Actes 16 – Début du second voyage missionnaire
A. De Derbe à Troas.
1. (1-2) Paul rencontre Timothée à Lystre.
Il se rendit ensuite à Derbe et à Lystre. Il y avait là un disciple appelé Timothée, fils d’une femme juive croyante et d’un père grec. Les frères de Lystre et d’Iconium rendaient un bon témoignage de lui.
a. Il se rendit ensuite à Derbe et à Lystre : Paul (avec Silas) arriva à Derbe, où il avait eu un grand succès lors de son premier voyage missionnaire (Actes 14:20-21), et à Lystre, où une foule avait essayé d’honorer Paul et Barnabas comme des dieux païens lors du premier voyage missionnaire (Actes 14:8-20).
i. Paul a commencé ce voyage missionnaire en partant d’Antioche. Il avait d’abord fait le travail de fortifier les églises à travers les régions de Syrie et de Cilicie (Actes 15:40-41).
ii. D’après William Barclay, le premier voyage missionnaire finit environ 5 ans après les évènements relatés dans ce chapitre. Paul était préoccupé à l’idée de constater par lui-même comment l’œuvre du Seigneur avait continué dans ces églises qu’il avait fondées cinq ans plus tôt.
b. Il y avait là un disciple appelé Timothée : Pendant le séjour de Paul à Lystre, un jeune homme appelé Timothée servait le Seigneur (les frères… rendaient un bon témoignage de lui). Timothée avait une mère croyante d’origine Juive (fils d’une femme juive croyante) et un père grec (vraisemblablement) incroyant.
i. La dernière fois que Paul était à Lystre, ils l’avaient d’abord adoré comme un dieu, puis avaient ils avaient essayé de le tuer par lapidation (Actes 14:11-20). Le courage et la sagesse de Paul face à ces obstacles constituèrent un grand héritage pour des personnes comme Timothée.
2. (3-5) Timothée rejoint Paul et Silas, et leur travail continue.
Paul voulut l’emmener avec lui; il le prit et le circoncit à cause des Juifs qui étaient dans ces régions, car tous savaient que son père était grec. Dans les villes où ils passaient, ils transmettaient aux frères les décisions prises par les apôtres et les anciens de Jérusalem en recommandant de les respecter. Les Églises se fortifiaient dans la foi et augmentaient en nombre chaque jour.
a. Paul voulut l’emmener avec lui : Paul doit avoir été impressionné par Timothée dans une grande mesure, suffisamment pour qu’il lui ait demandé de rejoindre leur équipe missionnaire. Ceci montre la providence de Dieu, car Jean-Marc et Barnabas venaient de quitter Paul (Actes 15:36-41). À lui seul, aucun ouvrier du royaume de Dieu n’est irremplaçable. Quand un Barnabas s’en va (pour une raison quelconque), Dieu a un Timothée pour l’emmener avec lui.
b. Il le prit et le circoncit à cause des Juifs qui étaient dans ces régions : Paul fit circoncire Timothée, non pas pour son salut (si c’était le cas, Paul ne l’aurait jamais fait) mais pour qu’il y ait moins d’obstacles au ministère parmi les Juifs.
i. Dans Actes 15, Paul avait soutenu avec force qu’il n’était pas nécessaire que les non-Juifs convertis se mettent à observer la loi de Moïse pour avoir le salut (Actes 15:2 et 15:12). Au moment où Paul rencontra Timothée, il était en train de propager la nouvelle de cette décision qui était issue du concile d’Actes 15 (Dans les villes où ils passaient, ils transmettaient aux frères les décisions prises par les apôtres et les anciens de Jérusalem en recommandant de les respecter).
ii. Cependant, Paul n’a pas contredit sa croyance ou les conclusions du concile de Jérusalem lorsqu’il fit circoncire Timothée. Paul n’a pas fait cela pour le salut de Timothée ou son acceptation auprès de Dieu, mais pour que le statut de Timothée en tant qu’incirconcis né de mère juive n’entrave pas leur travail parmi les Juifs ou dans les synagogues. Paul a fait certaines choses par amour et non dans le but de plaire à Dieu à l’aide du légalisme. C’est ainsi que le même Paul insista que Tite, un compagnon d’œuvre non-Juif, ne devait pas être circoncis (Galates 2:3-5).
iii. « Selon la loi Juive, Timothée était Juif du fait qu’il était le fils d’une mère juive, mais puisqu’il n’était pas circoncis il était, techniquement parlant, un Juif apostat. Si Paul avait voulu maintenir ses liens avec la synagogue, il ne pouvait donner l’impression qu’il approuvait l’apostasie » (Bruce).
iv. « Selon la conception de Paul, être un bon chrétien ne signifie pas être un mauvais Juif » (Longenecker). La tournure de phrase utilisée dans Actes 16:3 sous-entend que c’est Paul lui-même qui effectua la circoncision (il le prit et le circoncit).
c. Les Églises se fortifiaient dans la foi et augmentaient en nombre chaque jour : Paul, Silas et Timothée connurent ensemble un grand succès dans leur travail de fortification et d’accroissement des églises.
i. Leur travail fut couronné de succès parce que leur priorité était de fortifier les églises. Une église forte augmentera naturellement en nombre de jour en jour, sans recourir à des méthodes centrées sur l’homme et manipulatrices.
3. (6-8) Le Saint-Esprit empêche Paul d’aller vers la province de l’Asie Mineure.
Empêchés par le Saint-Esprit d’annoncer la parole en Asie, ils traversèrent la Phrygie et la Galatie. Ils traversèrent alors la Mysie et descendirent à Troas. Arrivés près de la Mysie, ils se préparaient à entrer en Bithynie, mais l’Esprit [de Jésus] ne le leur permit pas. Ils traversèrent alors la Mysie et descendirent à Troas.
a. Empêchés par le Saint-Esprit d’annoncer la parole en Asie : Après avoir fortifié les églises de la région, Paul voulut se rendre ensuite vers le sud-ouest, vers l’importante ville d’Éphèse. Mais, Paul fut empêché par le Saint-Esprit d’y aller.
i. Nous constatons avec intérêt que le Saint-Esprit a réellement interdit à Paul de faire quelque chose que nous considérons normalement comme bon – prêcher la Parole de Dieu à ceux qui en ont besoin. Pourtant, l’Esprit de Dieu a ordonné cela, et Paul n’était pas la bonne personne au bon endroit et au bon moment pour apporter l’Évangile à la Province Romaine de l’Asie Mineure. Il n’y avait certainement rien de mal dans le désir de Paul d’annoncer la parole en Asie, mais ce n’était pas le moment choisi par Dieu, aussi ils en furent empêchés par le Saint-Esprit.
ii. C’est difficile de dire exactement sous quelle forme le Saint-Esprit exprima ce non ; ça pourrait avoir été par une parole prophétique, ou par une parole intérieure du Saint-Esprit, ou par les circonstances. Peu importe la forme, Paul et son équipe comprirent le message. Éphèse allait être au rendez-vous plus tard, pas dans l’immédiat.
iii. Le terme Asie ici ne réfère pas à l’Extrême-Orient tel que nous le connaissons aujourd’hui. Il réfère à la Province Romaine d’Asie Mineure, qui est devenue aujourd’hui la Turquie.
b. Ils se disposaient à entrer en Bithynie; mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas : Après la tentative d’aller en Asie, Paul voulut aller au nord en Bithynie, mais il fut de nouveau empêché par le Saint-Esprit. Alors, ils descendirent à Troas.
i. Paul n’avait pas l’intention d’aller à Troas. C’était, au mieux, un choix de troisième ligne pour lui. Mais c’était le plan du Saint-Esprit de l’y conduire. Paul, admirablement réceptif au Saint-Esprit, était disposé à se soumettre à la direction du Saint-Esprit au détriment de sa volonté et de ses plans.
ii. Paul était guidé par voie d’obstacles. Généralement, le Saint-Esprit guide tout autant en fermant des portes qu’en ouvrant des portes.
iii. David Livingstone voulait aller en Chine, mais Dieu l’envoya en Afrique. William Carey voulait aller en Polynésie, mais Dieu l’envoya en Inde. Adoniram Judson alla en Inde, mais Dieu le guida en Birmanie. Dieu nous guide tout au long du chemin, jusqu’au bon endroit.
4. (9-10) Dieu dirige Paul vers la région de Macédoine.
Pendant la nuit, Paul eut une vision; un Macédonien lui apparut et le supplia: «Passe en Macédoine, secours-nous!» Suite à cette vision de Paul, nous avons aussitôt cherché à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle.
a. Pendant la nuit, Paul eut une vision : À Troas, Dieu donna à Paul une direction claire. Par une vision, Paul fut invité dans la région de Macédoine, à l’ouest, de l’autre côté de la Mer Égée.
i. Cela fit partir Paul et son équipe missionnaire du continent asiatique vers le continent européen ; ce fut le premier effort missionnaire en Europe.
ii. La sagesse et la grandeur du plan de Dieu commençaient à être révélées. Dans ses pensées, Paul avait l’intention d’apporter l’Évangile à quelques villes localisées dans la région où il se trouvait. Mais Dieu voulait donner à Paul un continent à gagner pour Jésus-Christ.
b. Un Macédonien lui apparut et le supplia: «Passe en Macédoine, secours-nous!» : Le Macédonien appelait au secours. Et Paul alla apporter l’Évangile en Macédoine – le meilleur secours possible.
i. Le plus grand secours que l’on puisse apporter à quiconque est l’Évangile de Jésus-Christ, puissance qui change la vie. C’est une bonne chose, pour nous, d’apporter un secours additionnel en plus de l’Évangile, mais sans l’Évangile, cela n’apporte que peu de secours réel.
c. Suite à cette vision de Paul, nous avons aussitôt cherché à nous rendre en Macédoine : Paul n’hésita pas à répondre à l’appel de l’homme macédonien. L’équipe missionnaire de Paul n’hésita pas à le suivre sur la base de cet appel. C’était un homme fort et pieux, dirigeant une équipe forte et pieuse.
i. Dieu continue encore à appeler les gens dans le champ missionnaire, et il peut le faire par des moyens inhabituels. Il est encore possible que des hommes comme ce Macédonien puissent lancer un appel inhabituel pour aller servir Dieu à un endroit éloigné. Si cela se produit, il est important de réagir comme le firent Paul et son équipe.
d. Nous avons aussitôt cherché à nous rendre en Macédoine : Le passage du pronom ils (Ils… descendirent à Troas, Actes 16:8) au pronom Nous dans ce verset signifie probablement que Luc avait alors rejoint le groupe de missionnaires à Troas. Peut-être qu’il y alla en tant que médecin personnel de Paul.
i. Nous découvrons ici l’une des raisons pour lesquelles ils furent empêchés par le Saint-Esprit d’annoncer la parole en Asie. Nous voyons une autre raison pour laquelle l’Esprit [de Jésus] ne le leur permit pas d’aller en Bithynie. Dieu voulait que Paul et son équipe se rendent à Troas pour y rencontrer un médecin nommé Luc. Ces deux fois qui virent Dieu dire « non » à Paul permirent, en effet, que nous ayons l’évangile et le Livre des Actes écrits par ce Docteur Luc.
ii. En ce temps-là, Paul n’avait probablement aucune idée de la grandeur du dessein de Dieu. Dieu voulait lui donner un continent pour Jésus, lui donner un médecin personnel et donner à nous tous l’homme que Dieu allait utiliser pour écrire une grande partie du Nouveau Testament, plus que tout autre auteur. Dieu sait ce qu’il fait quand il dit : « Non ».
B. L’œuvre de Paul dans la ville macédonienne de Philippes.
1. (11-12) Arrivée à Philippes.
Après avoir embarqué à Troas, nous avons fait voile directement vers Samothrace, et le lendemain vers Néapolis. De là nous sommes allés à Philippes qui est la première ville du district de Macédoine et une colonie. Nous avons passé quelques jours dans la ville même.
a. Après avoir embarqué à Troas : Paul et son équipe missionnaire (y compris Luc, désormais) eurent à traverser la mer Égée, quittant le continent asiatique pour le continent européen. Ce fut une étape importante, peut-être plus importante que Paul ne l’avait imaginée.
i. « Le fait qu’ils aient “fait voile directement vers Samothrace” est assez révélateur, car c’est une expression nautique qui signifie que le vent était derrière eux. Les vents étaient si calmes qu’ils parcoururent 156 miles [251 km] en seulement deux jours, tandis que plus tard, à leur retour dans le sens opposé (Actes 20:6) cela leur prit cinq jours » (Hugues).
b. De là nous sommes allés à Philippes qui est la première ville du district de Macédoine : Paul, ici, suivait un plan, celui d’implanter des églises dans les villes principales. Il savait qu’il était plus facile pour l’Évangile de se répandre depuis ces villes plutôt que vers ces villes.
i. Philippes fut « le lieu où les armées de Marc Antoine et d’Octave vainquirent Brutus et Cassius lors de la bataille décisive de la seconde guerre civile Romaine en 42 av. J.-C. » (Hughes). C’est pour cela que de nombreux soldats romains retraités s’installaient dans cette région, et la ville de Philippes était fière de son lien avec Rome.
2. (13-15) Conversion de Lydie.
Le jour du sabbat, nous nous sommes rendus à l’extérieur de la ville, au bord d’une rivière où nous pensions trouver un lieu de prière. Nous nous sommes assis et avons parlé aux femmes qui étaient réunies. L’une d’elles s’appelait Lydie. C’était une marchande de pourpre originaire de la ville de Thyatire, qui craignait Dieu. Elle nous écoutait et le Seigneur a ouvert son cœur pour qu’elle soit attentive à ce que disait Paul. Après avoir été baptisée avec sa famille, elle nous a invités en disant: «Si vous me jugez fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison et logez-y», et elle a fortement insisté pour que nous acceptions.
a. Le jour du sabbat, nous nous sommes rendus à l’extérieur de la ville, au bord d’une rivière où nous pensions trouver un lieu de prière : Le fait que les Juifs de Philippes n’avaient pas de synagogue et se réunissaient au bord de la rivière sous-entend qu’il n’y avait pas beaucoup d’hommes Juifs à Philippes.
i. « S’il y avait eu dix hommes Juifs, ils auraient suffi pour constituer une synagogue. Aucun nombre de femmes ne pouvait compenser l’absence même d’un seul homme nécessaire pour atteindre le quorum de dix hommes » (Bruce).
b. Lydie. C’était une marchande de pourpre : Quiconque qui fut marchande de pourpre vendait un produit précieux et luxueux. Les colorants utilisés pour la fabrication de la pourpre étaient chers et très appréciés. Cette femme fut la première personne convertie en Europe, et on pourrait dire que l’homme macédonien s’avéra être une femme.
i. De la ville de Thyatire : Thyatire était réputée comme centre commercial de la teinture pourpre et du tissu fabriqué à l’aide de celle-ci. Plus tard, il y eut une église à Thyatire, et elle fut l’une des sept églises mentionnées dans Apocalypse (Apocalypse 2:18-29).
c. Le Seigneur a ouvert son cœur pour qu’elle soit attentive à ce que disait Paul : Le Seigneur a ouvert le cœur de Lydie avant qu’elle ne soit convertie (sa conversion fut démontrée par son baptême). C’est une œuvre que Dieu fait en tous ceux qui croient, car comme l’a dit Jésus, Personne ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne l’attire (Jean 6:44).
i. Par conséquent, un élément très important de l’évangélisation est de demander à Dieu, par la prière, d’ouvrir les cœurs, car sans cela il ne peut y avoir de véritable conversion.
d. Elle nous a invités en disant: «Si vous me jugez fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison et logez-y» : Lydie se mit à faire le bien immédiatement. Son hospitalité fut touchante et un merveilleux exemple.
3. (16-17) Une esclave possédée par un démon suit Paul.
Alors que nous nous rendions au lieu de prière, une jeune esclave qui avait un esprit de divination est venue à notre rencontre. Par ses prédictions, elle procurait un grand profit à ses maîtres. Elle s’est mise à nous suivre, Paul et nous, en criant: «Ces hommes sont les serviteurs du Dieu très-haut et ils nous annoncent le chemin du salut.»
a. Une jeune esclave qui avait un esprit de divination… Par ses prédictions, elle procurait un grand profit à ses maîtres : Cette fille, bien que possédée par un démon, était une source d’argent pour ses maîtres en tant que diseuse de bonne aventure. Probablement que les démons lui donnaient de voir de manière surnaturelle dans la vie des gens.
i. « Le texte dit littéralement “un esprit de Pythona”. Cela n’est pas familier à beaucoup d’entre nous, c’est pourquoi le mot n’est pas traduit littéralement, mais le “pythona” était une espèce de serpent, un python. Il est mentionné ici parce que le python était associé au dieu Apollon (…) Non loin de Philippes, au sein de cette même région d’Europe, se trouvait un sanctuaire dédié à l’Apollon Pythien » (Boice).
ii. Aujourd’hui, une grande partie de ce que font les diseurs de bonne aventure et les médiums n’est que de l’imposture pour gagner de l’argent. Mais lorsque la pratique est vraiment d’une origine surnaturelle (par opposition à des suppositions intelligentes et habiles), il n’y a aucun doute qu’elle est inspirée par des démons. Il y en a encore aujourd’hui qui sont possédés par un esprit de divination.
iii. Les démons étant eux-mêmes des êtres créés, et non des « dieux », on peut supposer qu’ils ne peuvent pas lire dans les pensées, ni prédire l’avenir. Mais ils peuvent lire et prédire le comportement humain, et peuvent tenter d’orienter les événements dans la direction qu’ils avaient précédemment prédite.
b. Elle s’est mise à nous suivre, Paul et nous, en criant: «Ces hommes sont les serviteurs du Dieu très-haut et ils nous annoncent le chemin du salut» : L’esclave possédée d’un démon prêchait en faveur de Paul et son équipe, apportant un témoignage démoniaque à leur accréditation divine et à leur message divin. Elle ne fit pas cela une seule fois, mais pendant plusieurs jours (Actes 16:18).
4. (18) Paul chasse le démon de l’esclave.
Elle a fait cela pendant plusieurs jours. Paul, agacé, s’est retourné et a dit à l’esprit: «Je t’ordonne, au nom de Jésus-Christ, de sortir d’elle.» Il est sorti au moment même.
a. Paul, agacé : Paul fut agacé, et il n’appréciait pas la publicité gratuite venant du démon. Il n’appréciait pas la source de cette recommandation, et son œuvre n’avait pas besoin d’une approbation démoniaque.
i. Paul savait qu’un homme peut être identifié aussi bien par ses amis que par ses ennemis, et peut se passer d’une lettre de recommandation démoniaque. En cela, Paul était comme Jésus, qui disait souvent aux démons de se taire, même lorsqu’ils disaient la vérité à son sujet (Matthieu 8:28-34 ; Marc 3:11-12).
b. Je t’ordonne, au nom de Jésus-Christ, de sortir d’elle : Jésus chassait les démons de sa propre autorité. Paul prit soin de ne parler aux démons que par l’autorité de Jésus-Christ, et il parla directement au démon lui-même, au-delà de la fille affectée, avec cette autorité de Jésus.
c. Il est sorti au moment même : L’idée derrière l’expression au moment même est que le démon sortit immédiatement. Toutefois, Jésus a dit que certains démons sont plus difficiles à chasser que d’autres (Matthieu 17:21).
i. F.F. Bruce a ainsi traduit cette expression : Il sortit sur-le-champ. Il ajoute le commentaire suivant : « Les paroles avaient à peine quitté ses lèvres qu’elle fut libérée de cette puissance ».
5. (19-24) Paul et Silas arrêtés, battus et emprisonnés pour avoir délivré la servante de sa possession démoniaque.
Quand les maîtres de la servante ont vu disparaître l’espoir de leur gain, ils se sont emparés de Paul et Silas et les ont traînés sur la place publique devant les magistrats. Ils les ont présentés aux juges en disant: «Ces hommes sèment le trouble dans notre ville. Ce sont des Juifs et ils annoncent des coutumes qu’il ne nous est pas permis d’accepter ni de suivre, à nous qui sommes romains.» La foule s’est aussi soulevée contre eux, et les juges ont fait arracher leurs vêtements et ordonné qu’on les batte à coups de fouet. Après les avoir roués de coups, ils les ont jetés en prison en recommandant au gardien de la prison de les surveiller de près. Face à une telle consigne, le gardien les a jetés dans la prison intérieure et a emprisonné leurs pieds dans des entraves.
a. Quand les maîtres de la servante ont vu disparaître l’espoir de leur gain : Ceci explique pourquoi Paul et Silas furent autant maltraités. Les maîtres de la servante possédée par le démon ne se souciaient pas vraiment pour elle, mais seulement pour leur capacité à exploiter sa possession démoniaque pour de l’argent. C’étaient des « proxénètes » occultistes, qui la prostituaient spirituellement.
b. Ils se sont emparés de Paul et Silas : Paul et Silas furent ciblés non seulement parce qu’ils étaient les dirigeants du groupe d’évangélisation, mais aussi par leur apparence, car ils étaient, visuellement, les plus reconnaissables comme Juifs. Cela est indiqué par la façon dont les maîtres de la servante commencèrent leur accusation : Ces hommes… ce sont des Juifs.
i. Luc était un non-Juif et Timothée n’était Juif qu’à moitié. Paul et Silas avait l’apparence juive, et « le sentiment anti-Juif était très prononcé dans l’antiquité païenne » (Bruce). L’objection portant sur le fait que ces hommes étaient Juifs est encore plus intéressante quand on sait que la communauté juive de Philippes était petite.
c. Sèment le trouble dans notre ville. Ce sont des Juifs et ils annoncent des coutumes qu’il ne nous est pas permis d’accepter ni de suivre, à nous qui sommes romains» : Leurs accusations étaient vagues, accusant simplement Paul et Silas d’être des fauteurs de troubles. Mais, pour la foule et les juges qui avaient des préjugés contre Paul et Silas, ces vagues accusations étaient suffisantes. Ils fondaient leurs préjugés sur le fait que Paul et Silas avaient l’apparence juive et surtout qu’ils ne les imaginaient pas être des citoyens romains.
i. L’Empire romain était régi par deux lois très différentes : une pour les citoyens de l’Empire romain et l’autre pour ceux qui n’étaient pas citoyens. Les citoyens romains avaient des droits civiques spécifiques, jalousement protégés. Les non-citoyens n’avaient aucun droit civique et étaient soumis aux caprices de la foule et des juges.
ii. Puisqu’ils supposaient que Paul et Silas n’étaient pas citoyens romains, ils se sentaient offensés que ces hommes manifestement juifs harcèlent les citoyens romains avec leur étrange religion d’un Sauveur crucifié. La foule et les juges se sentaient également libres d’insulter Paul et Silas pour les mêmes raisons.
iii. « C’était une grande indignation que des citoyens romains soient importunés par les colporteurs ambulants d’une religion excentrique. On devait remettre ces gens à leur place et leur apprendre à ne pas déranger leurs supérieurs » (Bruce).
d. Après les avoir roués de coups, ils les ont jetés en prison : Après avoir été sévèrement battus, Paul et Silas furent emprisonnés dans des conditions de sécurité maximale (en recommandant au gardien de la prison de les surveiller de près… dans la prison intérieure… emprisonné leurs pieds dans des entraves).
i. La tradition légale juive limitait le nombre maximum de coups à porter sur une personne condamnée, mais les Romains n’avaient pas une telle limite. Nous savons simplement que Paul et Silas furent sévèrement battus. Paul écrivit plus tard à propos de sa vie : j’ai bien plus connu les travaux pénibles, infiniment plus les coups, bien plus encore les emprisonnements, et j’ai souvent été en danger de mort (2 Corinthiens 11:23).
ii. Après une si mauvaise volée de coups, ils furent mis dans des conditions inconfortables (emprisonné leurs pieds dans des entraves). « Ces entraves avaient plus de deux trous pour les jambes, qui pouvaient ainsi être écartées de manière à provoquer un très grand inconfort et des crampes douloureuses » (Bruce).
iii. Même dans leur douleur, Dieu n’était pas loin de Paul et de Silas. Tertullien en vint à dire : « Les jambes ne sentent aucune entrave quand le cœur est au paradis ».
6. (25) Paul et Silas chantent en prison.
Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les écoutaient.
a. Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu : Quoiqu’arrêtés, battus et emprisonnés pour avoir fait le bien, Paul et Silas étaient remplis de joie et chantaient des louanges à Dieu. Rien ne semblait être à même de les amener à cesser de louer Dieu.
i. N’importe qui peut être heureux dans des circonstances agréables, mais la joie véritable ne vient que de l’intérieur et est un don disponible aux chrétiens en toute circonstance. « Au lieu de maudire les hommes, ils bénissaient Dieu » (Stott).
b. Et les prisonniers les écoutaient : Quel étrange bruit cela devait représenter pour les autres prisonniers ! Prières et louanges à Dieu à minuit, au milieu d’une prison brutale. Les murs de cette prison n’avaient probablement jamais entendu pareil son.
7. (26-29) Le grand tremblement de terre et son résultat.
Tout à coup, il y a eu un tremblement de terre si violent que les fondations de la prison ont été ébranlées. Toutes les portes se sont immédiatement ouvertes et les liens de tous les prisonniers ont été détachés. Lorsque le gardien de la prison s’est réveillé et a vu les portes de la prison ouvertes, il a tiré son épée, prêt à se tuer car il croyait que les prisonniers s’étaient enfuis. Mais Paul a crié d’une voix forte: «Ne te fais pas de mal, car nous sommes tous ici.» Alors le gardien a demandé de la lumière, est entré précipitamment et s’est jeté tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas.
a. Tout à coup, il y a eu un tremblement de terre si violent : Ce tremblement de terre était clairement surnaturel. Et cela, pas seulement du fait du moment et de l’emplacement où il a lieu, mais aussi du fait que toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous les prisonniers furent rompus.
b. Le gardien de la prison… a tiré son épée, prêt à se tuer : Le geôlier allait faire cela pour une bonne raison. Selon la loi et la coutume romaines, les gardes qui permettaient à leurs prisonniers de s’échapper recevaient la peine de leurs prisonniers évadés. Sachant cela, Paul a crié d’une voix forte: «Ne te fais pas de mal, car nous sommes tous ici.» Il rassura le geôlier que personne ne s’était échappé.
i. Cela aurait été facile pour Paul et Silas de s’échapper en pensant que Dieu leur avait fourni une autre occasion d’évasion miraculeuse. Mais pour eux, la vie des autres était plus importante que leur liberté et leur confort personnels.
ii. En ne s’échappant pas, ils firent preuve d’un immense discernement. Les circonstances disaient « Évasion ! », mais l’amour disait : « Restez pour le bien de cette seule âme ». Ils n’étaient pas seulement guidés par les circonstances, mais par ce que l’amour exigeait.
c. Entré précipitamment et s’est jeté tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas : Ce geôlier endurci s’est jeté tout tremblant. C’était aussi dramatique que cela puisse paraître. Cet homme fut touché beaucoup plus par l’amour et la grâce démontrés par Paul et Silas que par le tremblement de terre. Et il se pourrait même que ce geôlier ait été celui qui les avait battus quelques heures plus tôt.
8. (30-32) La conversion du geôlier philippien.
Il les a fait sortir et a dit: «Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé?» Paul et Silas ont répondu: «Crois au Seigneur Jésus[-Christ] et tu seras sauvé, toi et ta famille.» Et ils lui ont annoncé la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison.
a. Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé? : Le geôlier était si impressionné par Paul et Silas – par l’amour qu’ils lui avaient témoigné et par leur capacité à se réjouir même dans la misère – qu’il voulut avoir aussitôt le genre de vie qu’avaient Paul et Silas.
i. C’est ainsi que Dieu veut que nos vies soient : Des aimants naturels qui attirent les gens à lui. Notre christianisme devrait inciter les autres à désirer ce que nous avons avec Dieu.
b. Crois au Seigneur Jésus[-Christ] et tu seras sauvé : La réponse de Paul au geôlier est une expression classique de l’essence de l’Évangile. C’est le salut par la grâce seule, reçu par le moyen de la foi seule.
i. Certains commentateurs se sont inquiétés du fait que l’invitation de Paul au salut ici est trop facile et pourrait favoriser une foi trop facile ou une grâce bon marché. D’autres refusent de prêcher la repentance, soutenant que ce texte dit que ce n’est pas nécessaire.
ii. Paul n’a pas spécifiquement appelé le gardien de la prison à se repentir puisqu’il se repentait déjà. On voit la repentance humble du geôlier en ce qu’il s’est jeté tout tremblant, reflétant la pleine idée du terme/verbe croire (pistis, qui signifie croire en, s’appuyer sur et s’accrocher à), et le commandement de croire au Seigneur Jésus-Christ).
iii. Paul n’a pas du tout orienté ce geôlier philippien vers une séance de consultation. Il ne lui a pas administré un cours de théologie. Il n’a pas discuté de la terminologie spirituelle du geôlier. Il n’a pas parlé des sacrements ou même des églises. Il a simplement dirigé cet homme manifestement repentant vers la foi en Jésus-Christ.
iv. Un ancien aumônier général de l’Armée Britannique, l’évêque John Taylor Smith, soumettait les candidats à l’aumônerie a un test unique. Il leur demandait de dire comment ils parleraient à un homme blessé au combat, qui n’avait plus que trois minutes à vivre, comment être sauvé et parvenir à la paix avec Dieu. Le candidat qui ne pouvait pas le faire en trois minutes était considéré inapte à la fonction d’aumônier. Ce test confirmerait Paul comme hautement qualifié.
c. Toi et ta famille : Ceci semble être une promesse spécifique pour ce geôlier philippien. Sous l’inspiration du Saint-Esprit, Paul dit au gardien de la prison que sa famille allait se confier à Jésus tout comme lui.
i. C’était une promesse faite spécifiquement au gardien de la prison. Mais c’est une promesse que le Saint-Esprit peut bien mettre à jour à notre faveur, nous aidant à lui faire confiance pour le salut de nos familles.
ii. Cependant, la famille du geôlier ne fut pas sauvée automatiquement du simple fait que lui, le geôlier, l’était ; Paul et Silas allèrent dans sa maison et lui ont annoncé la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. Ils furent alors tous sauvés parce qu’ils avaient tous fait confiance à la parole de Dieu et à Jésus révélé pour nous à travers la parole.
9. (33-34) Le geôlier philippien sert Paul et Silas.
A cette heure-là de la nuit, le gardien les a emmenés pour laver leurs plaies. Il a immédiatement été baptisé, lui et tous les siens. Après les avoir conduits chez lui, il leur a servi à manger. Il se réjouissait avec toute sa famille d’avoir cru en Dieu.
a. A cette heure-là de la nuit, le gardien les a emmenés pour laver leurs plaies : Le même geôlier qui les avait punis s’occupait maintenant d’eux, soignant leurs plaies et il leur a servi à manger. Ceci montre à quel point il était repentant et comment il suivit l’exemple d’amour montré par Paul et Silas.
b. Il a immédiatement été baptisé, lui et tous les siens : Le geôlier et sa famille ne virent aucune raison de retarder le baptême; ils furent baptisés la nuit même, et tout cela commença vers minuit (Actes 16:25).
c. Il se réjouissait : Cet homme passa de la peur suicidaire à une joie abondante en seulement quelques minutes. Le Saint-Esprit utilisa la louange courageuse de Paul et de Silas dans leur terrible adversité.
10. (35-36) Paul et Silas retournent en prison et sont libérés par les juges le lendemain.
Quand il a fait jour, les juges ont envoyé leurs agents dire au gardien de la prison: «Relâche ces hommes.» Le gardien a rapporté ces paroles à Paul: «Les juges ont fait dire de vous relâcher. Sortez donc maintenant et partez dans la paix!»
a. Les juges ont envoyé leurs agents : Paul et Silas qui avaient quitté la prison (sous la garde protectrice du geôlier) pour aller prêcher dans la famille du geôlier, retournèrent volontiers à la prison pour éviter au geôlier une mort certaine.
b. Relâche ces hommes : Dans les sociétés qui reconnaissent peu de droits à leurs citoyens, il est courant que des individus soient arrêtés, battus, emprisonnés, puis libérés rapidement et de manière inattendue. Ce type de traitement terrorise efficacement la population et conduit à la soumission.
c. Les juges ont fait dire de vous relâcher. Sortez donc maintenant et partez dans la paix! : Si Paul et Silas ne furent relâchés que le lendemain de leur flagellation, arrestation et emprisonnement, pourquoi Dieu avait-il alors envoyé le tremblement de terre ? Nous voyons ici que le tremblement de terre n’eut absolument rien à voir avec la libération de Paul et Silas de la prison. Mais cela eut tout à voir avec le salut du gardien de la prison et sa famille.
11. (37-39) Paul et Silas révèlent leur citoyenneté romaine.
Mais Paul a dit aux agents: «Après nous avoir fait battre en public et sans jugement alors que nous sommes romains, ils nous ont jetés en prison, et maintenant ils nous feraient sortir en secret? Il n’en est pas question. Qu’ils viennent eux-mêmes nous remettre en liberté!» Les agents ont rapporté ces paroles aux juges, qui ont été effrayés en apprenant que Paul et Silas étaient romains. Ils sont venus leur présenter des excuses et les ont libérés en leur demandant de quitter la ville.
a. Après nous avoir battus de verges publiquement et sans jugement, nous qui sommes Romains : Parce que Paul et Silas étaient des citoyens romains, ils avaient des droits civiques reconnus, lesquels droits furent violés par les juges philippiens. En apprenant cela, les juges eurent très peur, car c’était une grave offense de maltraiter les citoyens romains comme l’avaient été Paul et Silas.
i. Pourquoi Paul et Silas n’avaient-ils pas révélé leur nationalité romaine plus tôt ? Il est possible qu’ils n’en aient pas eu l’occasion, mais il est encore plus probable que le Saint-Esprit leur ait ordonné de ne pas révéler cela avant un certain temps.
ii. Nos droits ne sont pas aussi importants que notre obéissance à la volonté de Dieu. Il peut arriver que Dieu nous demande de renoncer à nos droits pour le bien d’autrui (dans ce cas, pour le bien du geôlier philippien).
iii. Comment Paul et Silas prouvèrent-ils leur citoyenneté Romaine ? « Ils portaient peut-être chacun une copie du titre de son professio, c’est-à-dire l’enregistrement de sa naissance, dans lequel son statut de citoyen romain était inscrit. Ces titres avaient une taille pratique… Revendiquer faussement la citoyenneté Romaine était passible de la peine de mort » (Williams).
b. Ils sont venus leur présenter des excuses et les ont libérés en leur demandant de quitter la ville : Les juges agirent par instinct comme agissent souvent les politiciens. Ils essayaient de faire disparaître leurs problèmes tranquillement en les enfouissant sous le tapis.
12. (40) Paul et Silas quittent Philippes de leur propre gré.
Une fois sortis de la prison, ils sont entrés chez Lydie et, après avoir vu et encouragé les frères et sœurs, ils sont partis.
a. Après avoir vu et encouragé les frères : Ce n’est qu’après cela qu’ils acceptèrent de partir. Paul et Silas ne furent pas pressés de quitter la ville tant qu’ils n’y avaient pas achevé leur mission.
i. Le grand missionnaire David Livingstone résuma l’esprit de Paul lorsqu’il dit : « Je suis prêt à aller n’importe où, aussi longtemps que c’est pour faire progresser les choses » (cité par Barclay).
b. Après avoir vu et encouragé les frères, ils sont partis : À Philippes, Paul et Silas laissèrent derrière eux deux convertis remarquables : Lydie et le gardien de la prison. Chacune de ces deux personnes vit sa vie touchée par Jésus, chacune d’une manière très différente.
i. Lydie était le genre de personne qui va régulièrement à l’église ; le gardien ne l’était pas. Lydie prospérait dans les affaires ; le gardien était sur le point de se suicider. Le cœur de Lydie s’ouvrit doucement ; le cœur du gardien fut violemment confronté. Le gardien reçut un signe remarquable (un tremblement de terre), mais Lydie n’eut que la conviction du Saint-Esprit dans son cœur. Tous deux entendirent l’Évangile et crurent, et, par le canal de chacun d’eux, leurs familles respectives furent touchées !
ii. Ils laissèrent à Philippes une église étrange et merveilleuse : Lydie, peut-être la jeune servante, le geôlier et sa famille, et d’autres. L’usage du pronom « ils » ici suggère que Luc resta peut-être à Philippes pendant un certain temps, probablement pour prendre soin de cette nouvelle congrégation.
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