que Jésus est la pierre angulaire. On pourrait dire que Pierre était le « premier croyant » ; qu’il était le « premier rocher » parmi « beaucoup de rochers ».
ii. Pierre en dit autant dans 1 Pierre 2:4-5 : Approchez-vous de Christ, la pierre vivante rejetée par les hommes mais choisie et précieuse devant Dieu, et vous-mêmes, en tant que pierres vivantes, laissez-vous édifier pour former une maison spirituelle, un groupe de prêtres saints, afin d’offrir des sacrifices spirituels que Dieu peut accepter par Jésus-Christ.
d. Je construirai mon Église : C’est la première utilisation du mot Église dans le Nouveau Testament (et même dans la Bible, s’il faut le dire), en utilisant le mot grec ancien ekklesia. De manière significative, c’était longtemps avant les débuts de ce que nous considérons normalement comme étant l’église le jour de la Pentecôte dans Actes 2.
i. Cela montre que Jésus anticipait ou prophétisait ce qu’adviendrait à ces disciples/apôtres et à ceux qui croiraient en leur message que Jésus est le Messie, le Fils du Dieu vivant.
ii. Le mot grec ancien ekklesia n’était pas du tout un mot religieux ; cela signifiait simplement « groupe » ou « groupe convoqué ». En nommant le groupe qu’alors constituaient ceux qui Le suivaient et Ses disciples, Jésus choisit délibérément un mot qui n’avait pas une signification spécifiquement religieuse.
iii. On peut en dire plus, et remarquer que cette déclaration de Jésus était une déclaration claire de propriété (mon Église). L’Église appartient à Jésus. Cela revenait, là en-encore, à déclarer Sa divinité : « Ce qui est frappant, c’est… la hardiesse de Jésus lorsqu’Il affirme que cette communauté est Sienne (mon), plutôt que celle de Dieu » (France).
iv. Lorsqu’on prend ensemble ces éléments, la promesse qui en ressort est magnifique :
·Il réunit Son peuple en une communauté : je construirai.
·Il construit sur une base solide : sur ce rocher je construirai.
·Il construit quelque chose qui Lui appartient : mon Église.
·Il en fait une forteresse : les portes du séjour des morts ne l’emporteront pas sur elle.
e. Les portes du séjour des morts ne l’emporteront pas sur elle : Jésus offrit, en plus, une promesse — que les forces de la mort et des ténèbres ne peuvent pas prévaloir contre l’Église, ni la conquérir. C’est une promesse particulièrement précieuse lorsque l’Église traverse des temps sombres ou décourageants.
i. Le commentateur puritain John Trapp a expliqué les portes du séjour des morts par l’expression suivante : « Toute la puissance et le gouvernement de l’enfer réunis. »
ii. « Non, l’enfer ne signifie pas le lieu des damnés… mais soit la mort, soit les tombeaux, soit l’état des morts : cependant, le diable est inclus également dans cette expression, étant celui qui a la puissance de la mort, Hébreux 2:14 » (Poole).
iii. « Les portes de l’enfer, c’est-à-dire les machinations et les puissances du monde invisible. Dans les temps anciens, les portes des villes fortifiées étaient un lieu de prédilection pour tenir des conseils et étaient généralement des lieux de grande force. L’expression de notre Seigneur signifie que ni les complots et stratagèmes, ni la force de Satan et de ses anges ne parviendraient jamais à prévaloir au point de détruire les vérités sacrées de la confession faite précédemment » (Clarke).
iv. Un point de vue légèrement différent : « C’est ainsi dire qu’elle ne mourra pas, et ne sera pas arrêtée par les “portes de la mort” » (France).
f. Je te donnerai les clés du royaume des cieux : Cette idée de Pierre tenant les clés du royaume des cieux a captivé l’imagination (et la théologie) de nombreux chrétiens à travers les siècles. Dans les œuvres artistiques, Pierre est presque toujours représenté avec des clés.
i. Certaines personnes pensent que cela signifie que Pierre a le pouvoir d’admettre des gens au ciel, et de refuser l’accès à d’autres. C’est la base de l’image populaire de Pierre aux portes de perles du ciel, permettant ou refusant l’entrée aux personnes y arrivant.
ii. Certaines personnes pensent que cela signifie également que Pierre a été le premier pape et que ses prétendus successeurs ont les clés qui ont d’abord été données à Pierre. En effet, l’insigne papal de l’Église catholique romaine est composé de deux clés proéminentes croisées ensemble.
iii. Il ne fait aucun doute que Pierre avait une place particulière par rapport à tous les autres disciples, et qu’il jouissait de privilèges particuliers :
·Il est toujours inscrit en premier dans les listes des disciples.
·Il a ouvert les portes du royaume aux Juifs dans Actes 2:38-39.
·Il a ouvert les portes du royaume aux non-Juifs dans Actes 10:34-44.
iv. Cependant, il n’y a absolument aucun argument biblique pour soutenir que le privilège ou l’autorité de Pierre ait été transmis. Pour ainsi dire, Jésus a donné les clés à Pierre, mais Il ne lui a pas donné l’autorité de les transmettre aux générations futures ; en fait, il n’y a dans les Écritures pas même un soupçon de la notion de la transmission de l’autorité de Pierre.
v. L’idée que l’autorité apostolique vient de Jésus, qui l’a donnée à Pierre, qui a mis Ses mains sur la tête des hommes approuvés et ordonnés, et qui, à leur tour, ont mis les mains sur la tête des hommes approuvés et ordonnés, et ainsi de suite à travers les générations jusqu’à aujourd’hui, est un non-sens. Il en est exactement comme en disait Spurgeon : une imposition de mains vides sur des têtes vides.
g. Ce que tu lieras sur la terre aura été lié au ciel et ce que tu délieras sur la terre aura été délié au ciel : Le pouvoir de lier et de délier est quelque chose que les rabbins juifs de cette époque avaient l’habitude d’utiliser. Ils li[aient] ou déli[aient] un individu à l’application d’un point particulier de la loi. Jésus promet que Pierre — et les autres apôtres — aurait l’autorité de fixer les limites de la communauté de la nouvelle alliance. C’était l’autorité donnée aux apôtres et prophètes, pour établir un fondement (Éphésiens 2:20).
i. Nous devrions comprendre cela comme Jésus donnant aux apôtres de la première génération la permission et l’autorité d’établir les règles de l’église primitive — et, indirectement, de produire les écrits inspirés qui guideraient tous les chrétiens dans toutes les générations. L’autorité que Pierre porte n’est « pas une autorité que lui seul porte, comme on peut le voir à la répétition de la dernière partie du verset dans Matthieu 18:18 en référence au groupe des disciples dans son ensemble » (France).
ii. « Lier » et « délier » étaient des termes administratifs dans la vie quotidienne juive ; chaque fois qu’un Juif était confronté à la loi de Moïse, cette personne juive était soit « liée » soit « déliée » en ce qui concerne cette loi. Délier, c’était permettre ; lier, c’était interdire. Délier c’était affranchir de la loi, lier c’était placer sous la loi. « Le sens habituel de ces mots, que tout Juif aurait compris, était d’autoriser et d’interdire. Lier quelque chose, c’était le déclarer interdit ; le délier c’était le déclarer autorisé. C’étaient là des expressions habituelles pour les prises de décision concernant la loi » (Barclay).
iii. Dans la vie quotidienne juive, cela pouvait être assez compliqué. Voici un exemple tiré d’anciens écrits rabbiniques, cités par le professeur Mike Russ :
·Si votre chien meurt dans votre maison, votre maison est-elle pure ou impure ? Impure.
·Si votre chien meurt à l’extérieur de votre maison, votre maison est-elle pure ou impure ? Pure.
·Si votre chien meurt sur le pas de la porte, votre maison est-elle pure ou impure ? D’anciens écrits rabbiniques se sont penchés sur la question et ont résolu que si le chien mourait avec le nez pointé vers l’intérieur de la maison, la maison était impure ; si le chien mourait avec le nez pointé vers l’extérieur de la maison, la maison était pure.
iv. En tant que leur rabbin, Jésus a fait pour Ses disciples personnels ce travail de lier et de délier. Sans utiliser les mêmes mots, c’est ce que Jésus fit lorsqu’Il leur permit de prendre les grains de blé dans les champs (Matthieu 12:1-8).
v. De manière significative, quand est venu le temps de comprendre les lois alimentaires de l’ancienne alliance à la lumière de la nouvelle œuvre de Jésus, Dieu a d’abord parlé à Pierre. Lui et les autres apôtres, guidés par l’Esprit de Dieu, lieraient et délieraient les chrétiens en ce qui concerne de telles parties de l’ancienne alliance.
vi. D’une manière diminuée, secondaire, ce pouvoir appartient à l’Église aujourd’hui. « Aujourd’hui, le Seigneur continue de soutenir l’enseignement et les actes de Ses serviteurs envoyés, ces Pierres qui sont des morceaux de l’unique Rocher. Les jugements de Son Église, lorsqu’ils sont correctement administrés, ont Sa sanction, de façon à les valider. Les paroles de Ses serviteurs envoyés, prononcées en Son nom, seront confirmées par le Seigneur et ne devront jamais être, que ce soient des promesses ou des menaces, réduits à de simples déclarations rhétoriques » (Spurgeon).
h. Alors il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu’il était le Messie : Jésus était content que Ses disciples commençaient à comprendre qui Il était en vérité, mais Il ne voulait toujours pas que Son identité soit connue du grand public avant le bon moment.
i. « Avant de pouvoir prêcher que Jésus était le Messie, ils devaient apprendre ce que cela signifiait » (Barclay).
4. (21) Jésus commence à révéler toute l’étendue de Sa mission.
Dès ce moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il devait aller à Jérusalem, beaucoup souffrir de la part des anciens, des chefs des prêtres et des spécialistes de la loi, être mis à mort et ressusciter le troisième jour.
a. Il devait aller à Jérusalem, beaucoup souffrir…être mis à mort : Cela a dû être un choc pour Ses disciples. Après avoir pleinement compris que Jésus était le Messie, la dernière chose à laquelle ils s’attendaient était que le Messie devait beaucoup souffrir et être mis à mort.
i. Cependant, c’était l’œuvre prédite du Messie (Ésaïe 53:3-12). Il devait mourir, et Il devait après Sa mort ressusciter le troisième jour.
ii. La souffrance et la mort de Jésus étaient un dev[oir] à cause de deux grands faits : le péché de l’homme et l’amour de Dieu. Sa mort était l’exemple ultime du péché de l’homme contre Dieu, pourtant c’était aussi l’expression suprême de l’amour de Dieu pour l’homme.
iii. « Le “devoir” de la souffrance de Jésus ne réside pas dans un déterminisme sans réserve, ni dans une détermination héroïque (bien que certains aspects de ces deux notions soient bien là), mais dans une soumission volontaire à la volonté de Son Père » (Carson).
iv. « Des anciens, des chefs des prêtres et des spécialistes de la loi étaient les trois groupes qui constituaient ensemble le Sanhédrin, la plus haute cour d’Israël ; Jésus doit être exécuté officiellement. La rupture entre Jésus et les dirigeants juifs officiels est donc déjà irrévocable » (France).
b. Et ressusciter le troisième jour : Les disciples ont probablement été tellement choqués que Jésus ait dit qu’Il serait tué à Jérusalem que ces mots ne furent pas compris. Plus tard, un ange leur rappela ces paroles (Luc 24:6-8).
5. (22-23) L’opposition involontaire de Pierre à Jésus.
Alors Pierre le prit à part et se mit à le reprendre en disant: «Que Dieu t’en garde, Seigneur! Cela ne t’arrivera pas.» Mais Jésus se retourna et dit à Pierre: «Arrière, Satan, tu es un piège pour moi, car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes.»
a. Que Dieu t’en garde, Seigneur! Cela ne t’arrivera pas: À ce moment-là, Pierre eut l’audace remarquable de reprendre Jésus. Pierre l’a fait en privé (le prit à part), mais était quand même assez sûr de soi pour dire à Jésus qu’Il avait tort d’envisager d’aller à Jérusalem pour être tué.
i. Il n’est pas difficile de penser que Pierre a suivi les étapes ci-dessous :
·Pierre confesse que Jésus est le Messie.
·Jésus félicite Pierre, lui disant que Dieu lui a révélé cela.
·Jésus parle de Ses souffrances, de Sa mort et de Sa résurrection imminentes.
·Pierre ressent qu’il y a là quelque chose d’inexact, et comme il peut entendre des paroles venant de Dieu, il ressent qu’il a une certaine autorité, ou au moins le droit de parler.
·Pierre se mit à reprendre Jésus. « “Se mit” suggère que Pierre ne développe pas beaucoup ce qu’il dit avant que Jésus ne l’interrompe » (Carson).
ii. Nous pouvons en déduire que si Pierre était assez audacieux pour reprendre Jésus, il était confiant que Dieu lui avait dit qu’il avait raison et que Jésus avait tort à ce sujet. Ce qui causa toute son erreur, c’est que Pierre était beaucoup trop confiant dans sa capacité à entendre Dieu.
·Ce que Pierre dit n’était pas en accord avec les Écritures.
·Ce que Pierre dit était en contradiction avec l’autorité spirituelle sous laquelle il était.
b. Arrière, Satan: C’était une forte réprimande de la part de Jésus, toutefois parfaitement appropriée. Bien qu’un instant auparavant Pierre ait parlé en tant que messager de Dieu, il parla ensuite en tant que messager de Satan. Jésus savait que Satan avait l’objectif de Le décourager de Son ministère sur la croix, et Jésus ne se résoudrait pas à le laisser atteindre cet objectif.
i. Nous pouvons être certains que Pierre n’était pas conscient qu’il exprimait les paroles de Satan, de la même manière qu’un instant auparavant il n’était pas conscient qu’il exprimait les paroles de Dieu. Il est souvent plus facile d’être un outil de Dieu ou du diable que ce qu’on veut bien croire.
ii. « Origène a suggéré que Jésus disait à Pierre : “Pierre, ta place est derrière Moi, pas devant Moi. Ta place est de Me suivre sur le chemin que Je choisis, et non pas d’essayer de Me conduire sur le chemin que tu voudrais que Je prenne.” » (Barclay).
c. Tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes : Jésus révéla comment Pierre en était arrivé à cette façon de penser satanique. Il n’avait pas fait le choix délibéré de rejeter Dieu et de servir Satan ; il avait simplement laissé son esprit se fixer sur les pensées des hommes au lieu des pensées de Dieu, et Satan en a profité.
i. Pierre est un parfait exemple de la façon dont un cœur sincère mais associé à la pensée humaine peut souvent mener au désastre.
ii. La réprimande de Pierre à l’encontre de Jésus est une preuve du principe du levain mentionné dans Matthieu 16:6. En arrêtant son esprit sur les pensées des hommes, Pierre voyait seulement dans le Messie l’incarnation de la puissance et de la force, plutôt qu’un serviteur souffrant. Parce que Pierre ne pouvait pas supporter un Messie souffrant, il a réprimandé Jésus.
C. L’appel de Jésus aux disciples.
1. (24) Jésus déclare l’exigence que ceux qui Le suivent meurent à eux-mêmes.
Alors Jésus dit à ses disciples: «Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive!
a. Dit à ses disciples: «Si quelqu’un veut être mon disciple : C’était une parole adressée aux disciples de Jésus ; à ceux qui voulaient vraiment Le suivre (me suive).
b. Qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix : C’était déjà assez dur pour les disciples d’entendre que Jésus souffrirait, serait rejeté et mourrait sur une croix. Maintenant, Jésus leur disait qu’ils devaient faire la même chose.
c. Qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix : Tout le monde savait ce que Jésus voulait dire quand Il dit cela. Tout le monde savait que la croix était un instrument de mort implacable. La croix n’avait pas d’autre usage.
i. La croix ne concernait pas de cérémonie religieuse ; il ne s’agissait pas de traditions et de sentiments spirituels. La croix était un moyen d’exécuter des gens.
ii. Au cours de ces vingt siècles après Jésus, on a fait un travail assez efficace d’épuration et de ritualisation de la croix. Cependant, Jésus a dit quelque chose comme ceci : « Entrez chaque jour dans le couloir de la mort et suivez-y Moi jusqu’au bout. » Prendre sa croix n’était pas un voyage ; c’était un aller simple. Il n’y avait pas de billet retour ; ce n’était jamais un aller-retour.
iii. « Porter la croix ne fait pas référence aux contrariétés de la vie. Cela fait plutôt référence au chemin de croix. L’image est celle d’un homme, déjà condamné, obligé de porter sa croix sur le chemin qui mène au lieu de son exécution, tout comme Jésus a dû le faire » (Wessel, commentaire sur Marc).
iv. « Chaque chrétien doit être un croisé, disait Luther, et en faire plus que ces moines qui se faisaient des croix de bois et les portaient continuellement sur leur dos, ainsi faisant le monde entier se moquait d’eux » (Trapp, commentaire sur Marc).
d. Qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix : Jésus mit sur un pied d’égalité renonce à lui-même et se charge de sa croix. Les deux expressions décrivent la même notion. La croix n’était pas une question d’auto-promotion ou d’auto-affirmation. La personne portant une croix savait qu’elle ne pouvait pas se sauver.
i. « Renoncer à soi-même n’est pas la même chose que l’abnégation. Nous pratiquons l’abnégation lorsque, pour une bonne cause, nous abandonnons occasionnellement des choses ou des activités. Mais nous renonçons à nous-mêmes lorsque nous nous abandonnons à Christ et décidons d’obéir à Sa volonté » (Wiersbe, commentaire sur Marc).
ii. Renoncer à soi-même signifie vivre comme une personne centrée sur les autres. Jésus est la seule personne à l’avoir fait parfaitement, mais nous devons suivre Ses pas (et qu’il me suive). Il s’agit ici de suivre Jésus, dans sa signification la plus simple : Il a porté une croix, Il est allé dans le couloir de la mort ; c’est donc ce que doivent faire ceux qui Le suivent.
iii. La nature humaine veut se gâter soi-même et non renonce[r] à soi-même. La mort à soi-même est toujours terrible, et si nous nous attendons à ce que ce soit une expérience plaisante ou douce, nous allons souvent déchanter. La mort à soi-même est le commandement radical de la vie chrétienne. Se charge[r] de votre croix signifiait une chose : vous alliez à une mort certaine, et votre seul espoir était dans la puissance de la résurrection.
2. (25-27) Le paradoxe de la croix : trouver la vie en la perdant.
En effet, celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la retrouvera. Que servira-t-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme? Ou que pourra donner un homme en échange de son âme? En effet, le Fils de l’homme va venir dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il traitera chacun conformément à sa manière d’agir.
a. Celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la retrouvera : Nous devons suivre Jésus sur ce chemin, car c’est à jamais le seul chemin par lequel trouver la vie. Cela semble étrange de dire : « Vous ne serez jamais en vie tant que vous n’aurez pas marché avec Jésus jusqu’à votre lieu d’exécution à mort », mais c’est l’idée. Vous ne pouvez pas gagner une vie de résurrection sans d’abord mourir.
i. Vous ne perdez pas une graine lorsque vous la plantez, même si elle semble morte et enterrée. Au contraire, vous libérez la graine pour qu’elle soit ce qu’elle a toujours été destinée à être.
b. Que servira-t-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme? Éviter la marche avec Jésus vers la mise mort, c’est avoir la possibilité de gagner le monde entier mais finir par tout perdre.
i. Jésus Lui-même a eu l’opportunité de gagner tout le monde en adorant Satan (Luc 4:5-8), mais Il a plutôt trouvé la vie et la victoire dans l’obéissance.
ii. Il est merveilleux de noter que les gens qui vivent de cette façon sous le regard de Jésus sont ceux qui sont réellement et authentiquement heureux. Donner nos vies à Jésus complètement et vivre comme une personne centrée sur les autres n’enlève rien à nos vies, au contraire cela y ajoute.
c. Il traitera chacun conformément à sa manière d’agir : Ce gain ultime est donné ce jour-là. Si nous vivons notre vie en restant aveugles à cette vérité, nous perdrons notre âme.
i. « Non seulement l’exemple de Jésus, mais encore le jugement qu’Il exercera sont une incitation à prendre sa croix et à Le suivre » (Carson).
ii. Avec ses anges : « Ce sont ses anges : Il Se tient tellement au-dessus d’eux qu’Il les possède et les utilise » (Carson).
3. (28) Une promesse de voir le Fils de l’homme venir dans son règne.
Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront pas avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir dans son règne.»
a. Quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront pas avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir dans son règne : Jésus a dit cela à ce moment-là pour souligner une vérité importante. Marcher avec Jésus ne signifie pas seulement une vie de mort et de croix. Cela signifie aussi une vie faite de la puissance et de la gloire du royaume de Dieu. Jésus a promis que certains de Ses disciples verraient des aperçus de cette puissance et de cette gloire.
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